L'influence du "gaming" à la littérature

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29/06/2021

Sylvie Kaufhold, Les Origines, tome 2, Royaumes Ennemis, éditions du 38

Sylvie Kaufhold, Les Origines, tome 2, 
Royaumes Ennemis, éditions du 38

Après avoir beaucoup écrit pour la jeunesse, Sylvie Kaufhold vient de démarrer une excellente série fantasy indéniablement plus adulte, intitulée Royaumes Ennemis

Il y a peu, j'ai eu le plaisir de vous parler du premier volet, alors, aujourd'hui, je m'en viens vous partager mes impressions sur le tome 2. 

Reçu en service de presse, je remercie Sylvie Kaufhold de sa confiance renouvelée. 

Comme l'indique son titre, Les Origines, ce deuxième tome n'est pas une suite dans le sens qu'il ne prend pas directement la suite des Magiciennes. En effet, l'autrice a fait le choix de s'arrêter un instant dans la narration de ses intrigues pour revenir sur des événements antérieurs. Pourquoi pas !

Mais je vous rassure immédiatement, on retrouve bien dans ce présent ouvrage tous les personnages qui ont fait le succès des Magiciennes. 

Ainsi, on marche, par exemple, dans les pas de Khazan et d'Iridiane dans leurs jeunes années afin de mieux comprendre les liens qui les unissent. Sans parler de cette volonté farouche d'Iridiane de vouloir protéger son cousin ou l'origine des ambitions de conquête du jeune homme. De même, on passe beaucoup de temps auprès de la mère de Lulaï, Anir. Une magicienne dont l'esprit s'est dissout dans les rêves. On fait donc plus ample connaissance avec cette femme trop ambitieuse pour accepter ce destin trop étriqué que son mariage lui offrait. En outre, on fait à nouveau souvent escale à Méri, déjà tenu d'une main de fer par la terrible Zei. On continue, notamment, de goûter à ses intrigues et à son implacable politique de conquête, ainsi qu'à son obsession pour la jeunesse éternelle. D'ailleurs, on ne s'étonne plus de voir sa fille, Zeilin, être la parfaite incarnation de ses ambitions. Sauvage et sanguinaire, on accompagne cette dernière dans ses rapines et même dans son meilleur coup d'éclat, à savoir son rapprochement avec Araklaeg. Enfin, on s'embarque avec Okai pour suivre ses aventures sur mer. En effet, il n'y a pas de meilleure formation pour un prince héritier que la piraterie. 

Tous ont un grand destin même s'ils ignorent encore lequel. 

Ecrit comme un préquel, ce deuxième tome se lit finalement comme un intermède entre deux moments forts de l'action. Avec ce livre, Sylvie Kaufhold ménage donc une pause à ses lecteurs pour leur faire prendre la mesure de certains rouages de son intrigue. Ainsi, on retourne dans le passé de ses personnages pour mieux comprendre ce qui les anime et ce qui les a marqué. L'un des grands points forts de ce cycle est justement la qualité et l'authenticité de ses protagonistes. Il faut bien reconnaître à l'autrice qu'elle les a bien travaillés en leur donnant notamment une vraie diversité. Cela apporte un charme indéniable à cette saga. 

Or, avec Les Origines, elle prend le temps de s'arrêter sur chacun d'entre eux pour les rendre encore plus crédibles, ce ne qui ne gâche en rien notre plaisir de lecture, et peut même influencer notre jugement. Aussi, là où on aurait tendance à détester Zei ou Anir, dans ce tome 2, Sylvie Kaufhold nous fait voir les choses d'une autre manière. De même que l'on apprécie de suivre Okai dans ses aventures maritimes. C'est vraiment un héros intéressant. Même si personnellement j'apprécie énormément les personnages féminins de ce cycle, je ne rechigne pas non plus à m'attacher à certains hommes. 

Clairement, Sylvie Kaufhold s'appuie sur une solide galerie de personnages pour nous faire pleinement adhérer à son histoire. 

