Après sa saga à succès, Hadès & Perséphone, vendue à 800 000 exemplaires, Scarlett St. Clair a repris la plume et inaugure une nouvelle série intitulée Adrian & Isolde. Ainsi, elle délaisse la mythologie grecque pour investir un nouvel univers infusé à d'autres mythes, dont celui du vampire.
Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Hugo, je remercie Olivia Debarge pour l'envoi de ce service de presse.
Résumé :
Bien décidée à ne pas se marier, Isolde, princesse de Lara a bien du mal à accepter l'idée de devoir épouser le roi des vampires, Adrian Aleksandr Vasiliev, son pire ennemi. Mais pour sauver son royaume, sa famille et son peuple, elle n'a pas d'autre choix puisque la reddition des siens ne semble pas suffire au Roi de Sang qui a été jusqu'à demander sa main. Seulement, elle était loin d'imaginer qu'en acceptant de devenir sa reine, elle allait découvrir une vérité sur le monde qu'elle pensait pourtant bien connaître et qui va ébranler toutes ses certitudes. Mais sera-t-elle prête le moment venu à en assumer toutes les conséquences ?
Mon avis :
Adrian & Isolde est une romance qui prend cadre dans un univers de fantasy peuplé de vampires et de monstres. Scarlett St. Clair fait débuter son histoire en plein âge sombre dans le monde de Cordova. Le temps est à la guerre à cause des velléités conquérantes du royaume de Revekka, dirigé par l'implacable Roi de Sang. En effet, cette nation vampirique soumet, l'une après l'autre, les neufs éminentes maisons qui dominaient ce monde jusque-là. Or, pour éviter le pire, la maison de Lara a choisi de déposer les armes et scelle, malgré elle, cet accord par l'union entre la princesse héritière et le souverain ennemi. C'est un mariage qui n'est pas au goût de tous et suscite même moult animosités.
Outre ce fil directeur qui nourrit le texte de nombreuses intrigues, l'autrice s'appuie sur une mythologie solide donnant ainsi une vraie profondeur à son univers. L'ombre de divinités plane donc sur ce récit et on doit même à l'une d'elles l'existence des monstres dont la figure du vampire arrive en tête, en réponse à la cruauté des hommes.
Dans ce roman, il est également question de sorcières même si toutes semblent avoir disparu au moment où commence cette histoire, toutes brûlées sur le bûcher il y a 200 ans. Pour autant leur héritage demeure très prégnant entre ces lignes.
Le vampire occupe quasiment toute la pace dans le roman de Scarlett St. Clair. Elle nous en brosse d'ailleurs un portrait acéré. Il est une créature aussi cruelle qu'énigmatique. Sa présence suscite la terreur. Elle semble invincible et exerce une terrible menace sur l'ensemble des royaumes victimes de son assujétissement. Pourtant en dépit des apparences, la plume de Scarlett St. Clair n'est pas aussi manichéenne que l'on pourrait croire, au départ car elle aime jouer sur les faux-semblants. Aussi, ce premier volet lui donne l'occasion d'explorer la figure du monstre en questionnant notamment l'humanité de chacun de ses personnages qu'ils soient humains ou non. Elle s'intéresse à ce que l'on est prêt à faire au nom d'une cause qui nous paraît juste.
Avec Le Roi de la Guerre et du Sang, l'autrice signe un premier tome plein de bruit et de fureur dominé par la notion de vengeance. Il est vrai que la romance occupe une grande place dans ce livre, toutefois elle n'éclipse pas pour autant d'autres thématiques comme la loyauté, la famille ou le poids du passé.
L'autrice s'intéresse aussi à la question du point de vue de l'histoire car celui-ci influe sur l'interprétation des événements. Elle déstabilise beaucoup en nous faisant partir d'idées reçues pour mieux renverser les faits par la suite. Il y a un vrai effort sur le fond et la forme donnant à cette romantasy la valeur ajoutée qui manque bien souvent au genre.
Le succès de cette nouvelle série est également dû à son duo de personnages principaux. Adrian et Isolde sont le feu et la glace. Lui incarne la beauté ténébreuse qui fascine autant qu'elle inquiète, elle, dissimule un caractère volcanique prêt à exploser à la moindre étincelle. Isolde a l'âme d'une guerrière. Elle fait de sa faible condition d'humaine une force sous-estimée par ses ennemis. Adrian est un être mystérieux, une âme écorchée qui, sous des dehors d'invincibilité, dissimule une faiblesse qui pourrait lui être fatale. Leur histoire est intense, poignante et prenante.
Pour conclure :
Clairement, Le Roi de la Guerre et du Sang est un premier tome prometteur porteur d'un univers à fort potentiel et d'une intrigue captivante. A suivre.
Fantasy à la Carte
A lire sur le blog, mes avis sur : A touch of darkness, A touch of ruin, A touch of malice, Game of Fate et A game of retribution.
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