L'influence du "gaming" à la littérature

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25/06/2015

Laurell K. Hamilton, Arlequin, Anita Blake, tome 15, éditions Milady

Avec pas moins de sept petits amis, sans compter ses nombreux amants occasionnels indispensables pour satisfaire l’ardeur, on peut dire que la vie amoureuse d’Anita Blake est compliquée. Elle, qui avait du mal à exprimer ses sentiments, à extérioriser ses besoins, à gérer ses relations avec autrui, elle a maintenant matière à s’améliorer dans ces différents domaines.

En devenant une puissante source de pouvoir par l’intermédiaire de ses deux triumvirats qu’elle forme avec Jean-Claude et Richard d’un côté, et Damian et Nathaniel de l’autre, elle ne pouvait qu’attirer l’attention. Il est vrai que ces derniers temps, le baiser de Jean-Claude a souvent été menacé, notamment par d’autres maîtres de la ville, soit pour étouffer la suprématie du maître-vampire, soit pour s’emparer carrément de son pouvoir et de ses gens.

Lorsqu’Anita reçoit un masque blanc d’Arlequin sans autre message que son prénom dessus, elle pressent un danger à venir. Intuition confirmée au vu de la réaction de peur de Jean-Claude car il en faut beaucoup pour effrayer le maître de la ville de Saint-Louis. En effet, il s’agit bien d’un message lui annonçant que les Arlequins l’ont à l’œil. Pour quelles raisons ? Peut-être pour ses relations hors-norme qui lui ont donné un pouvoir considérable ? En fait, les Arlequins forment une société secrète d’espions et d’assassins à la solde du conseil vampirique. Leur rôle est de surveiller et d’éliminer les vampires devenus trop gênants. Non pas parce qu’ils se sont mis à tuer à tort et à travers car dans ce cas, cette mission reviendrait au exécuteur de vampires, soit Anita elle-même ; non les Arlequins agissent plutôt lorsque les vampires en question ont accumulé suffisamment d’influences pour effrayer les grands dirigeants de la communauté vampirique.

Avec Arlequin, c’est la quinzième aventure d’Anita Blake, tueuse de vampires que nous propose Laurell K. Hamilton. C’est encore une aventure très mouvementée dans laquelle Anita devra jongler entre ses sentiments, prendre de grandes décisions et accessoirement sauver les siens. La routine, quoi ! Un récit de bit-lit sans temps mort comme Laurell K. Hamilton sait si bien les écrire.


Fantasy à la carte

24/06/2015

Grimm

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Cette série américaine s’inspire comme son nom l’indique des contes de fées, à l’image de ceux des célèbres frères Grimm. Elle est produite en 2011 par David Greenwalt et Jim Kouf. Inspecteur de police à Portland, Nick Burkhardt a, au premier abord, tout du banal représentant de la loi. Mais, il ne faut pas s’y méprendre. Nick a la faculté de voir derrière les masques, de percevoir la vraie nature des humains qu’il rencontre. En fait, il est le dernier Grimm, ces hommes qui ont la capacité d’identifier les créatures merveilleuses que cachent certaines enveloppes humaines. Tous les contes qui ont bercé notre enfance sont en réalité des histoires vraies. Et bien entendu, les créatures le sont tout aussi. Ainsi, ces êtres vivants que l’on prend pour des humains sont en réalité des Wesen avec des caractéristiques propres à leur espèce. Certains sont bénéfiques et d’autres foncièrement maléfiques. Les plus célèbres de la série sont le Blutbad (loup-garou), le Fuchsbauen (renard), le Lausenschlangen (serpent) ou encore l’Hexenbiest (sorcière). Bien entendu, tous ces Wesen ont des noms germaniques pour saluer l’origine allemande des frères Grimm. Des crimes surnaturels sont perpétrés et Nick, aidé de ses amis Eddy Monroe (un Blutbad), Rosalee Calvert (une Fuchsbauen) et de son coéquipier, Hank Griffin, doit arrêter les Wesen maléfiques responsables. Il les tue mais doit maintenir sa couverture, car personne ne doit savoir qu’il est un Grimm et surtout ce qu’il fait. Dans cet univers, les humains lambda ignorent complètement l’existence des créatures magiques ou de l’authenticité des contes merveilleux. Et c’est mieux ainsi pour préserver le monde de la panique et conserver l’équilibre.

