L'influence du "gaming" à la littérature

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17/12/2017

J.R.R. Tolkien, Beren et Lúthien, éditions Pocket Imaginaire

J.R.R. Tolkien, Beren et Lúthien, éditions Pocket Imaginaire 

C'est sous la direction de Christopher Tolkien que sort le 1er juin 2017, le livre de Beren et Lúthien qu'il a reconstitué à partir des textes inachevés laissés par son père. 

Aujourd'hui, il est de retour dans une nouvelle édition proposée par Pocket Imaginaire et rejoint leur nouvelle collection aux couvertures très reconnaissables signées par Nicolas Carminade.

Résumé :

Comme le titre l'indique, ce conte narre le destin de l'humain Beren, tombé amoureux de la belle princesse Elfe Lúthien que ce dernier surnomme Tinúviel. Au cours de l'une de ses pérégrinations solitaires, Beren tombe sur le spectacle de Lúthien en train de danser au son de la musique jouée par son frère Dairon. Il tombe instantanément sous son charme mais ne peut dans un premier temps l'approcher tant les Elfes demeurent méfiants vis-à-vis des hommes. Mais peu à peu, à force de patience, Lúthien finit par céder à la curiosité et se laisse charmer à son tour par cet humain qui lui voue une sacrée dévotion. Dès lors un lien indéfectible se noue entre ces deux êtres que tout oppose, au point que lorsque Beren rencontre le père de Lúthien, le roi Thingol, il fait preuve d'une grande témérité en acceptant de relever son impossible défi, celui de lui rapporter l'un des Silmarils de la couronne de Morgoth en échange de la main de sa fille. Mission ô combien suicidaire dans laquelle Beren n'hésite pas à foncer tête baissée. Finalement fait prisonnier par des Orques, le jeune homme est livré pieds et poings liés à Morgoth lui-même. Alors qu'il croit sa dernière heure arrivée, il réussit à le convaincre de l'embaucher comme serf dans les cuisines plutôt que de le tuer. C'est ainsi qu'il se retrouve au service du prince des Chats, Tevildo. C'est d'ailleurs là que le retrouve Lúthien qui a passé outre l'interdiction de son père et s'est échappé pour retrouver son amour et tenter de le sauver. En se servant de sa magie, elle réussit l'impensable en ensorcelant le maléfique Morgoth et ses sbires afin d'assurer une diversion pendant que Beren vole l'un des joyaux de la couronne. Malheureusement le charme est rompu avant qu'ils puissent disparaître et se font poursuivre par le loup Karkaras qui arrache la main de Beren qui tenait le Silmaril. Ainsi lorsqu'ils rentrent en Doriath, Beren n'a pas totalement accompli sa mission. Mais il promet au roi qu'il ne faillira pas car le joyau n'est pas loin. En effet, depuis qu'il l'a avalé Karkaras ère sans but et ravage le Beleriand. Enragé, c'est un loup aux abois que Beren va affronter. Il en sort victorieux et récupère même le joyau des entrailles de la bête. Seulement, il est également mortellement blessé et malgré la magie de Lúthien, il ne s'en remettra pas. Mais la légende raconte que Lúthien plaida sa cause auprès de Mandos lui-même qui accorda une seconde vie au jeune homme à condition que l'Elfe renonce à son immortalité. Ce qu'elle fit et lui permit de vivre son amour loin du Doriath et d'avoir même un fils avec lui prénommé Dior.  

Mon avis :

Beren et Luthien est le vingt-cinquième ouvrage des textes de J.R.R. Tolkien que Christopher Tolkien en tant qu'exécuteur littéraire a édité. Ecrit pour la première fois en 1917 sous le titre de Conte de Tinúviel, il est ensuite publié dans Le Livre des contes perdus. La version en prose du Silmarillion est ce que l'on retrouve de plus complet de l'histoire et qui est reprise en vers dans le Lai de Leithian. Ce poème inachevé de J.R.R. Tolkien est édité à titre posthume dans Les Lais de Beleriand (1985). 

Au vu de la multitude des écrits sur ce thème, Christopher Tolkien a trouvé l'idée utile de les réunir en un seul livre avec les explications nécessaires pour comprendre toute la genèse de ce conte. 

