L'influence du "gaming" à la littérature

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07/01/2018

Tim Kesseler, Esprits de Corps, Napoca, tome 1

Avec Esprits de Corps, Tim Kesseler fait une entrée remarquée au sein des littératures de l'Imaginaire. Il a pris le parti d'inscrire son histoire au sein d'un univers à tendance steampunk. Pour le nourrir, il s'est inspiré de la Révolution Industrielle et de la naissance de l'Union Européenne qui émergea après les deux conflits mondiaux. Esprits de Corps est une transposition de notre Histoire contemporaine dans un monde fantasy

Le cœur même de son récit nous conte les destins entremêlés de deux hommes qui n'étaient pas destinés à se rencontrer et que pourtant la vie va les réunir. D'un côté, il y a le jeune noble William de Wencel qui quitte sa terre natale de Luclin pour tenter sa chance à Mydgar, et de l'autre côté, le rustre Ruben qui vient trouver refuge dans l'anonymat de la grande ville. Malgré des difficultés, Will réussit à entrer au Congrès en obtenant un poste d'assistant de diplomate. C'est l'occasion qu'il attendait pour comprendre les rouages du pouvoir et maîtriser toutes les ficelles de la diplomatie. C'est aussi une manière de prouver à son père, même par delà la mort, tout ce dont il est capable. Un début dans ses nouvelles fonctions qui s'annoncent très prometteur enfin jusqu'à ce qu'il déchante face à des tâches administratives ennuyeuses et répétitives. Mais alors qu'il pense tout perdu, il croise le chemin d'une intrigante qui va le mettre sur une mission secrète concernant l'avenir du monde et notamment le rôle que va y jouer la Fédération. Pour mettre toutes les chances de son côté et ne pas faillir à sa charge, il sera accompagné de son nouvel ami Ruben. Bien qu'irascible, Will ne peut s'empêcher de ressentir une profonde amitié pour le jeune homme. Tous deux forment un duo détonnant qui dynamise habilement ce récit. 

En se servant de  ses propres expériences de diplomate, Tim Kesseler donne une vraie crédibilité au contexte de son histoire. Les tractations et les pourparlers qui sont menés dans cet écrit n'en sont donc que plus empreints de réalisme. Comme tout bon auteur de fantasy, Tim Kesseler n'oublie pas d'imprégner ses lignes de magie. 


En effet, il ne se contente pas d'avoir imaginé un monde onirique, des lieux utopiques avec leur propre Histoire, leur propre culture. Certains hommes qui peuplent ce vaste monde sont doués d'un certain pouvoir. Disons qu'ils ont une sensibilité plus aiguë à leur environnement. Ils ressentent et perçoivent les âmes des vivants et des défunts et sont capables de se projeter dans ce monde astral. Un monde encore plus dangereux que celui de Mydgar dans lequel Will va devoir survivre. 

Une première aventure qui ne manque pas de nous faire voyager dans un passé ressuscité et imagé. 

Bien que le français ne soit pas sa langue natale, Tim Kesseler manie la langue avec dextérité et nous propulse dans un roman bien construit aux références solides. 

Fantasy à la carte

29/12/2017

Florent Marotta, Yzé et le projet Ultima, Yzé, tome 2

Bien qu'Yzé ait détruit le palimpseste et mis momentanément en échec Ashahell, la menace demeure toujours latente. De ce fait la voilà contrainte de reprendre les armes, d'autant que les ennemis se bousculent à sa porte. 

Outre le danger que représentent Ashahell et ses compères, il y a les membres de la Fraternité de la Lumière qui sont de plus en plus actifs et traquent sans répit les détenteurs de pouvoirs. Or en furetant ici ou là, Yzé et ses amis se rendent vite compte que cette Fraternité manigance quelque chose de gros, de terrible, de dangereux et qu'il va falloir mettre fissa un terme à leurs expériences. Il en va tout de même de la vie de tous. Même certains sous-fifres de la Fraternité commencent à émettre des doutes sur le bien fondé de leurs actions. 