Il est notoire que les contes de fées ont servi de berceau nourricier aux littératures de l’Imaginaire et particulièrement à la fantasy. Cela se manifeste par l’introduction d’éléments surnaturels ou féeriques, d’opérations magiques, ou encore d’événements miraculeux propres à enchanter le lecteur que l’on retrouve donc bien dans les deux genres. Dans cette série télévisée, le lien est indéniable. Le titre annonce d’ores et déjà la couleur. Ensuite, chaque épisode débute par un extrait annonçant le conte dont il sera question. Toute l’originalité de cette série réside dans le fait de se présenter comme une série policière aux frontières surnaturelles. Ici, il s’agit de résoudre un ou plusieurs crimes. La différence est que ces crimes sont le fait de Wesen. Nick a pour mission d’assurer la fin heureuse de l’histoire en mettant les méchants hors d’état de nuire.

Victime de son succès, cette série prévue à la base pour une seule saison de treize épisodes en totalise au final vingt-deux. Triomphe télévisuel pas encore démenti à l’heure actuelle puisque la cinquième saison est en cours de production.

Passé la surprise des premières minutes, on se laisse facilement charmer par cette série au scénario étonnant. Je suis sûre qu’après quelques épisodes, vous vous demanderez quel Wesen se dissimule derrière les sourires de votre entourage. Espérons pour vous qu’ils ne vous veuillent aucun mal…


Fantasy à la carte

Game of Thrones

Après l’adaptation au succès retentissant de certaines œuvres de fantasy comme Le Seigneur des Anneaux et Le Hobbit de J.R.R. Tolkien, choisir de porter à l’écran une œuvre aussi notable que Le Trône de Fer de G.R.R. Martin coulait presque de source. C’est en 2007 que HBO acquiert les droits des romans et en 2011 qu’est diffusée la première saison aux Etats-Unis. C’est d’ailleurs à David Benioff et à Daniel B. Weiss qu’est confiée la charge de produire et d’écrire cette série. Hormis quelques libertés prises ici ou là, ils sont restés dans l'ensemble assez fidèles au récit originel. Ainsi, les deux premiers intégrales correspondent bien aux deux premières saisons, mais le troisième intégrale, lui, englobe les saisons 3 et 4. Rien d’étonnant au vu de la densité de ce volume.

Quant aux lieux de tournage, il est à noter qu’ils sont nombreux. En effet, les équipes passent de l’Irlande du Nord à la Croatie, en passant par le Maroc, Malte, et l’Islande. Le résultat en est donc que plus dépaysant. Le recrutement d’un casting de renom joue également un rôle dans ce triomphe. Ainsi le jeu de certains acteurs rend tout simplement quelques personnages aussi incontournables qu’inoubliables. C’est le cas de Peter Dinklage pour le rôle de Tyrion Lannister, qui fut, au demeurant, le premier acteur à être recruté. Au vu de l’attachement privilégié que G.R.R. Martin a pour ce personnage, cela n’est sans doute pas anodin. En outre, le choix de Sean Bean pour interpréter Ned Stark, de Nikolaj Coster-Waldau pour Jaime Lannister ou encore de Lena Headey pour Cersei Lannister a été tout aussi judicieux.
Néanmoins, pour le cas où l’on découvre cette série sans avoir lu au préalable le cycle littéraire, réussir à suivre l’histoire ou plutôt les histoires, à repérer qui est qui, et qui veut quoi, ce n’est pas forcément chose aisée. Certains seront par exemple obligés de visionner la première saison deux fois. Alors que les romans s’attachent aux destins de quelques personnages, la série télévisée, elle, fait un tour d’horizon de chacun d’entre eux. C’est une vision plus globale. Elle va donc mettre l’accent sur des personnages que l’on voit finalement moins dans les livres. Typiquement, c’est le cas de Tywin ou de Cersei Lannister. Comme dans la saga, l’intrigue se met tout aussi progressivement en place dans la série. Ce qui a pour conséquence, un avènement tardif des rebondissements. Ainsi, il faut attendre la fin de la saison 3 et surtout la saison 4 pour connaître des surprises magistrales et être véritablement pris au jeu. C’est en cela que la découverte de la saison 5 va être intéressante car tout peut arriver. Et la question qui fleurit sur toutes les lèvres : qui est le prochain qui va perdre sa tête ? Est-ce que ce sera Arya ou Sansa Stark, Daenerys Targaryen, Jon Snow ou plus sensationnel encore Tyrion Lannister ? Peut-être que les lecteurs du 4e intégrale de G.R.R. Martin en savent plus que les simples spectateurs, mais avec les scénaristes, rien n’est moins sûr. Dans tous les cas, chut, laissons nos imaginations travailler encore un peu jusqu’à ce soir, date de la diffusion aux Etats-Unis, et à demain matin pour nous aux alentours de 3 heures sur la chaîne OCS City.