En effet, il faut garder en mémoire le contexte dans lequel il s'inscrit. Nous sommes au Premier Âge de la Terre du Milieu. Les Noldor et les Sindar ont affronté Morgoth et ses serviteurs pendant la guerre des Joyaux qui a duré plus de 600 ans. Sans arriver à le vaincre, ils érigent et fortifient des royaumes afin de continuer la lutte. Parmi les alliés, on peut citer le père de Lúthien qui assure la défense depuis les bois ensorcelés de Doriath. C'est là que démarre l'incroyable destin de Beren qui, par fanfaronnade se retrouve à jouer un mauvais tour au maléfique Morgoth. 

Malgré un contexte riche, c'est un récit qui peut se lire de manière indépendante. On en comprend parfaitement le sens sans tous les détails autour. C'est avant tout une belle romance, métaphore de sa propre histoire avec son épouse. J.R.R. Tolkien a voulu démontrer ce que deux êtres sont capables de faire par amour. Abnégation de soi au profit du bien-être de l'autre. Il y aborde des notions fortes comme le sacrifice, la mort et l'amour. Des sentiments, des émotions qui nous touchent tous. 

D'autre part, Christopher Tolkien s'est efforcé par cette édition de montrer tout le travail réalisé par son père sur ce texte aussi bien sur le fond que sur la forme. En superposant des extraits de toutes les versions, on suit ainsi l'évolution du récit, ses modifications, son enrichissement. 

Il y a également un énorme travail sur la linguistique car comme chacun le sait, c'était la spécialité de J.R.R. Tolkien d'où sa volonté d'écrire la même histoire sous la forme de récit et de poème. Il joue avec les mots et travaille beaucoup avec le vieux Norrois, ce qui donne une tonalité tout à fait particulière au récit. On en relève un côté désuet qui nous transporte dans un lieu hors du temps. 

Cela rend ses histoires encore plus fascinantes à mon sens. C'est l'identité qu'il donne à ses textes. Cette volonté d'éditer ce conte dans un livre à part est une nouvelle manière à Christopher Tolkien de rendre hommage à son père mais aussi à sa mère. 
Il est à noter que dans la version des éditions Christian Bourgois, on retrouve les incontournables illustrations d'Alan Lee. Majestueuses, extraordinaires, elles captent et retransmettent avec une grande précision la quintessence de l'histoire. Les temps forts y sont représentés comme la vision de Beren d'une Lúthien en train de danser dans la forêt, la rencontre de Lúthien avec Tevildo le prince des chats ou encore la fuite des amoureux d'Angband poursuivis par Karkaras. Tantôt sombres, tantôt luminescentes, ces illustrations nous subjuguent autant qu'elles nous ravissent. 

Pour conclure :

Une nouvelle édition qui nous ouvre à nouveau la porte sur le monde féerique et inimitable crée par J.R.R. Tolkien. Une manière de nous rappeler que l'on en a jamais fini avec cet univers fantasy qui semble si infini. 


Fantasy à la carte

Informations

J.R.R. Tolkien
Beren et Lúthien
9782266340168
289 pages
Editions Pocket Imaginaire

10/12/2017

Laetitia Reynders, Michaël, La Gardienne du Miroir, tome 3

Michaël est le troisième livre qui vient conclure le cycle de La Gardienne du Miroir. Après Louise et Samaël, le moment est venu à Michaël d'occuper le devant de la scène.

Ce tome va être l'occasion pour l'archange de se détacher de l'image de l'être glacial, distant et mystérieux qu'il arbore depuis le début de cette aventure.

La fin du second volume avait laissé la jeune Louise au plus haut point désemparée et perdue. Abandonnée par Samaël qui semble lui avoir préférée le statut de roi des Stryges, à moins que ce ne soit le seul moyen que le prince des ténèbres ait trouvé pour la tenir sauve? Cela, Louise le croit plus volontiers. Car le lien qui la lie à l'ange déchu n'a jamais été aussi fort comme en témoigne l'étendue de sa marque qui s'enroule toujours un peu plus loin sur sa peau, alors que la tatouage de l'archange, lui, demeure identique. Un fait qui suggère que la préférence de Louise va pour Samaël. Les choses ne sont pourtant pas si évidentes puisque Michaël conserve tout de même sa place dans le cœur de la Belle. Justement cela va être le moment pour lui de regagner du terrain. Pris entre sa vocation d'archange et son amour incommensurable pour Louise, ce roman va être le moment de savoir vers lequel de ses devoirs, son cœur va pencher. Michaël s'y dévoile au fur et à mesure. Bien que puissant, Louise a su lui faire retrouver son humanité. Ce qui rend finalement la lecture de cet ultime roman très prenante.  

