L'influence du "gaming" à la littérature

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22/03/2019

Le Point sur Game of Thrones

Avant de savoir qui des Marcheurs Blancs ou des quelques derniers prétendants au Trône de Fer va triompher, le Point Pop vient de sortir un hors-série spécial Game of Thrones

Amuse-gueule pour les fans qui vient nous donner quelques pistes expliquant le succès de cette série phénomène. Pourquoi GOT attire toujours plus de spectateurs ? Tout abord, son auteur G.R.R. Martin s'est affranchi du traditionnel merveilleux propre aux récits de fantasy à l'image du Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien. En effet, en éliminant ses personnages les uns après les autres, il aiguise la curiosité. La série nous offre des scènes chocs au fil des saisons au point de perturber le spectateur qui ne s'y attend pas. Les showrunners ont misé sur le spectaculaire et le résultat est juste bluffant. Le Point Pop revient justement sur ces scènes marquantes qui ont fait le succès de la série, à commencer par la décapitation de Ned Stark. Elle donne immédiatement le ton général de cette production : les gentils seront sacrifiés. 

Un numéro qui revient sur les influences que G.R.R. Martin a utilisé pour nourrir son récit. Ainsi, l'épisode des "Noces pourpres" peut faire référence à de nombreux moments critiques de l'Histoire comme le "Black Dinner" de 1440 lorsque après la mort du roi Jacques Ier d'Ecosse, le prétendant au trône William Crichton s'est débarrassé de ses rivaux en les invitant à dîner au château d’Édimbourg. Clairement l'Histoire a inspiré l'auteur mais aussi certaines figures historiques comme Nicolas Machiavel qui nous rappelle les intrigants Petyr Baelish et lord Varys, les deux fameuses éminences grises de la série qui agissent dans l'ombre du pouvoir pour servir leurs ambitions. Les héros de G.R.R. Martin sont nombreux. Il y a donc de quoi contenter les lecteurs ou les spectateurs du reste. A travers eux, il explore la nature humaine dans ce qu'elle peut révéler de pire. 


Si on ajoute à cela un gros budget pour financer les scènes d'action qui vient donner de la crédibilité à l'ensemble, vous comprenez vite pourquoi elle est si addictive. 

Ce Point Pop est une mine d'informations sur cette série. Petits détails ou grosses révélations, il permet de se replonger avant l'heure dans l'univers impitoyable d'une série qui aura marqué son époque. Pour le final, rendez-vous le 14 avril. 
Fantasy à la carte

Game of Thrones
Mythes et origines
Point Pop
hors-série

18/03/2019

Estelle Faye, Les Révoltés de Bohen, éditions Critic

2019 célèbre les 10 ans des éditions Critic. Fier de compter déjà 100 titres à son catalogue, cet éditeur nous a moult fois fait rêver, voyager et même oublier quelques instants notre quotidien pour vivre de grandes aventures littéraires. 

Que l'on suive un duo de héros mercenaires étonnants dans Des sorciers et des hommes de Thomas Geha, qu'on lise un récit engagé qui nous prend aux tripes avec Olangar de Clément Bouhélier ou que l'on se laisse bercer par les ritournelles du ménestrel Bertram, le héros de Camille Boulanger, Critic a toujours un récit qui vient contenter notre appétit de lecteur passionné. 

De belles sorties sont encore à prévoir cette année, parmi lesquelles on peut citer Estelle Faye qui revient avec un nouveau roman issu de son univers de Bohen. D'abord connue pour ses nouvelles, cette plume de fantasy française est tout autant à l'aise avec des récits plus longs. Pour preuve ce cycle composé pour le moment de deux tomes: Les Seigneurs de Bohen et Les Révoltés de Bohen

En 2018, Fantasy à la carte avait été subjugué par ce récit de la fin d'un empire appelant à un renouveau, conté à travers les destins d'une poignée de héros.