L'heure est critique aussi bien pour les Wicces que pour les Magis. Seulement seront-ils capables de s'entendre pour faire front? Avec des êtres démoniaques de la trempe d'Ashahell comme marionnettiste, le doute peut être permis. 

Après une pause d'un an, Florent Marotta nous replonge avec plaisir dans son univers post-apocalyptique. Pour ce second volet, il nous a concocté une intrigue aux petits oignons avec ce qu'il faut d'actions et d'inattendus. En mettant en danger ses héros, il leur permet de grandir. Plus qu'une quête d'identité pour certains, c'est l'occasion pour tous de se forger leur légende, de devenir de vrais héros. Un thème récurrent en littérature fantasy qui nous transporte au cœur même de ce qui fonde le genre avec la traditionnelle lutte manichéenne. 

Florent Marotta a nourri son récit d'une grande richesse en mélangeant les genres. En auteur audacieux, il tente le pari fou de mêler à une histoire contemporaine des notes de science-fiction et de fantasy

En faisant de tels choix, il s'acquiert un public élargi. Finalement, on est tous susceptibles d'apprécier ses romans que l'on soit adolescent ou adulte, ou que l'on soit un homme ou une femme. 

C'est donc une association réussie car même pour la réfractaire à la science-fiction que je suis, la sauce a bien pris et je me laisserais sans mal tenter pour une suite.


Fantasy à la carte 

17/12/2017

J.R.R. Tolkien, Beren et Lúthien, éditions Pocket Imaginaire

J.R.R. Tolkien, Beren et Lúthien, éditions Pocket Imaginaire 

C'est sous la direction de Christopher Tolkien que sort le 1er juin 2017, le livre de Beren et Lúthien qu'il a reconstitué à partir des textes inachevés laissés par son père. 

Aujourd'hui, il est de retour dans une nouvelle édition proposée par Pocket Imaginaire et rejoint leur nouvelle collection aux couvertures très reconnaissables signées par Nicolas Carminade.

Résumé :

Comme le titre l'indique, ce conte narre le destin de l'humain Beren, tombé amoureux de la belle princesse Elfe Lúthien que ce dernier surnomme Tinúviel. Au cours de l'une de ses pérégrinations solitaires, Beren tombe sur le spectacle de Lúthien en train de danser au son de la musique jouée par son frère Dairon. Il tombe instantanément sous son charme mais ne peut dans un premier temps l'approcher tant les Elfes demeurent méfiants vis-à-vis des hommes. Mais peu à peu, à force de patience, Lúthien finit par céder à la curiosité et se laisse charmer à son tour par cet humain qui lui voue une sacrée dévotion. Dès lors un lien indéfectible se noue entre ces deux êtres que tout oppose, au point que lorsque Beren rencontre le père de Lúthien, le roi Thingol, il fait preuve d'une grande témérité en acceptant de relever son impossible défi, celui de lui rapporter l'un des Silmarils de la couronne de Morgoth en échange de la main de sa fille. Mission ô combien suicidaire dans laquelle Beren n'hésite pas à foncer tête baissée. Finalement fait prisonnier par des Orques, le jeune homme est livré pieds et poings liés à Morgoth lui-même. Alors qu'il croit sa dernière heure arrivée, il réussit à le convaincre de l'embaucher comme serf dans les cuisines plutôt que de le tuer. C'est ainsi qu'il se retrouve au service du prince des Chats, Tevildo. C'est d'ailleurs là que le retrouve Lúthien qui a passé outre l'interdiction de son père et s'est échappé pour retrouver son amour et tenter de le sauver. En se servant de sa magie, elle réussit l'impensable en ensorcelant le maléfique Morgoth et ses sbires afin d'assurer une diversion pendant que Beren vole l'un des joyaux de la couronne. Malheureusement le charme est rompu avant qu'ils puissent disparaître et se font poursuivre par le loup Karkaras qui arrache la main de Beren qui tenait le Silmaril. Ainsi lorsqu'ils rentrent en Doriath, Beren n'a pas totalement accompli sa mission. Mais il promet au roi qu'il ne faillira pas car le joyau n'est pas loin. En effet, depuis qu'il l'a avalé Karkaras ère sans but et ravage le Beleriand. Enragé, c'est un loup aux abois que Beren va affronter. Il en sort victorieux et récupère même le joyau des entrailles de la bête. Seulement, il est également mortellement blessé et malgré la magie de Lúthien, il ne s'en remettra pas. Mais la légende raconte que Lúthien plaida sa cause auprès de Mandos lui-même qui accorda une seconde vie au jeune homme à condition que l'Elfe renonce à son immortalité. Ce qu'elle fit et lui permit de vivre son amour loin du Doriath et d'avoir même un fils avec lui prénommé Dior.  