D'autant qu'une guerre se profile à l'horizon. En effet, Louise ne peut tolérer le sacrifice de Samaël. Elle est bien décidée à le délivrer mais ne peut y arriver seule. C'est pourquoi, elle enrôle dans son armée aussi bien des démons que des anges. 

Mais est-ce que cette stratégie sera suffisante? Difficile à dire surtout lorsqu'on sait qu'un traître se balade dans leurs rangs. 

Alors qui va remporter la victoire? Et y en aura-t-il seulement une? 

Avec ce dernier volet, Laetitia Reynders fait une grande place à la spiritualité. Il y a une vraie réflexion sur la différentiation de ce qui est bien et de ce qui est mal. Chaque choix a une conséquence. Elle met l'accent sur l'importance de le mesurer. A travers ses multiples références bibliques, l'auteure recentre l'intrigue au cœur de ce qui fonde un texte de fantasy, à savoir la lutte perpétuelle entre le Bien et le Mal. 

Avec une plume soignée et envoûtante, Laetitia Reynders sait nous tenir captif de son histoire jusque dans les dernières lignes. Étonnement et frustration sont les maîtres-mots de ce final explosif. 


Fantasy à la carte

29/11/2017

En 2018, Atrebatia vous invite au Bal des vampires

Peut-être pour faire écho aux Halliennales, ou tout simplement pour laisser leur propre empreinte dans les hauts de France, une équipe de passionnés a décidé de créer leur propre festival à Arras. 

Ce festival se nomme Atrebatia, escales imaginaires et cette équipe de passionnés n'est autre que l'association de La Guilde Dòl Hròkr. Cette belle aventure a commencé en 2015 et a su très vite se démarquer. Une réussite qui s'est d'ailleurs vu récompenser par une fréquentation toujours plus importante. 12 000 visiteurs pour l'édition 2017. 

La quatrième édition est prévue pour le weekend du 17 et 18 février 2018. Et le thème annoncé est juste fascinant puisqu'il porte sur Les Royaumes de l'Ombre dont l'invité principal est le vampirologue Jacques Sirgent. Même s'il ne sera finalement pas présent, son travail, lui, sera à l'honneur. Auteur de onze livres, il est également le fondateur du musée des vampires et montres de l'imaginaire. Un lieu mystique qui détient une remarquable bibliothèque de plus de 1500 ouvrages dont certains datent même du XVIIe siècle. On sait déjà que les dents longues seront de sortie. Et quoi de plus fascinant que ces créatures de la nuit. Les dernières adaptations cinématographiques prouvent bien que le vampire plaît toujours autant. Il est à noter qu'Atrebatia se concentrera cette année sur les origines du vampire en s'attardant donc sur l'époque victorienne. Vous l'aurez compris, il sera plutôt question du comte Dracula que d'Edward Cullen. Les tables rondes porteront sur l'esthétisme du vampire et sur l'abondance de l'héritage que ce mythe a transmis. 
Pour faire écho à ce programme, les lieux du déroulement du festival apparaissent comme judicieusement choisis. Riche d'Histoire, Arras cache un passé médiéval notable avec notamment l'épisode au XIVe siècle de la grande vauderie. Ce fut une véritable chasse aux sorcières, procès à l'appui qui condamna à l'aveugle de nombreuses personnes, dont une majorité de femmes. Avec un passé aussi trouble, cette ville historique s'impose d'elle-même comme le lieu idéal pour être le temps d'un weekend l'antre d'un festival alliant culture et imaginaire. Trois lieux distincts ont été sélectionnés pour accueillir exposants et visiteurs. Il y a le Beffroi, lieu initial des escales de l'Imaginaire, puis vient l'Hôtel des Guînes où les enfants seront attendus de pieds fermes pour un programme haut en couleur et la médiathèque de l'Abbaye de Saint-Vaast qui hébergera notamment une belle exposition. Ce sont juste trois adresses au patrimoine marqué. 