"Le retour des héros" 

Les Révoltés de Bohen prend la suite de cette incroyable saga. Quinze ans se sont écoulés depuis la fin de l'empire et pourtant tout est à refaire. Un tyran a laissé la place à un autre. Même si les cartes ont été redistribuées, Bohen et son peuple courent encore un grave danger. Les héros d'hier vont devoir reprendre du service côte à côte avec ceux d'aujourd'hui. Une nouvelle révolution est en marche avec à sa tête Andreï et Sigalit, la Voix de Bohen décidés à rallier un maximum de partisans pour renverser celui que l'on appelle l'Usurpateur. Ce dernier a profité du chaos ambiant pour s'emparer du pouvoir avec le soutien de la princesse Yule (fille aînée de empereur). Derrière ce nom se cache un esprit ancien Wurm que l'on nomme l'Autre et qui s'est approprié le corps de Sainte-Etoile afin de mener à bien son plan machiavélique de domination. 

Estelle Faye nous emporte avec la même fougue dans ce nouvel opus. Elle a nourri son intrigue de mystères et de non-dits qui nous captivent tout de suite. Tout en retrouvant des éléments similaires au premier tome, elle réussit le tour de force de nous surprendre et de nous tenir à nouveau en haleine jusque dans les dernières lignes de ce livre. L'écriture de ce second roman est déjà porteur d'un message fort. En effet, même avec les meilleures intentions du monde, le changement ne se fait pas comme ça. Car une révolution laisse la place au chaos qui profitera toujours au plus malin et pas forcément au plus grand nombre. 

"Une nouvelle révolution est en marche"

Derrière cette histoire des peuples qui se soulèvent pour retrouver leur liberté, se dessinent les destins de héros aux personnalités fortes. Ce sont ces hommes et ces femmes qui donnent de la puissance à ce récit, et rendent la lecture si passionnante. Personnellement, j'ai pris un grand plaisir à retrouver certaines figures de la révolution, de voir ce qu'ils sont devenus et quelle suite ils vont donner à leur vie. 

La fantasy d'Estelle Faye n'est pas avare en merveilleux. Elle ponctue son récit de magie qui se manifeste de bien des manières. Il y a notamment la présence de mages et de morguennes du côté des Havres, le retour des Vaisseaux noires qui me font penser au célèbre Black Pearl de Pirates des Caraïbes, l'existence des djinns du Royaume Vide ou les métamorphes en général comme Ioulia la perdrix ou encore la renaissance des dracs, ces créatures ailées asservies par les Wurms qui pourraient d'ailleurs bien servir cette révolte, à l'image des dragons de Daenerys Targaryen. 

Son écriture nous transporte dans une diversité d'ambiances aux notes parfois orientales, parfois médiévales. Ainsi, on retrouve tantôt le riad, tantôt nous voici au cœur de la toundra, quand ce ne sont pas des marais. Finalement, c'est un véritable voyage qu'elle nous offre ici dans lequel le dépaysement est garanti.

Miroir de ce qui se passe dans nos sociétés modernes, la fantasy de cette autrice est porteuse de plus d'un message. Car finalement cette thématique de la révolution est une manière de mettre fin à une société étriquée, enfermée dans des diktats étouffants dont les héros d'Estelle Faye cherchent à se libérer afin d'être eux-mêmes et de vivre comme bon leur semble sans subir le regard désapprobateur de l'autre. Elle nous propulse dans un monde finalement très proche du nôtre, où la nature humaine est incroyablement bien dessinée.

Ecrit sans fausse note, Les Révoltés de Bohen ne fait que confirmer l'étendue du talent de cette belle plume.

Fantasy à la carte

Estelle Faye
Les Révoltés de Bohen
Editions Critic


A lire aussi, Les Seigneurs de Bohen d'Estelle Faye, éditions Critic. 

11/03/2019

Régis Goddyn, L'Ensorceleur des choses menues, éditions L'Atalante

Avec L'Ensorceleur des choses menues, Régis Goddyn n'en est pas à son premier coup d'essai. En 2013, il signe un premier roman Le Sang des 7 rois qui lui assure un succès immédiat. 

Explorateur d'un genre aux limites continuellement repoussées, il revient ici avec un roman de fantasy sans épées ni chevaux comme l'annonce les éditions L'Atalante dans la quatrième de couverture. Je remercie d'ailleurs la maison d'édition pour ce partenariat. C'est un plaisir que de mettre à l'honneur d'aussi bonne plume. 