Mon avis :

Beren et Luthien est le vingt-cinquième ouvrage des textes de J.R.R. Tolkien que Christopher Tolkien en tant qu'exécuteur littéraire a édité. Ecrit pour la première fois en 1917 sous le titre de Conte de Tinúviel, il est ensuite publié dans Le Livre des contes perdus. La version en prose du Silmarillion est ce que l'on retrouve de plus complet de l'histoire et qui est reprise en vers dans le Lai de Leithian. Ce poème inachevé de J.R.R. Tolkien est édité à titre posthume dans Les Lais de Beleriand (1985). 

Au vu de la multitude des écrits sur ce thème, Christopher Tolkien a trouvé l'idée utile de les réunir en un seul livre avec les explications nécessaires pour comprendre toute la genèse de ce conte. 

En effet, il faut garder en mémoire le contexte dans lequel il s'inscrit. Nous sommes au Premier Âge de la Terre du Milieu. Les Noldor et les Sindar ont affronté Morgoth et ses serviteurs pendant la guerre des Joyaux qui a duré plus de 600 ans. Sans arriver à le vaincre, ils érigent et fortifient des royaumes afin de continuer la lutte. Parmi les alliés, on peut citer le père de Lúthien qui assure la défense depuis les bois ensorcelés de Doriath. C'est là que démarre l'incroyable destin de Beren qui, par fanfaronnade se retrouve à jouer un mauvais tour au maléfique Morgoth. 

Malgré un contexte riche, c'est un récit qui peut se lire de manière indépendante. On en comprend parfaitement le sens sans tous les détails autour. C'est avant tout une belle romance, métaphore de sa propre histoire avec son épouse. J.R.R. Tolkien a voulu démontrer ce que deux êtres sont capables de faire par amour. Abnégation de soi au profit du bien-être de l'autre. Il y aborde des notions fortes comme le sacrifice, la mort et l'amour. Des sentiments, des émotions qui nous touchent tous. 

D'autre part, Christopher Tolkien s'est efforcé par cette édition de montrer tout le travail réalisé par son père sur ce texte aussi bien sur le fond que sur la forme. En superposant des extraits de toutes les versions, on suit ainsi l'évolution du récit, ses modifications, son enrichissement. 

Il y a également un énorme travail sur la linguistique car comme chacun le sait, c'était la spécialité de J.R.R. Tolkien d'où sa volonté d'écrire la même histoire sous la forme de récit et de poème. Il joue avec les mots et travaille beaucoup avec le vieux Norrois, ce qui donne une tonalité tout à fait particulière au récit. On en relève un côté désuet qui nous transporte dans un lieu hors du temps. 