Dans Royaumes Ennemis, on saute d'un royaume à l'autre pour vivre en simultané des destins forgés dans le sang et la conquête. Sur mer ou sur terre, on vibre pour ce tumultueux récit.

Sylvie Kaufhold use de cette même écriture nerveuse qui ne laisse aucun répit à ses lecteurs. On apprécie, d'ailleurs, de retrouver ce modèle de narration construit sur de courts chapitres donnant ainsi au cycle tout son entrain. 

Maintenant que l'on est familier de cet univers immersif et dépaysant, on ne demande plus qu'à y retourner. 

Fantasy à la Carte

A lire aussi sur le blog mon avis sur le tome 1 : Les Magiciennes, ainsi que sur Terres Obscures.  

Informations 

Sylvie Kaufhold
Les Origines
Tome 2
Royaumes Ennemis
Editions du 38

Lien vers le site

28/06/2021

Les 6 romans de fantasy à lire en vacances


L'été est là, les vacances approchent à grands pas et vous ne savez toujours pas quels livres emmener dans votre valise. Pas de panique, je vous propose une sélection de six romans de fantasy à emporter avec vous pour parfaire votre séjour. 

Avec ces romans, je vous promets de l'aventure, du rire, du suspense et de la magie. Bref, dépaysement et divertissement garantis !

 Jean-Claude Dunyach, L'Empire du Troll, éditions L'Atalante 

Dans L'Empire du Troll, le Troll connaît quelques revers. Tout commence lorsqu'il découvre que sa chère et tendre trollesse a eu les yeux plus gros que le ventre en empruntant beaucoup d'argent pour agrandir son salon de coiffure. Ne pouvant plus payer ses mensualités, elle est maintenant menacée d'expulsion. Quant aux nains de la mine, ils ont cessé subitement de creuser et jouent à cache-cache avec le Troll quand celui-ci souhaite en connaître la raison. Il lui faut de l'or et vite ! Et pour ça, il a un plan. Or, je vous l'accorde, ce n'est pas sans risque mais aux grands maux, les grands remèdes. C'est comme cela qu'on le retrouve en train de monter une expédition pour aller cambrioler l'antre d'un dragon. Cela pourrait fonctionner à condition que les avocats ne s'en mêlent pas !

Par le biais d'un humour mordant et d'un merveilleux omniprésent, Jean-Claude Dunyach tient un propos très intelligent et fait une analyse fine de notre société.

 

Jean-Laurent Del Socorro, Du Roi Je Serai L'Assassin, éditions ActuSF

Dans Du Roi Je Serai L'Assassin, on recroise donc la route de Silas, le chef de la guilde des assassins de Marseille dans ses jeunes années lorsqu'il n'était encore que Sinan. Né à Grenade, Sinan est un Morisque qui grandit, avec ses deux sœurs, sous le joug d'un père autoritaire et la menace permanente de l'inquisition. A force de coups et de violence et guidé par les troubles politico-religieux sanglants, Sinan va se forger un destin tourmenté. Entre l'Andalousie et le Languedoc, ce roman nous transporte dans l'histoire incroyable d'un homme qui s'est écrite à l'encre de sang. 

Avec Du Roi Je Serai L'Assassin, Jean-Laurent Del Socorro signe un roman palpitant qui allie, avec brio, émotions et action. 

Jean-Laurent Del Socorro, c'est vraiment la plume de fantasy qui va vous faire aimer l'Histoire.

Adrien Tomas, Notre Dame Des Loups, éditions Mnémos

1868, au cœur de l'Ouest américain, Adrien Tomas nous colle aux basques de sept veneurs qui traquent, dans le plus grand secret, les meutes de loups-garous infestant les lieux. Or, au vu de leur nombre croissant à chaque attaque, les membres de cette étonnante bande sentent bien qu'ils se rapprochent enfin du but. Celle que l'on appelle Notre Dame des Loups, la mère de toutes ces créatures infernales n'est sans doute plus très loin car elle a battu le rappel de ses enfants pour la protéger de la menace. Sur le qui-vive, qui de ces hommes et de ces femmes seront encore là pour affronter le regard de la bête et tâter de ses crocs acérés ? 