Bien loin des sentiers battus, Régis Goddyn n'avait pas envie de nous raconter une énième histoire de jeunes gens prenant les armes contre une terrible menace afin de sauver le monde. Non, ici, il s'est attelé à écrire un récit très différent. 

Dans L'ensorceleur des choses menues, on entre dans l'univers de Régis Goddyn en suivant un duo de personnages étonnants, formé d'un vieil ensorceleur et d'une toute jeune fille. Ensorceleur de choses menues à la retraite, Barnabéüs Grodalem n'aspire qu'à s'enfermer dans son cabinet d'écriture pour rédiger ses mémoires. L'âge se faisant bien sentir dans ses articulations, il ne se sent plus la force d'arpenter les rues de Kiomar-Balatok pour vendre ses petits services d'ensorceleur. Mais voilà qu'une jeune fille du nom de Prune force sa porte pour solliciter son aide. Elle souhaiterait qu'il l'accompagne dans sa quête pour retrouver son promis parti avec son père à la cité blanche des mages d'Agraam-Dilith afin d'en devenir un lui-même. Seulement aucun des deux n'est revenu de l'expédition. Une situation inacceptable pour Prune qui se retrouve ainsi sans avenir. Alors faisant fi des traditions de sa caste et de la loi, Barnabéüs enfreint un peu les règles et décide tout de même de suivre la jeune femme dans sa mission désespérée. Or, comme seuls les mages ont l'autorisation de voyager, ils sont très rapidement pris en chasse par des spadassins, bien déterminés à les arrêter. Embarqué dans une course-poursuite dont l'issue est plus qu'incertaine, Barnabéüs regrettera-t-il son choix d'être parti à la recherche de cette chimère ? 

Amateur du genre, Régis Goddyn rencontre d'abord la fantasy en la lisant puis se lance tout naturellement dans l'écriture de ses propres histoires inscrivant de grands destins héroïques dans des univers imaginaires très marqués. La plume de ce jeune auteur de fantasy est une invitation au voyage et au dépaysement. Pourquoi dépaysant, d'ailleurs ? Dans L'ensorceleur des choses menues, il choisit tout de même un vieillard pour héros. Improbable personnage qui suit poussivement la jeunesse de Prune. Il me rappelle Philippe Gardeval, un très célèbre Sénéchal (héros de Grégory Da Rosa qui lui aussi n'avait pas hésité à donner la parole à un homme vieillissant). L'auteur fait d'ailleurs constamment référence à cette dualité vieillesse/jeunesse. Remise en question perpétuelle de la légitimité de Barnabéüs d'être là aux côtés de Prune pour la protéger. Après tout, il est gros, ses articulations sont usées si bien que son image de protecteur en prend un sacré coup. Bref, il manque sérieusement de crédibilité. Et pourtant, il est détenteur d'un grand savoir. Arrivé à un âge aussi vénérable avec une carrière d'ensorceleur derrière lui, il dispose de plus d'un atout dans son sac dont Prune compte bien se servir. On comprend d'autant mieux les motivations de cette dernière. En effet, si pour une raison ou une autre le fiancé n'était pas retrouvé, elle pourrait s'assurer un avenir en devenant ensorceleuse à son tour - du moins si, Barnabéüs daignait lui enseigner les sorts qu'il connait. Etant vieux et sans descendance, le vieil ensorceleur apprécierait sans doute d'en faire son apprentie. Voici l'autre thématique largement explorée par l'auteur : celle de la transmission d'un héritage afin qu'il soit préservé dans le temps. Préservation et conservation, voilà deux sujets auxquels notre société moderne est attachée. 

Auteur d'une fantasy plus intimiste, calquée sur le modèle du huis clos, Régis Goddyn n'en oublie pas de nous rappeler les choses qui comptent, tout en nous entraînant aux confins d'une aventure pavée de mystères. 

