L'influence du "gaming" à la littérature

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09/05/2023

Robert Jackson Bennett, Les Terres Closes, tome 3, Les Maîtres Enlumineurs, éditions Albin Michel Imaginaire

Robert Jackson Bennett, Les Terres Closes
tome 3, 
Les Maîtres Enlumineurs
éditions Albin Michel Imaginaire 

Chez Albin Michel Imaginaire, le mois d'avril a rimé avec la sortie du troisième et dernier volet des Maîtres Enlumineurs de Robert Jackson Bennett. 

Un final très attendu pour les fans de la première heure, d'autant que l'auteur a pris son temps pour nous le délivrer.

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Albin Michel Imaginaire, je remercie Gilles Dumay pour l'envoi de ce service de presse. 

Résumé :

Dans cet opus, il n'est plus question pour Sancia de se lancer dans un quelconque cambriolage ou de mettre hors d'état de nuire un Hiérophante avec ses amis car cette fois-ci, la menace est plus grande et plus globale. Ainsi, le combat dans lequel ils se sont tous lancés à corps perdus semble perdu d'avance car comment arrêter une force capable de contrôler autant les être animés qu'inanimés et d’interagir directement avec la réalité ? Pourtant leur devoir n'est pas de capituler, bien au contraire, il leur faudra même tout donner car il en va de leur survie mais aussi de la liberté de leur monde. 

Mon avis :

Avec Les Terres Closes, le moment est venu pour Robert Jackson Bennett de donner à ses lecteurs les clés de son univers afin d'en comprendre enfin tous les secrets. Le temps est donc à la révélation mais sous la plume de cet auteur, elle se fait tambour battant. Ainsi, le récit est toujours aussi rythmé. Il signe donc à nouveau un roman d'action fort captivant. 

Mais plus que d'enchaîner les péripéties et les coups d'éclat, Robert Jackson Bennett s'est également attaché à explorer le passé de certains de ses personnages, notamment de Clef et de Crasedes, dont l'histoire personnelle représente la pierre angulaire de cette saga. En effet, ce monde est le fruit de leurs créations à travers ce système d'enluminures capables d'interférer avec le réel. 

A travers cette magie, on peut clairement y voir une allégorie de l'intelligence artificielle et du mythe de l'homme Cyborg qui s'expriment par ces plaques enluminées implantées et connectant les porteurs entre eux. L'auteur met en exergue à la fois les avantages et les excès d'une telle avancée technologique. Il est vrai qu'il aborde ce sujet sous l'angle de l'éthique en rappelant la responsabilité des usagers de cette ingénierie quant à son application. Elle confère une telle puissance qu'elle aveugle au point de risquer d'y perdre son humanité. 

03/05/2023

Esmée Dubois, Traduction vers le rose, éditions 1115

Esmée Dubois, Traduction vers le rose, éditions 1115

Ecrivaine et poétesse, Esmée Dubois se plaît à réenchanter le monde avec ses mots et les univers fourmillants qu'elle tisse. 

Sa novella, Traduction vers le rose, vient tout juste de paraître aux éditions 1115. Elle nous donne l'occasion de goûter à la flamboyance de son style.

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions 1115, je remercie Frédéric Dupuy pour l'envoi surprise de ce service de presse. 

Résumé :

Au pays de Sable, une vague de froid menace l'existence de ses habitantes. Reine et sa sœur de lait, Markowèfe sont bien démunies face à cet écueil funeste. Mais, contre toute attente, une solution semble se présenter à travers, Begga, la fille de Reine qui se révèle être une Insensible. A ce titre, elle ne sent pas le froid et ignore même ce que c'est. Pourtant, celui-ci semble lui parler. Mieux encore, elle peut le traduire en chaleur et ainsi sauver sa communauté de l'extinction. Mais en échange de quel sacrifice ?

Mon avis :

Traduction vers le rose nous immerge dans un court récit, teinté de notes postapocalyptiques. Esmée Dubois pose ses valises dans un pays imaginaire, nommé Sable. C'est une monarchie gouvernée et peuplée uniquement par des femmes qui se retrouvent du jour au lendemain menacées par un danger climatique. Or, pour faire face à ce dérèglement, elles découvrent de manière fortuite que l'insensibilité de certaines est un atout pour combattre ce mal et inverser la tendance. 

30/04/2023

Anna Triss, La Grande Traque, tome 2, La Guilde des Ombres, éditions Pocket Imaginaire

Anna Triss, La Grande Traque
tome 2, La Guilde des Ombres
éditions Pocket Imaginaire 

A l'heure de la publication en grand format chez Plume Blanche de la conclusion tant attendue de La Guilde des Ombres, la saga connait déjà un second souffle grâce à sa réédition en poche chez Pocket Imaginaire

Pour avoir déjà lu et apprécié certains des titres parus aux éditions Plume Blanche, je ne suis donc pas surprise de la qualité de la plume d'Anna Triss. 

Clairement envoûtée par le premier volet, il me tardait de poursuivre la lecture car c'est le genre de livres pour lesquels on développe vite une addiction. 

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Pocket Imaginaire, je remercie Emmanuelle Vonthron pour l'envoi de ce service de presse. 

Résumé :

Après son Baptême du Sang réussi, Panama est devenue une Ombre sous le pseudonyme de Sanguine. Depuis lors, elle enchaîne les contrats sans sourciller, davantage tourmentée par les élans de son cœur. En effet, à la fin de la cérémonie, elle a avoué à Khamar les sentiments qu'elle éprouvait pour lui, et contre toute attente, il lui a proposé de devenir sa concubine officielle. Mais, elle sait qu'accepter sa proposition va la placer dans une situation délicate et dangereuse. Jalousée par les uns et accusée d'opportunisme par les autres, ira-t-elle jusqu'au bout, quitte à en payer le prix ?

Mon avis :

Si dans Le Don de Mort, Anna Triss s'est surtout attachée à poser le décor de son univers, avec La Grande Traque, elle propose clairement un récit plus intimiste, recentré autour de sa poignée de personnages. A travers l'épanouissement de la relation liant Panama à Khamar, l'autrice explore le passé de celui-ci pour comprendre en partie l'être qu'il est devenu. Froid, implacable et secret, sa fonction d'Ombre lui sied parfaitement. Il faut dire qu'après l'éducation qu'il a reçue, il ne pouvait pas en aller autrement. En effet, avec un père au cœur sec, davantage préoccupé par la soif de pouvoir et animé par un sentiment de vengeance plutôt que par l'amour de son fils, Khamar semble même avoir dépassé son maître depuis fort longtemps.