Le jeune Agone de Rochronde renonce à devenir le digne héritier de son père et choisit la voie paisible et pacifique de se former au collège Préceptorale afin de devenir un itinérant, enseignant l’écriture et la lecture aux paysans. Mais à la mort du baron de Rochronde, il se voit dans l’obligation de respecter les ultimes volontés de ce dernier, à savoir passer six jours au collège du Souffre-Jour. Une académie qui initie les héritiers des riches baronnies au contrôle de sortilèges auprès de maîtres d’armes, un peu particulier et de mages puissants. Alors qu’Agone pensait se faire discret pendant son séjour, les choses ne se passeront pas comme il l’espérait. Sollicité, assailli de toutes parts, il va vite se laisser envoûter par le charme des lieux. C’est ainsi, qu’il se retrouve encadré par un maître d’armes qui va lui apprendre le maniement d’une lame magique, douée d’une âme répondant au très évocateur nom de Pénombre et d’un maître de magie qui va, quant à lui, lui enseigner la maîtrise de la magie de l’Accord. Un pouvoir qui passe par les mélodies émises par un instrument de musique, tel le cistre pour Agone et qui, en pénétrant les esprits, confère à l’accordé une grande puissance. Profondément changé, manipulé par certains, il va provoquer malgré lui la chute du Souffre-Jour. Dans un monde décadent, Agone devra faire face à plus d’un danger et se montrer à la hauteur d’une lourde destinée.
Inventeur de mondes imaginaires, Mathieu Gaborit s’illustre à nouveau avec ses royaumes Crépusculaires qui mettent en scène un univers merveilleux et cohérent. La magie y règne en maître. Il y conte l’épopée héroïque d’un homme qui ne se prédestinait pas à jouer un tel rôle dans la survie des royaumes, dans la préservation de la magie. Agone est un être torturé, manquant d’assurance et surtout qui refuse l’héritage familial. Il ne veut pas de cette magie qui incombe à certaines familles nobles. Il ne veut pas devenir comme son père, un être froid et sanguinaire. Il va pourtant devoir faire des choix et tracer sa propre route. Mais peu importe ce qu’il décide, on ne peut pas lutter contre son sort, et il devra accepter son rôle d’élu, il est bien celui qui les sauvera tous, ou les perdra tous….
Fantasque, extravagante, farfelue, cette trilogie des Crépusculaires l’est assurément, comme en témoigne son succès immédiat. Mathieu Gaborit rompt à l’époque avec la fantasy anglo-saxonne traditionnelle pour offrir une œuvre des plus originales. Publiée une première fois sous l’intitulé : Les Chroniques des Crépusculaires en 1995-1996, la trilogie est rapidement épuisée. Elle est rééditée en 1999 toujours aux éditions Mnémos mais dans une version retravaillée par l’auteur. Enfin, une troisième et dernière version est publiée en 2002, aux éditions J’ai Lu. Ce travail de réécriture effectué par l’auteur témoigne de la volonté de celui-ci d’améliorer son texte avant d’y mettre un point final. En effet, devant la complexité de l’univers imaginé et au vu de son succès, il était important de rendre l’œuvre la plus intelligible possible. On retient de ce cycle qu’il nous entraîne dans une aventure tout simplement fantasmagorique. Un voyage fabuleux et dépaysant !
Fantasy à la carte
Coucou !
RépondreSupprimerComme promis, je lis ton avis après avoir écrit le mien. Tu as bien résumé ce que l'on trouve dans cette saga. Je suis d'accord sur le fait que c'est extravagant, voir farfelue. C'est une histoire vraiment spéciale, en fait, j'ai eu un peu de mal à m'habituer au rythme. Il y a certaines choses que je n'ai pas aimées (notamment le caractère étrange d'Agone) mais j'en ai adoré d'autres: Amertine, les scènes de bataille, le final...
C'est une aventure très intéressante, on est dans un univers spécial et effectivement, c'est dépaysant. :)
Oui je partage ton avis, ce roman n'est pas facile d'accès. C'est un univers complexe. Il faut s'accrocher pour ne pas lâcher. Heureusement il y a des éléments et/ou des personnages plus attachants qui nous poussent à terminer la lecture. Les Chroniques des Crépusculaires appartient à notre patrimoine de fantasy française, il est bien de l'avoir lu. :-)
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