L'ensorceleur des choses menues n'en demeure pas moins un roman prenant dans lequel ses personnages sont en perpétuelle évolution. Ne vous y trompez pas, Régis Goddyn joue aussi ici les ensorceleurs et vous promet une lecture surprenante à la conclusion à peine croyable. 

Fantasy à la carte

Régis Goddyn
L'ensorceleur des choses menues
Editions L'Atalante

04/03/2019

H.A. Laymore, Le Serment du Corbeau, Lyon des Cendres, tome 1, éditions L'Alchimiste

Fraîchement débarquée dans le paysage éditorial des littératures de l'Imaginaire, les éditions L'Alchimiste m'ont proposé de découvrir le premier roman fantasy de leur poulain : H.A. Laymore. Qui se cache derrière un tel nom de plume aux consonances si mystérieuses ? Un artiste autodidacte aux multiples casquettes tantôt photographe, plasticien, tantôt écrivain. Mais intéressons-nous plutôt à l'auteur. Ce Lyonnais a la vocation d'écrire une oeuvre aussi magistrale qu’audacieuse. Retenez bien ce nom, j'ai le pressentiment qu'il va marquer le genre. Il faut dire que le premier volet de "Lyon des Cendres" accumule les ingrédients forts d'un récit ensorcelant. Histoire, espionnage, alchimie, complot, manipulation, tout est là pour en faire un grand succès auprès des lecteurs avides de renouveau. 

H.A. Laymore nous fait virevolter entre ses nombreux personnages dont les destins vont s'entremêler pour venir tisser une intrigue complexe et cabalistique. L'auteur nous met en relation à tour de rôle avec un Hussard de la Mort affecté aux affaires occultes chargé ici d'enquêter sur la disparition d'un camarade, avec une mère et sa fille aristocrates luttant pour rétablir une monarchie déchue, avec une sœur missionnée pour récupérer une certaine partition, précieux artefact qui fait s'agiter la société secrète des alchimistes, ou encore avec des personnalités politiques qui ont influencé l'avenir de Lyon sous la Convention nationale comme Joseph Fouché et Jean-Marie Collot d'Herbois. Chacun nous raconte son histoire sans connaître l'existence des autres, mais tous sont les pions d'une force supérieure. Car des forces occultes sont à l'oeuvre les réduisant à de simples marionnettes qui s'ignorent, pour accomplir un dessein qui les dépasse. 

En inscrivant son récit dans une période très troublée de l'Histoire de France, et notamment de la ville de Lyon, H.A. Laymore s'affirme d'ores et déjà comme l'auteur d'une uchronie de fantasy ambitieuse. Qui dit désordre, révolte populaire, dit violence, conspiration, cabale, autrement dit un contexte propice à introduire des éléments fantastiques, telle une société secrète d’alchimistes œuvrant dans l'ombre des pouvoirs en place. 

1793, Lyon est le théâtre d'affrontements sanglants. La ville est dépossédée de son nom, ses murailles sont abattues, les maisons bourgeoises sont détruites. La cité est en ruines, les Lyonnais sont affamés et des centaines d'opposants aux Républicains sont fusillés ou guillotinés. Des massacres que l'on doit surtout à Collot d'Herbois et à Fouché nommés en remplacement de Couthon par la commission Parein. C'est d'ailleurs autour de ces tristes figures de l'Histoire que l'auteur va composer son intrigue. Le chaos règne à l'époque. Or, c'est un élément dont se nourrit régulièrement la fantasy pour construire ses histoires. On comprend d'office le choix d'un tel cadre.  

Mais au-delà d'une réalité sombre, H.A. Laymore dessine un univers onirique généreux. L'introduction d'alchimistes suscite chez bon nombre de lecteurs de fantasy une certaine fascination pour ce monde occulte côtoyant ici un fanatisme religieux et la pratique d'une magie par l'intermédiaire de la musique. En effet, c'est la manière de produire les notes qui donne le pouvoir au musicien de relever les morts provoquant ainsi une perturbation dans l'équilibre. Les croyances en sont donc bouleversées. 