Cela rend ses histoires encore plus fascinantes à mon sens. C'est l'identité qu'il donne à ses textes. Cette volonté d'éditer ce conte dans un livre à part est une nouvelle manière à Christopher Tolkien de rendre hommage à son père mais aussi à sa mère. 
Il est à noter que dans la version des éditions Christian Bourgois, on retrouve les incontournables illustrations d'Alan Lee. Majestueuses, extraordinaires, elles captent et retransmettent avec une grande précision la quintessence de l'histoire. Les temps forts y sont représentés comme la vision de Beren d'une Lúthien en train de danser dans la forêt, la rencontre de Lúthien avec Tevildo le prince des chats ou encore la fuite des amoureux d'Angband poursuivis par Karkaras. Tantôt sombres, tantôt luminescentes, ces illustrations nous subjuguent autant qu'elles nous ravissent. 

Pour conclure :

Une nouvelle édition qui nous ouvre à nouveau la porte sur le monde féerique et inimitable crée par J.R.R. Tolkien. Une manière de nous rappeler que l'on en a jamais fini avec cet univers fantasy qui semble si infini. 


Fantasy à la carte

Informations

J.R.R. Tolkien
Beren et Lúthien
9782266340168
289 pages
Editions Pocket Imaginaire

10/12/2017

Laetitia Reynders, Michaël, La Gardienne du Miroir, tome 3

Michaël est le troisième livre qui vient conclure le cycle de La Gardienne du Miroir. Après Louise et Samaël, le moment est venu à Michaël d'occuper le devant de la scène.

Ce tome va être l'occasion pour l'archange de se détacher de l'image de l'être glacial, distant et mystérieux qu'il arbore depuis le début de cette aventure.

La fin du second volume avait laissé la jeune Louise au plus haut point désemparée et perdue. Abandonnée par Samaël qui semble lui avoir préférée le statut de roi des Stryges, à moins que ce ne soit le seul moyen que le prince des ténèbres ait trouvé pour la tenir sauve? Cela, Louise le croit plus volontiers. Car le lien qui la lie à l'ange déchu n'a jamais été aussi fort comme en témoigne l'étendue de sa marque qui s'enroule toujours un peu plus loin sur sa peau, alors que la tatouage de l'archange, lui, demeure identique. Un fait qui suggère que la préférence de Louise va pour Samaël. Les choses ne sont pourtant pas si évidentes puisque Michaël conserve tout de même sa place dans le cœur de la Belle. Justement cela va être le moment pour lui de regagner du terrain. Pris entre sa vocation d'archange et son amour incommensurable pour Louise, ce roman va être le moment de savoir vers lequel de ses devoirs, son cœur va pencher. Michaël s'y dévoile au fur et à mesure. Bien que puissant, Louise a su lui faire retrouver son humanité. Ce qui rend finalement la lecture de cet ultime roman très prenante.  

D'autant qu'une guerre se profile à l'horizon. En effet, Louise ne peut tolérer le sacrifice de Samaël. Elle est bien décidée à le délivrer mais ne peut y arriver seule. C'est pourquoi, elle enrôle dans son armée aussi bien des démons que des anges. 

Mais est-ce que cette stratégie sera suffisante? Difficile à dire surtout lorsqu'on sait qu'un traître se balade dans leurs rangs. 

Alors qui va remporter la victoire? Et y en aura-t-il seulement une? 

Avec ce dernier volet, Laetitia Reynders fait une grande place à la spiritualité. Il y a une vraie réflexion sur la différentiation de ce qui est bien et de ce qui est mal. Chaque choix a une conséquence. Elle met l'accent sur l'importance de le mesurer. A travers ses multiples références bibliques, l'auteure recentre l'intrigue au cœur de ce qui fonde un texte de fantasy, à savoir la lutte perpétuelle entre le Bien et le Mal. 

Avec une plume soignée et envoûtante, Laetitia Reynders sait nous tenir captif de son histoire jusque dans les dernières lignes. Étonnement et frustration sont les maîtres-mots de ce final explosif. 


Fantasy à la carte

29/11/2017

En 2018, Atrebatia vous invite au Bal des vampires

Peut-être pour faire écho aux Halliennales, ou tout simplement pour laisser leur propre empreinte dans les hauts de France, une équipe de passionnés a décidé de créer leur propre festival à Arras. 

