Pour celui ou celle qui a envie de prolonger le séjour à Evanégyre, le choix de lire La Volonté du Dragon s'impose. Avant de se lancer dans l'écriture de sa grande saga, Lionel Davoust avait déjà tâté le terrain en proposant des textes plus courts. Des récits postérieurs qui donnent une chronologie historique à son univers, tout en lui conférant une légitimité.
Connaissant mon coup de cœur pour La Messagère du Ciel et Le Verrou du Fleuve, Lionel Davoust m'a offert l'opportunité de poursuivre le voyage. Je le remercie, ainsi que les éditions Critic, pour l'envoi de ce service de presse.
La Volonté du Dragon est donc un court récit qui s'inscrit en amont des Dieux Sauvages, dans l'Ancien Temps.
Conduite par le généralissime D'éolus Vastech, l'armada impériale arrive aux portes de Qhmarr. Ils s'imaginent une reddition immédiate des Qhmarri qui semblent sans défense face à leur puissance de feu. Pour l'empire d'Asreth, c'est la première étape pour conquérir le Sud. Imbu de lui-même, Vastech pense avoir déjà gagné face à ce très jeune souverain. Car comment un roi qui n'a même pas dix ans, pourrait lui voler la victoire, à lui, l'homme d'expérience. Or, le Qasul lui propose un étrange défi, celui de jouer la bataille aux échecs. En effet, la puissance du lâh a ensorcelé les pièces représentant les deux camps. Chaque pièce jouée aura donc une conséquence sur le terrain. Sensible au challenge, le généralissime accepte de jouer la partie mais aurait-il pu réellement faire un autre choix ?
Dans ce roman, l'auteur a misé sur un élément fort en littérature fantasy, la conquête. Seulement, il a pris des libertés dans la narration des combats inhérents à cette thématique. Bien entendu, on retrouve des descriptions de batailles avec les deux armées qui s'affrontent sur l'eau. Entre la flotte de voiliers Qhmarri, d'un côté, et l'armada impériale, de l'autre, on imagine l'affrontement vite réglé. Mais avec Lionel Davoust aux commandes, n'en soyez pas si sûr ! Il a ajouté une donnée qui pourrait faire la différence. N'oubliez pas qu'il nous relate les événements par le prisme d'une partie d'échecs. Or, si la victoire dépend du meilleur stratège, qui peut savoir qui va l'emporter.
L'auteur donne ainsi une autre dimension à son récit qui n'a plus rien de conventionnel. Voilà une manière bien originale de nous conter les minutes d'une bataille. Le récit n'en est que plus dynamique et trépident.
Quant aux personnages qui habitent les pages de ce livre, Lionel Davoust nous brosse toutes sortes de portraits. Les plus singuliers reviennent surtout à ce généralissime, sûr de lui qui vient se frotter à au très jeune souverain Qhmarri, semblant être continuellement dans la lune.Taiseux, les yeux fixes, le Qasul est le héro le plus énigmatique de ce roman. Ainsi, avec tous ses protagonistes, l'auteur donne la matière aux lecteurs pour s'interroger et/ou s'attacher.
Avec La Volonté du Dragon, il signe un roman court sans aucun temps mort. L'intérêt de ce livre quand on a commencé à rentrer dans son univers par une autre porte est qu'il donne une clé de compréhension sur cette puissance mystique dont se sert l'armée d'Aska pour raser tout sur son passage.
La Volonté du Dragon peut être une belle entrée en matière dans l'univers de Lionel Davoust, ou offrir une petite pause entre deux copieux tomes de son cycle des Dieux Sauvages.
Finalement peu importe dans quel sens on lit ses livres, ils méritent tous notre attention pour assouvir la soif de curiosité que l'auteur a semé chez tous ses lecteurs.
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La Volonté du Dragon
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Retrouvez mes avis sur La Messagère du Ciel et Le Verrou du Fleuve.
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