H.A. Laymore signe un premier roman remarquable avec une trame solide. Derrière son écriture on sent de belles références littéraires  comme ce rapport à la musique qu'il semble partager avec Mathieu Gaborit que l'on retrouve dans son cycle des Royaumes Crépusculaires ou encore cette envie de se lancer dans la fantasy par le biais de l'uchronie à l'image de Pierre Pevel

Intrigante et envoûtante, la plume de ce nouvel auteur n'a pas fini de nous faire voyager. 

Fantasy à la carte

H.A. Laymore
Le Serment du Corbeau
Lyon des Cendres
Tome 1
Editions L'Alchimiste

28/02/2019

Emilie Loyer, Les Amazones, Les légendes oubliées, tome 1

Parmi les leitmotivs de Fantasy à la carte, arrivent en tête la découverte et la mise en valeur des nouvelles plumes de fantasy. Qu'elles soient éditées ou auto-éditées, toutes apportent quelque chose au genre et méritent que l'on parle d'elles. 

Aujourd'hui, j'attire votre attention sur le premier roman d'Emilie Loyer, nouvelle venue en fantasy qui a eu la bonne idée de choisir cette littérature pour faire ses premières armes dans l'écriture.

L’ayant découverte à l’occasion de l’édition 2018 d’Atrebatia, escales imaginaires via une communication de leur site, j’ai dû renoncer à lui parler en raison de l’affluence, – preuve que ce festival est très populaire et attire de nombreux visiteurs… » Mais, rassurez-vous, le tir a été rectifié cette année et m'a permis de rencontrer cette sympathique autrice, puis de me promener au cœur de son imaginaire à travers la lecture de son premier tome, Les Amazones. Avant de vous en parler plus amplement, je tiens d'abord à remercier chaleureusement Emilie Loyer pour sa confiance réitérée malgré ce contretemps. 

Les Amazones est le premier volet du cycle, "Les légendes oubliées". Dans ce cycle, Emilie Loyer se fait l'autrice d'une romance fantasy mêlant harmonieusement aventure, héroïsme et amour. 

Dans un Moyen-Age revisité où des royaumes se font la guerre, un groupe de femmes multiplient les attaques pour dérober les richesses des puissants afin de les redistribuer aux plus pauvres. Ces femmes qui se font appeler les Amazones ne s'en prenaient jusque-là qu'au royaume du cupide Swan, laissant ses voisins dans une relative tranquillité. Mais alors que le roi James Arthura se croyait à l'abri, l'un de ses bateaux transportant les cadeaux de mariage pour sa future reine a été arraisonné par ces diablesses. De colère, il missionne l'un de ses meilleurs amis afin que celui-ci remonte la piste de ces Amazones mais ses découvertes pourraient bien le bouleverser plus que de raison mettant même ses convictions et sa loyauté à mal. 

Dans "Les légendes oubliées", Emilie Loyer explore la thématique du Robin des bois qu'elle féminise mettant ainsi la femme à l'honneur. En effet, c'est un récit très féministe dans lequel des femmes qui ont été bafouées, déshonorées reprennent le pouvoir. Elles s'arment, apprennent à se battre afin de reprendre aux hommes ce qu'ils leur ont dérobé. En premier lieu leur liberté d'agir et de penser. Ces femmes se sont libérées du carcan de la société qui en faisait de simples objets décoratifs. Elles deviennent actrices de leur destin et agissent pour réparer les erreurs des tyrans. Ici, il s'agira pour elles de défendre la veuve et l'orphelin, une activité traditionnellement dévolue aux hommes. En bonnes combattantes, elles nous promettent des corps à corps musclés qui en feraient presque pâlir les plus courageux chevaliers. 

Influencée par le roman d'aventure, l'autrice mêle piraterie et bandits de grands chemins qui viennent nourrir une intrigue bien construite. Elle dissémine des mystères qui trouveront leur réponse qu'au fur et à mesure des romans puisque rappelons ici qu'il s'agit d'une longue saga. Un premier roman qui pose donc les lieux et les personnages. Une première prise de contact qui ne demande qu'à être renouveler afin de tout connaître des mystères de l'univers d'Emilie Loyer.

Fantasy à la carte

Emilie Loyer
Les Amazones
tome 1
Les légendes oubliées