Fantasy à la carte

Le Hobbit : la Bataille des Cinq Armées

la bataille des 5 armées
Peter Jackson achève en 2014 l’adaptation de Bilbo le Hobbit de J.R.R. Tolkien avec ce troisième et dernier volet qu’il intitule La Bataille des Cinq Armées.

Ce troisième opus s’ouvre sur l’attaque de Lacville par le dragon Smaug. En effet, ce dernier a quitté son refuge pour se venger des humains qui ont aidé la compagnie de Thorin à reconquérir la Montagne Solitaire. Les premières scènes donnent le ton au film. Elles sont spectaculaires. On se croirait presque projeté dans un jeu vidéo. C’est un véritable balai aérien que nous offre Smaug. Peu s’en faut pour sentir la chaleur de son souffle caresser notre peau. Jusqu’à ce que la flèche de Bard l’arrête en plein vol et mette un terme à la destruction de la ville. Néanmoins, la mort du dragon ne signifie pas pour autant que les nains et les humains soient saufs. Il est vrai que Thorin et les siens ont repris leurs droits sur la Montagne. Mais le roi des nains en a oublié les promesses faites aux humains. Aveuglé par l’or, il refuse de se séparer de la moindre pièce. Alors lorsqu’une armée d’elfes arrive, les habitants de Lacville décident de leur joindre leurs forces afin de récupérer leur dû. Totalement sous l’emprise de ses richesses nouvellement retrouvées, Thorin préfère la guerre plutôt que de payer ses dettes. Il est de notoriété que la soif de l’or a corrompu bien des âmes, elle révèle les pires péchés des êtres vivants comme la cupidité. Personne n’est épargné, comme en témoigne la marche des orques vers le royaume nain sous la houlette d’Azog.
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Au son des cors, les armées s’affrontent dans un fracas d’épées et de haches des plus impressionnants. De tous côtés, les amis comme les ennemis tombent. A l’image des célèbres batailles du Seigneur des Anneaux, Peter Jackson conclut Le Hobbit avec des scènes de combat stupéfiantes. Ainsi, on retrouve bien l’essence de sa première saga. Les paysages de Nouvelle-Zélande sont toujours autant à couper le souffle, l’émotion est bien au rendez-vous et il faut bien le dire, les batailles nous scotchent au canapé.

Enfin, il est à noter que le réalisateur a choisi avec précaution la scène finale de son adaptation. Cette scène où l’on voit un Bilbon vieillissant qui reçoit la visite d’un vieil ami : Gandalf le Gris. Ce n’est ni plus ni moins, le commencement du Seigneur des Anneaux. Ainsi, Peter Jackson fait bien le lien entre les deux sagas et invite alors les spectateurs à poursuivre les aventures des hobbits dans la même foulée.
Avec 4 790 858 entrées, le film connait un joli succès en France sans toutefois battre le record de la première saga.