Ce festival se nomme Atrebatia, escales imaginaires et cette équipe de passionnés n'est autre que l'association de La Guilde Dòl Hròkr. Cette belle aventure a commencé en 2015 et a su très vite se démarquer. Une réussite qui s'est d'ailleurs vu récompenser par une fréquentation toujours plus importante. 12 000 visiteurs pour l'édition 2017. 

La quatrième édition est prévue pour le weekend du 17 et 18 février 2018. Et le thème annoncé est juste fascinant puisqu'il porte sur Les Royaumes de l'Ombre dont l'invité principal est le vampirologue Jacques Sirgent. Même s'il ne sera finalement pas présent, son travail, lui, sera à l'honneur. Auteur de onze livres, il est également le fondateur du musée des vampires et montres de l'imaginaire. Un lieu mystique qui détient une remarquable bibliothèque de plus de 1500 ouvrages dont certains datent même du XVIIe siècle. On sait déjà que les dents longues seront de sortie. Et quoi de plus fascinant que ces créatures de la nuit. Les dernières adaptations cinématographiques prouvent bien que le vampire plaît toujours autant. Il est à noter qu'Atrebatia se concentrera cette année sur les origines du vampire en s'attardant donc sur l'époque victorienne. Vous l'aurez compris, il sera plutôt question du comte Dracula que d'Edward Cullen. Les tables rondes porteront sur l'esthétisme du vampire et sur l'abondance de l'héritage que ce mythe a transmis. 
Pour faire écho à ce programme, les lieux du déroulement du festival apparaissent comme judicieusement choisis. Riche d'Histoire, Arras cache un passé médiéval notable avec notamment l'épisode au XIVe siècle de la grande vauderie. Ce fut une véritable chasse aux sorcières, procès à l'appui qui condamna à l'aveugle de nombreuses personnes, dont une majorité de femmes. Avec un passé aussi trouble, cette ville historique s'impose d'elle-même comme le lieu idéal pour être le temps d'un weekend l'antre d'un festival alliant culture et imaginaire. Trois lieux distincts ont été sélectionnés pour accueillir exposants et visiteurs. Il y a le Beffroi, lieu initial des escales de l'Imaginaire, puis vient l'Hôtel des Guînes où les enfants seront attendus de pieds fermes pour un programme haut en couleur et la médiathèque de l'Abbaye de Saint-Vaast qui hébergera notamment une belle exposition. Ce sont juste trois adresses au patrimoine marqué. 

Cette année la marraine de l'édition sera l'illustratrice Adeline Martin dont on peut déjà admirer le talent à travers la superbe affiche du festival qui témoigne clairement de son empreinte victorienne.

Bien des auteurs seront invités en 2018 dont les célèbres Michel Robert, Nathalie Dau, Stéphane Platteau, Laetitia Reynders ou encore Bertrand Crapez. Tous sont d'ores et déjà prêts à venir discourir ou simplement discuter autour de ces royaumes de l'ombre à travers leurs romans qui se classent clairement du côté obscur de la force. 

Le petit plus de ce festival est d'impliquer la jeune génération dans l'aventure. Depuis la dernière édition, un pôle jeunesse a été inauguré et des activités destinées aux plus jeunes afin de les initier aux littératures de l'Imaginaire sont proposées. Pour la prochaine édition, les animations se concentreront à l'Hôtel de Guînes autour de Valérie Frances (auteure jeunesse, organisatrice de Trolls & Légendes, elle est une référence pour le genre et une invitée de marque pour Atrebatia). 

Atrebatia, escales imaginaires ouvre la porte du Nord aux littératures de l'Imaginaire. La Guilde Dòl Hròkr voit son investissement payé avec un festival qui joue dans la même cour que Les Imaginales à l'Est ou les rencontres de Brocéliande à l'Ouest. 


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