Actuellement W9 diffuse la saison 2 de Beauty & the Beast, une série à mi-chemin entre de la fantasy urbaine et de la science-fiction. Une fiction que l’on pourrait d’ailleurs qualifier de science-fantasy. C’est l’adaptation du célèbre conte littéraire qui connaîtra bien des réécritures. Néanmoins, c’est la version de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont dans Magasin des enfants publié en 1757 qui sera retenue comme texte de référence à toutes les adaptations ultérieures.
Les plus célèbres demeurent le long-métrage de Jean Cocteau (1946) dans lequel la bête est incarnée par Jean Marais et le rôle de Belle revient à Josette Day, ainsi que le film d’animation du même nom réalisé par les Studios Disney en 1991. Plus récemment, le réalisateur Christophe Gans a remis au goût du jour ce conte de fées avec Vincent Cassel et Léa Seydoux comme premiers rôles.
Côté série télévisée, il existe deux versions de Beauty and the Beast. La première réalisée en 1987 par Ron Koslow, et la seconde qui a démarré en 2012 et qui est toujours en cours de production. C’est bien évidemment cette dernière qui nous intéresse ici. Cette série américaine est créée par Jennifer Levin et Sherri Cooper. Ce sont les acteurs Jay Ryan (III) et Kristin Kreuk qui incarnent la belle et la bête des temps modernes. C’est l’histoire de Catherine Chandler qui voit sa mère se faire abattre sous ses yeux et échappe de peu à ses agresseurs grâce à l’intervention d’une créature si rapide qu’elle ne peut déterminer à quoi elle a à faire. Neuf ans plus tard, devenue flic, la jeune femme est bien déterminée à retrouver les meurtriers de sa mère. C’est ainsi que ses investigations l’amènent sur la piste d’un certain Vincent Keller, théoriquement décédé en Afghanistan en 2002. En réalité, il n’en est rien et lorsqu’enfin elle croise sa route, Catherine reconnaît en lui l’homme mystérieux qui l’a sauvée il y a neuf ans. Ensemble, ils vont tenter de découvrir ce qu’il s’est réellement passé mais aussi comprendre pourquoi Vincent a d’étranges et inquiétants pouvoirs. En fait, il est le résultat d’une expérience scientifique qui a mal tourné. En effet, une organisation militaire secrète a cherché à créer de supers soldats qui seraient plus forts, plus rapides et plus résistants qu’un humain lambda. Mais lorsque ces surhommes deviennent incontrôlables car leurs parts animales prennent le dessus, l’organisation décide de les supprimer pour ne laisser ainsi aucune trace de ces expériences quelque-peu dérangeantes. Certains arriveront à se sauver, à l’image de Vincent qui, pendant dix ans vivra secrètement caché pour échapper à ses assaillants. Enfin, caché tout est relatif car il va tout de même employer ses nuits à rendre la ville plus sûre. En sillonnant les rues et en défendant les victimes d’agression, Vincent va très vite devenir un justicier qui va défrayer la chronique mais aussi permettre à Catherine et à d’autres de remonter sa piste. Dans cette version cinématographique, Vincent alias « la bête » incarne un justicier contemporain prêt à tout pour défendre la veuve et l’orphelin. Il sort la nuit à l’image des héros de Marvel et fait régner la justice. En l’occurrence ici, il tue souvent les bourreaux tout en essayant de sauver les victimes. Beauty and the Beast, c’est de la fantasy urbaine car Vincent Keller est un humain capable de se transformer en créature bestiale notamment sous l’effet de la colère. Il est en quelque sorte un métamorphe, créature typique de cette fantasy urbaine. Sauf qu’ici, son côté métamorphe est le fruit d’une expérience scientifique qui lui a donné de telles capacités. Or, ce fantasme que l’armée serait capable de transformer des hommes au point de leur conférer des supers-pouvoirs relève plutôt de la science-fiction.
En fusionnant deux genres littéraires, en remettant en scène un conte qui a déjà fait ses preuves, cette nouvelle version de La Belle et la Bête ne peut que plaire aux amateurs de romances compliquées, aux amoureux de fantasy, aux passionnés de science-fiction et autres complots « secrets défense». Entre effets spéciaux et scénarios à rebondissements, on n’a pas fini d’être surpris par cette ultime adaptation. D’autant plus, que le casting est plutôt bien choisi avec le couple fictionnel formé par Kristin Kreuk et Jay Ryan (III) qui en fera rêver plus d’un, enfin plus d’une…
Fantasy à la carte
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