Avec ce quatrième tome, je continue ma lecture du Sang des 7 Rois de Régis Goddyn. Ecrit dans la même lignée que les trois premiers volets, ce roman n'a pas fait exception et continue toujours autant de me plaire. Je remercie une nouvelle fois Emma et les éditions L'Atalante pour l'envoi de ce service de presse.
Orville retrouve ses amis Léo et Pétrus afin de les aider à libérer le marquis de Vallade, emprisonné dans son propre château par les hommes de Lothar. Non pas que ce soit un homme plaisant mais les rebelles ont besoin de lui ou plutôt de ses contacts pour créer une alliance avec les pirates. Leur refuge étant tombé aux mains de l'ennemi, suite à la trahison de l'un des leurs, ils n'ont pas d'autres choix que de trouver de nouveaux bastions s'ils veulent continuer leur lutte contre les capitaines-ambassadeurs. Rouault, quant à elle, a infiltré la crête de l'Est grâce aux membres de la Compagnie du Verrou afin de servir d'agent de liaison entre les rebelles et les Compagnons de cette société secrète. Lothar, lui, affermit son contrôle sur l'ensemble des sept royaumes. Il attend de recevoir les six poignées coulées à partir du métal de l'épée de Kradath afin de les livrer aux trois mystérieux personnages qui le commandent en sous-main.
Ce quatrième volet est un roman charnière à ce cycle. Les événements se précipitent. On commence, par exemple, à mieux entrevoir les réelles intentions de Lothar à travers ses horribles agissements : des populations sacrifiées et l'édification dans le sang d'une forteresse imprenable au milieu de nulle part. A travers Lothar, Régis Goddyn quitte les rivages de la fantasy pour emmener ses lecteurs vers d'autres imaginaires. Ainsi, son univers, bien que fortement teinté de médiéval fantastique, semble finalement plus complexe que ce qu'il laissait penser jusque-là. L'auteur ouvre donc de nouvelles pistes qui ne demandent qu'à être explorées lors des prochains tomes.
Avec ce volet, on retrouve bien tous les motifs du roman d'aventures. Régis Goddyn y alterne les scènes de bataille sur terre et sur mer. En effet, Orville y est de tous les combats : tantôt il s'introduit dans une forteresse lourdement gardée pour libérer un homme, tantôt il est un pirate qui s'apprête à attaquer la flotte ennemie. Avec ce livre, il faut donc s'attendre à changer de cap à chaque chapitre. D'ailleurs, il met suffisamment de personnages en scène pour varier les décors et les plaisirs. Son écriture y est nerveuse et insuffle un très bon rythme au récit.
Piraterie, sociétés secrètes et magie, ce cycle du Sang des 7 Rois cumule donc tous les ingrédients qui font la force des grandes sagas de fantasy.
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