Cette année la marraine de l'édition sera l'illustratrice Adeline Martin dont on peut déjà admirer le talent à travers la superbe affiche du festival qui témoigne clairement de son empreinte victorienne.

Bien des auteurs seront invités en 2018 dont les célèbres Michel Robert, Nathalie Dau, Stéphane Platteau, Laetitia Reynders ou encore Bertrand Crapez. Tous sont d'ores et déjà prêts à venir discourir ou simplement discuter autour de ces royaumes de l'ombre à travers leurs romans qui se classent clairement du côté obscur de la force. 

Le petit plus de ce festival est d'impliquer la jeune génération dans l'aventure. Depuis la dernière édition, un pôle jeunesse a été inauguré et des activités destinées aux plus jeunes afin de les initier aux littératures de l'Imaginaire sont proposées. Pour la prochaine édition, les animations se concentreront à l'Hôtel de Guînes autour de Valérie Frances (auteure jeunesse, organisatrice de Trolls & Légendes, elle est une référence pour le genre et une invitée de marque pour Atrebatia). 

Atrebatia, escales imaginaires ouvre la porte du Nord aux littératures de l'Imaginaire. La Guilde Dòl Hròkr voit son investissement payé avec un festival qui joue dans la même cour que Les Imaginales à l'Est ou les rencontres de Brocéliande à l'Ouest. 


Fantasy à la carte

26/11/2017

Laetitia Reynders, Samaël, La Gardienne du Miroir, tome 2

Après un premier roman emballant, j'étais impatiente de me plonger dans la suite de la saga La Gardienne du Miroir de Laetitia Reynders. 

Pour ce second tome, l'auteure l'a consacré à l'un des membres masculins de ce triangle amoureux. Il s'agit ici de Samaël, le fils de Satan aux traits si angéliques qu'il est si difficile à Louise de lui résister. On n'a pas de mal à la comprendre, n'est-ce pas ? C'est donc essentiellement à travers son regard que Laetitia Reynders nous conte la suite. 

Pour rappel l'auteure avait conclu son premier volet de manière très tonitruante. 
En effet, pour sauver sa Belle d'un terrible châtiment, Samaël ne va pas hésiter à contrecarrer les plans des Anges en subtilisant les cœurs de sept membres Oints inscrits sur le rouleau d'Ezéchiel. Une mission qui, il l'espère, fera réagir l'archange Michaël qui reste sourd à ses appels depuis quelques temps. Il est clairement prêt à tout pour Louise, quitte à se faire de nouveaux ennemis et même à s'allier au pire d'entre nous, cet archange qu'il déteste tant...

Quelques lignes qui en disent long sur les péripéties que ce nouvel opus réserve aux lecteurs avides de savoir. On se coule avec fluidité dans ce nouveau roman comme si on avait terminé le premier volume seulement la veille. L'intrigue mise en place par Laetitia Reynders est de belle qualité et nous tient sans mal en haleine. 

Comme c'est Samaël qui y tient une place de choix, on explore avec lui le Pandémonium, la capitale des Enfers. On côtoie tous ces démons dont les noms nous sont familiers, et on porte un autre regard sur ce monde toujours perçu comme effrayant. D'ailleurs même le fils de Satan nous déroute tant il peut faire preuve de compassion et d'amour, notamment à l'égard de Louise. Il n'est pas qu'un simple tueur asservi par ses pulsions meurtrières. A travers ce roman, on arrive à se demander qui sont les méchants des gentils tant les anges nous apparaissent parfois comme tout aussi cruels que les démons. Comme quoi la frontière entre le Bien et le Mal est bien souvent floue et la fin semble bien justifier les moyens quelque soit le camp en présence. 

Tiraillée entre ces deux amours, la pression monte pour Louise qui se voit de plus en plus poussée à devoir faire un choix. Dilemme pour la jeune femme qui ne se voit pas le faire. Alors si elle ne le peut pas, qui le fera à sa place? Samaël? Michael? Au terme de ce second tome, la tension n'a jamais été autant à son comble. 