En quelques mots, Adrien Tomas a posé le décor de son intrigue. Notre Dame des Loups emprunte au western mettant en scène des chasseurs de prime en remplaçant les criminels à ramener devant la justice par des créatures à crocs que les personnages d'Adrien Tomas doivent abattre coûte que coûte. 

Entre morts suspectes et traque sanglante, cette fantasy à poudre se pare d'une bonne dose de suspicion pour nous offrir un récit puissant, impossible à lâcher jusqu'à la fin. 

Robert Jackson Bennett, Les Maîtres Enlumineurs, Albin Michel Imaginaire

Dans Les Maîtres Enlumineurs, on marche dans les pas d'une jeune voleuse, prénommée Sancia. Vivant jusque-là de vols sans envergure, elle espère raccrocher en effectuant un dernier grand coup, censé lui rapporter un bon pécule, lui permettant de mettre les voiles. Engagée pour dérober un étrange artefact gardé sous haute surveillance dans un entrepôt, elle est a cent lieux d'imaginer ce qu'elle va déclencher. Avec une telle puissance entre ses mains, rien d'étonnant à ce que le monde se déchaîne autour d'elle. Sera-t-elle se trouver les bons alliés pour l'aider dans sa quête ? 

Dès son premier tome, l'auteur nous immerge dans un récit sans temps mort entraînant ses personnages dans un tourbillon de rebondissements et de découvertes. Le récit est rythmé et les intrigues sont nombreuses.

Avec ce premier volet, Robert Jackson Bennett a posé les bases d'un univers solide qui ne demande qu'à s'épanouir dans les prochains tomes en creusant notamment du côté de ses personnages et en levant le voile sur les mystères, à peine esquissés ici. A suivre ! 

26/06/2021

Orson Scott Card, Flammes de vie, tome 5, Les Chroniques d'Alvin le Faiseur, éditions L'Atalante

Orson Scott Card, Flammes de vie, tome 5, 
Les Chroniques d'Alvin le Faiseur
éditions L'Atalante

En ce mois de juin, je continue ma lecture des Chroniques d'Alvin le Faiseur d'Orson Scott Card avec la sortie du tome 5 aux éditions L'Atalante. Et je peux d'ores et déjà vous dire que le plaisir de me plonger dans ce grand classique du genre demeure intact. 

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions L'Atalante, je remercie Emma pour l'envoi de ce service de presse. 

Dans Flammes de vie, Alvin est reparti sur les routes en compagnie d'Arthur Stuart, d'En-Vérité Cooper et de Mike Fink. Il espère trouver le moyen de fonder sa cité de Cristal. Chemin faisant, ils rencontrent une orpheline prénommée Purity dont En-Vérité s'éprend immédiatement. Mais lorsqu'elle apprend la vérité sur leur mission et les pouvoirs d'Alvin, elle prend peur et les dénonce aux autorités locales. Alors qu'ils pourraient aisément disparaître, En-Vérité s'entête à vouloir sauver la demoiselle et par la même occasion, faire un coup d'éclat judiciaire pour que cessent enfin les procès pour sorcellerie. De son côté, Peggy, elle, poursuit son combat pour mettre fin à l'esclavage. Elle a dans l'idée de plaider la cause auprès du roi à Camelot, mais c'est sans compter la présence inopinée de son beau-frère qui ne va pas manquer de lui faire quelques difficultés. Chacun prit dans une succession d'événements souvent incontrôlables, arriveront-ils à s'en sortir pour mieux se retrouver ? 