Fantasy à la carte

Beauty & the Beast

Actuellement W9 diffuse la saison 2 de Beauty & the Beast, une série à mi-chemin entre de la fantasy urbaine et de la science-fiction. Une fiction que l’on pourrait d’ailleurs qualifier de science-fantasy. C’est l’adaptation du célèbre conte littéraire qui connaîtra bien des réécritures. Néanmoins, c’est la version de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont dans Magasin des enfants publié en 1757 qui sera retenue comme texte de référence à toutes les adaptations ultérieures.
jean marais
Les plus célèbres demeurent le long-métrage de Jean Cocteau (1946) dans lequel la bête est incarnée par Jean Marais et le rôle de Belle revient à Josette Day, ainsi que le film d’animation du même nom réalisé par les Studios Disney en 1991. Plus récemment, le réalisateur Christophe Gans a remis au goût du jour ce conte de fées avec Vincent Cassel et Léa Seydoux comme premiers rôles.
la belle et la bête série
Côté série télévisée, il existe deux versions de Beauty and the Beast. La première réalisée en 1987 par Ron Koslow, et la seconde qui a démarré en 2012 et qui est toujours en cours de production. C’est bien évidemment cette dernière qui nous intéresse ici. Cette série américaine est créée par Jennifer Levin et Sherri Cooper. Ce sont les acteurs Jay Ryan (III) et Kristin Kreuk qui incarnent la belle et la bête des temps modernes. C’est l’histoire de Catherine Chandler qui voit sa mère se faire abattre sous ses yeux et échappe de peu à ses agresseurs grâce à l’intervention d’une créature si rapide qu’elle ne peut déterminer à quoi elle a à faire. Neuf ans plus tard, devenue flic, la jeune femme est bien déterminée à retrouver les meurtriers de sa mère. C’est ainsi que ses investigations l’amènent sur la piste d’un certain Vincent Keller, théoriquement décédé en Afghanistan en 2002. En réalité, il n’en est rien et lorsqu’enfin elle croise sa route, Catherine reconnaît en lui l’homme mystérieux qui l’a sauvée il y a neuf ans. Ensemble, ils vont tenter de découvrir ce qu’il s’est réellement passé mais aussi comprendre pourquoi Vincent a d’étranges et inquiétants pouvoirs. En fait, il est le résultat d’une expérience scientifique qui a mal tourné. En effet, une organisation militaire secrète a cherché à créer de supers soldats qui seraient plus forts, plus rapides et plus résistants qu’un humain lambda. Mais lorsque ces surhommes deviennent incontrôlables car leurs parts animales prennent le dessus, l’organisation décide de les supprimer pour ne laisser ainsi aucune trace de ces expériences quelque-peu dérangeantes. Certains arriveront à se sauver, à l’image de Vincent qui, pendant dix ans vivra secrètement caché pour échapper à ses assaillants. Enfin, caché tout est relatif car il va tout de même employer ses nuits à rendre la ville plus sûre. En sillonnant les rues et en défendant les victimes d’agression, Vincent va très vite devenir un justicier qui va défrayer la chronique mais aussi permettre à Catherine et à d’autres de remonter sa piste. Dans cette version cinématographique, Vincent alias « la bête » incarne un justicier contemporain prêt à tout pour défendre la veuve et l’orphelin. Il sort la nuit à l’image des héros de Marvel et fait régner la justice. En l’occurrence ici, il tue souvent les bourreaux tout en essayant de sauver les victimes. Beauty and the Beast, c’est de la fantasy urbaine car Vincent Keller est un humain capable de se transformer en créature bestiale notamment sous l’effet de la colère. Il est en quelque sorte un métamorphe, créature typique de cette fantasy urbaine. Sauf qu’ici, son côté métamorphe est le fruit d’une expérience scientifique qui lui a donné de telles capacités. Or, ce fantasme que l’armée serait capable de transformer des hommes au point de leur conférer des supers-pouvoirs relève plutôt de la science-fiction.

En fusionnant deux genres littéraires, en remettant en scène un conte qui a déjà fait ses preuves, cette nouvelle version de La Belle et la Bête ne peut que plaire aux amateurs de romances compliquées, aux amoureux de fantasy, aux passionnés de science-fiction et autres complots « secrets défense». Entre effets spéciaux et scénarios à rebondissements, on n’a pas fini d’être surpris par cette ultime adaptation. D’autant plus, que le casting est plutôt bien choisi avec le couple fictionnel formé par Kristin Kreuk et Jay Ryan (III) qui en fera rêver plus d’un, enfin plus d’une…


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