Du côté des révélations fracassantes, Laetitia Reynders nous y en réserve de belles notamment concernant la vérité sur les origines de la naissance de Louise, et celle-ci est pour le moins incroyable. D'ailleurs en sachant ça, cela pourrait bien changer des choses sur le destin de cette humaine qui n'en ai pas tout à fait une. 

D'ores et déjà, on sait que le dernier roman de la trilogie se tournera vers l'archange Michael. Lui qui est si insaisissable, si froid parfois, que va-t-il nous réserver pour cette dernière ligne droite? Va-t-il réussir sa mission de sauver Louise même contre sa volonté? la ramener dans le droit chemin? Lui faire comprendre et accepter sa destinée? Et surtout se défaire de cette armure dont il pare son cœur et nous dévoiler enfin son autre visage? Des questions qui ne nous laisseront pas longtemps dans l'incertitude avec un tome 3 à portée de mains qui ne demande plus qu'à être lu. 

Fantasy à la carte

19/11/2017

Valentin Frété, Le Sombre Dieu, Les chroniques du Nord, tome 5


Avec la sortie du Sombre Dieu, c'est la fin des aventures de Torfa qui s'annonce. Un final que l'on attend autant avec fébrilité, curiosité que nostalgie. Il est clair que lorsque l'on a bien apprécié un cycle, cela fait mal au cœur de le terminer et pourtant on trépigne de savoir comment l'histoire va se conclure. 

Il est temps de tout savoir, de tout comprendre. A la lecture de ce cinquième tome, on saisit l'utilité de chacun des romans écrit par Valentin Frété. Chaque aventure vécue par Torfa n'avait qu'un seul but, celui de faire de lui le héros qu'il est aujourd'hui. Chaque combat mené a fait de lui un homme fort, implacable et dangereux. C'est ce qui a forgé sa légende et lui a permis de nouer des amitiés qui lui seront nécessaires pour l'ultime combat à venir. Car cela va sans dire que dans Le Sombre Dieu, la guerre sera encore au cœur du récit. Pire encore c'est le Ragnarök qui est annoncé. L'auteur ne pouvait faire autrement que de conclure son cycle sur une note de fin du monde. D'ailleurs, tous ont bien conscience qu'ils n'en reviendront sans doute pas, même le grand Torfa y songe. 

En effet, le Mirslark, la terre natale de Torfa se voit recouvrir d'une ombre menaçante. Il est donc tout naturel pour notre Viking de retourner chez lui afin de libérer son pays de cette nouvelle menace. Gobelins, Orcs, Trolls et autres créatures sorties tout droit des enfers sèment la panique et la mort dans le Mirslark. Ils tracent un sillon sanglant sur leur passage. Bien que Torfa et ses alliés les combattent, ils semblent toujours plus nombreux et plus dangereux. Même les Nains sont défaits et la montagne du Resh'an Mith est tombée. C'est la débandade dans les rangs des alliés et la victoire semble s'éloigner d'eux à grands pas. L'heure n'a jamais été aussi grave et c'est dans un état d'extrême fatigue que Torfa arrive au dernier bastion de liberté: la ville de Thyrra. C'est là que va se jouer le destin de tous même si c'est Torfa qui est le chef d'orchestre de cette dernière partition. En tant que fils du Tonnerre, ce rôle ne pouvait que lui incomber. Mais il ne sera pas seul car même les dieux nordiques se mêleront au combat lorsque le vrai visage de l'ennemi sera dévoilé. 

Des éléments qui promettent des scènes de combats aussi grandioses que celles de la célèbre bataille des cinq armées du Hobbit de J.R.R. Tolkien. Soyez assurés que vous en aurez le souffle coupé. 

Avec cet ultime tome, Valentin Frété a gagné son pari d'écrire une fantasy nordique bluffante et inédite. Il a su habiter son récit d'une étincelle captivante qui tient ses lecteurs en haleine d'un bout à l'autre de la saga. Sous le feu des combats, on est scotché tant les scènes y sont spectaculaires. Les personnages y sont tous plus attachants les uns que les autres. 

En écrivant les dernières lignes de son roman, c'est un véritable appel du pied qu'il nous fait pour une suite à venir que nous attendrons avec tout autant d'impatience. 

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