Avec Flammes de vie, Orson Scott Card marque une rupture de narration dans son cycle. En effet, si dans les tomes précédents, il était plutôt question de quête d'identité pour Alvin, dans ce présent roman, on suit un héros indéniablement adulte qui sait qui il est et où il va. Il a pris pleinement conscience du destin qui s'offre à lui et n'a plus qu'à mettre tout en oeuvre pour l'accomplir. Maintenant qu'il sait quoi faire, à savoir construire sa cité de Cristal, il ne lui reste plus qu'à comprendre comment y parvenir. Voilà pourquoi nous le retrouvons sur les routes en quête d'inspiration. 

Flammes de vie est un roman charnière qui apparaît comme un tournant dans ce cycle car il nous fait bien ressentir que la dernière ligne droite est engagée. Ce nouvel objectif donne un nouveau souffle au récit et maintient par la même occasion l'attention des lecteurs. 

Pour continuer à répondre aux exigences de son uchronie de fantasy, l'auteur conserve toujours ce même cadre historique qui opposa les esclavagistes aux abolitionnistes, tout en continuant d'explorer le merveilleux qui s'exprime très naturellement sur cette terre de mixité culturelle et cultuelle. 

Aussi, dans Flammes de vie, on ne s'étonne donc pas d'assister à un procès pour sorcellerie. Au vu du lourd passé américain avec les tristement célèbres procès de Salem, les superstitions ont la dent dure et invoquer Satan à tour de bras pour, par exemple, se débarrasser d'un voisin par pure jalousie demeure monnaie courante. En outre, Orson Scott Card s'est allègrement inspiré ici du folklore africain en insérant des pratiques vaudou. On les remarque notamment à travers la fabrication de poupées ensorcelées ou d'objets réalisés à partir de morceaux de corde censés contenir l'âme des esclaves nouvellement débarqués en Amérique. Seul moyen pour ces derniers de réussir à supporter leur terrible condition. 

22/06/2021

Megan Lindholm & Steven Brust, Gypsy, éditions Mnémos

Megan Lindholm & Steven Brust, Gypsy, éditions Mnémos

Avec Gypsy, Megan Lindholm et Steven Brust ont réitéré l'expérience d'écrire à quatre mains. Pour rappel, ils l'avaient déjà fait avec Liavek, un univers qu'ils ont partagé et étoffé avec d'autres auteurs sous la forme de novellas. 

Depuis quelque temps, le collectif des Indés de l'Imaginaire se réintéresse aux écrits de Robin Hobb, et en ce mois de juin, ce sont les éditions Mnémos qui s'y collent en nous proposant Gypsy, un roman de fantasy urbaine où le conte rencontre le thriller. 

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Mnémos, je remercie Estelle Hamelin pour l'envoi de ce service de presse. 

Dans ce roman, on part à la suite de Mike Stepovitch, un policier divorcé et dépressif qui est chargé d'enquêter sur une série de meurtres sanglants. Alors que son équipier et lui pensent tenir le suspect en la personne d'un gitan amnésique, celui-ci va leur donner du fil à retordre et même les faire douter. A la poursuite de cet homme insaisissable, leurs pas vont les conduire au cœur de la communauté gitane et de leurs croyances. Mais pour le très cartésien Mike Stepovitch, cette enquête pourrait bien ébranler ses plus grandes certitudes, quitte à le faire sombrer dans la folie. 

Gypsy est un récit sombre qui nous immerge dans une enquête policière mêlée à des éléments du conte. En effet, dans ce livre, on passe d'un monde où se vivent les contes à celui où ils se lisent. Aussi, le monde d'en haut s'en trouve perturbé par une méchante reine, que l'on appelle la Belle Dame, qui compte pervertir les humains et changer leur monde à jamais. Pour l'arrêter, celui que l'on surnomme le Cocher doit rappeler le Blaireau, le Corbeau et la Chouette, soient des gitans chargés de retrouver cette dernière afin de la renvoyer d'où elle vient. Mais ils ne seront pas seuls car d'autres viendront leur prêter main forte comme ces vieilles gitanes qui mettront tout en oeuvre pour mettre des bâtons dans les roues à cette entité maléfique. Engagés dans ce grand bras de fer, certains feront les frais de la funeste Belle Dame au point de trouver la mort. C'est comme cela que Mike Stepovitch va croiser la route de ces créatures et se retrouver mêlé à cette étrange traque où le surnaturel surgit ici ou là pour brouiller les pistes et corrompre les âmes. 

Ici, Megan Lindholm et Steven Brust empruntent autant au thriller qu'au fantastique pour écrire un récit étrange et perturbant. D'une  sombre enquête, on plonge à pieds joints dans l'ambiance des contes transmis lors des veillées près du feu. De cette tradition orale, les auteurs ont conservé dans leur texte cette même musicalité en débutant, par exemple, chaque chapitre par une strophe, extrait d'une chanson, d'un poème ou d'un conte. En outre, la musique est omniprésente dans ce livre puisque le dénominateur commun à ces gitans est de jouer d'un instrument. Or, les notes résonnent ici comme un fil d'Ariane leur permettant de se retrouver. A ce titre, Gypsy est également un texte très poétique qui dégage de belles sonorités et un esthétisme évident. 

19/06/2021

Kim Stanley Robinson, Lisière du Pacifique, éditions Les Moutons électriques

Kim Stanley Robinson, Lisière du Pacifique, éditions Les Moutons électriques

En 2021, l'utopie a posé ses valises chez les Moutons électriques. En effet, cette année ils ont eu envie de revenir à un imaginaire positif et plein d'espoir, sans doute pour casser cette morosité ambiante qui s'est installée dans nos cœurs, depuis plus d'un an maintenant. 

Aussi, en mai, ils ont eu la bonne idée d'éditer une pépite américaine signée par le célèbre auteur de la trilogie, Mars. Il s'agit de Lisière du Pacifique de Kim Stanley Robinson qui a même reçu pour le présent ouvrage, en 1991, le prix John-Wood-Campbell Memorial.  

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les Moutons électriques, je remercie chaudement Erwan pour l'envoi de ce service de presse. 

Ne lisant que très peu de science-fiction et/ou de climate fiction, je ne connaissais donc pas la plume de Kim Stanley Robinson. Or, avec Lisière du Pacifique, j'ai découvert une écriture délicate et un imaginaire aussi flamboyant qu'éclairant. 

Dans Lisière du Pacifique, on débarque donc à El Modena, une petite ville californienne peuplée par une communauté d'habitants qui tente de vivre en harmonie avec la nature. On y suit notamment Kevin Clairbone, un natif des lieux qui exerce la profession d'architecte et de constructeur de maisons. Alors que son tour est venu de siéger au conseil municipal, il découvre une anomalie dans la gestion de l'eau. De fil en aiguille, ses investigations vont l'amener à mettre à jour une affaire de malversation, impliquant des élus locaux et des sommes d'argent aux origines douteuses. Dans un monde pourtant devenu plus vert et qui s'est battu pour la justice sociale, que peut-il se passer lorsque la corruption resurgit ?  

Kim Stanley Robinson s'est beaucoup illustré dans l'écriture de thrillers climatiques et écologiques, alors on ne s'étonne pas de la voir imaginer ici une utopie dans laquelle ces questions sont au cœur des enjeux. 

Ainsi, dans ce roman, l'auteur a imaginé un futur dans lequel l'Amérique et plus particulièrement la Californie s'est reconnectée à la nature. Il nous immerge au sein d'une communauté qui a refait société en vivant à l'écoute les uns des autres. On découvre d'immenses demeures fonctionnant aux énergies renouvelables et où plusieurs familles cohabitent. Les humains ne sont plus isolés et individualistes mais vivent selon le principe du partage. Chaque maison dispose d'un potager collectif où chacun doit prendre part à son entretien. Il en va de même pour la gestion de la commune qui est assurée par les citoyens chacun à leur tour. Lisière du Pacifique nous décrit un monde plus humaniste et plus équitable car il a mis à bas le capitalisme néocolonialiste pour laisser place à une vraie justice sociale.