L'influence du "gaming" à la littérature

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12/11/2017

Les Seigneurs d'Outre-Monde, aller et retour en Comté française

Ces dernières années le cinéma connaît un engouement certain pour la fantasy. L'effet "Seigneur des Anneaux" et "Harry Potter" a fait des émules. 

Seulement le constat que l'on fait est que toutes ces belles productions ne sont pas françaises et pourtant la France ne manque pas de passionnés. Les nombreux festivals francophones peuvent en témoigner d'autant qu'ils voient leurs fréquentations s'envoler toujours un peu plus à la hausse. 

C'est dans la tête d'un passionné du genre que l'idée de réaliser un film français médiéval fantastique a germé. En effet, Rémi Hoffmann s'est fait la même réflexion et s'est lancé le défi de réaliser son propre film. En tant que professionnel de l'audiovisuel, il avait toutes les qualités requises pour réaliser cette prouesse. 

Le premier élément fort de cette production est la crédibilité du scénario. Celui-ci a été coécrit par Rémi Hoffmann et Fenriss. Ils y ont intégré des données propres au genre pour que celui-ci se coule parfaitement dans le moule de ce que l'on trouve sur le marché. 

Emprisonné depuis plusieurs siècles sous un dôme invisible, le terrible Rashalden attend son heure pour revenir se venger des humains qu'il hait par-dessus tout. Du fond de sa prison, il ensorcelle les esprits les plus faibles  et les tient en esclavage sous sa coupe afin que ses suppôts agissent dans l'ombre pour le libérer de sa prison. 
Bien loin de se douter du Mal qui rôde, l'héritier de la couronne du Ringston, le jeune Jarwin de Kalmerit vit insoucieusement sa vie d'adolescent pompeux et privilégié. Il se sent comme invulnérable, protégé par son statut. Mais il ignore encore que sa vie va être chamboulée, que de sombres secrets sur ses origines vont lui être révélés et qu'il est l'élu qui va devoir affronter le terrible Rashalden. Il sera secondé dans sa quête par son fidèle maître d'armes, Thorwald qui lui fera office de père puisque son propre géniteur n'est qu'une vile créature assoiffée de pouvoirs. 
Seulement il ne suffit pas d'un scénario de qualité pour faire un bon film. Une telle production nécessitait une impressionnante mise en scène aussi bien au niveau des décors, des costumes que des manifestations de la magie. Tout cela a un coût, et le budget serré aurait pu être un frein à la réalisation. Pourtant cela n'a pas été le cas, bien au contraire. Les scènes ont été tournées dans 20 lieux différents et ont été judicieusement choisis pour s'adapter au mieux au cadre fantasy. Parmi les plus notables, on peut citer la Normandie, la Picardie ou la Bretagne. La richesse des costumes et les maquillages utilisés ont également joué un rôle majeur pour donner du poids à ce film. Quant à la magie et aux lieux imaginaires, ils ont pu être réalisés grâce à 650 plans truqués. 
Ce qui fait la force des Seigneurs d'Outre-Monde, c'est aussi la musique qui lui donne une ambiance. La prouesse ici a été l'enregistrement de cinq thèmes en orchestrales avec 63 musiques différentes. Ce qui, pour un film amateur, est une belle opportunité. 

Le petit plus est sans conteste la touche d'humour nettement marquée. Porté par le duo explosif formé de Jonathan Durieux (Jarwin) et d'Olivier Grignard (Thorwald), les piques que ces deux-là s'échangent parfois valent leur pesant d'or pour nous faire sourire. De plus, il faut bien garder à l'esprit qu'à part quelques professionnels du milieu théâtral, la majorité de la troupe demeure de simples passionnés. Cela leur vaut une indulgence de la part de spectateurs car ils ont osé et l'ont fait. Pour moi ça reste une belle performance qui mérite un vrai soutien. 

Le plus bluffant dans tout ça, c'est le si petit budget engagé, 50 000 euros, une goutte d'eau au vu de l'ambition projet. Et pourtant tout cela a été possible grâce à la volonté et l'engagement de passionnés. 280 personnes mobilisées sur une durée de 8 ans pour un film de 130 minutes. 

Au final, ce film a bénéficié de quelques projections lors d'événements liés à la communauté Geek comme la Japan Expo ou Trolls & Légendes mais aussi dans des lieux emblématiques à l'image du Dernier Bar avant la Fin du Monde. Il est également possible de se procurer le DVD sur http://lesseigneursdoutremonde.com/ 

Une préquelle a été écrite par Fenriss, La Geste d'Ellowan édité au format numérique par Michel Lafon. Ce qui ouvre des perspectives quant à la réalisation d'autres films venant avant ou après Les Seigneurs d'Outre-Monde. Avec ce premier opus, cette équipe a prouvé leur professionnalisme et leurs talents, avis aux partenaires qui souhaiteraient donc investir pour une suite. 

Fantasy à la carte

02/11/2017

Grégory Da Rosa, Sénéchal, tome 2

Pour la deuxième fois, les blogueuses de Book en Stock réitèrent leur confiance en Fantasy à la carte et scellent un nouveau partenariat. 

Cette fois-ci, c'est Grégory Da Rosa qui est à l'honneur dans le cadre du Mois de, un rendez-vous littéraire mensuel que nous offrent Phooka et Dup.

Jeune écrivain de fantasy française, j'ai eu le plaisir de découvrir son premier tome cet été.

Rappelez-vous, l'auteur avait conclu son récit par un cliffhanger complètement insoutenable. Le roi est mort, tel est le message qui se murmure partout dans Lysimaque jusqu'à revenir aux oreilles de notre célèbre sénéchal. Quelle effroyable rumeur aussi bien pour Méronne que pour Philippe lui-même qui était déjà en fâcheuse posture à la cour. Seulement à bien écouter la mélodie du Tocsin, un doute subsiste dans l'esprit de notre sénéchal. Peut-être n'est-il pas mort mais juste gravement blessé? Abandonné quelque part dans la ville basse, baignant dans son sang, seul, complètement perdu ? Ni une ni deux, n'écoutant que son cœur et laissant de côté ses angoisses personnelles, Philippe Gardeval décide de partir à la recherche de son ami, de son roi. Il se sent pousser des ailes, quitte à se mettre en danger en bravant la foule de la ville, devenue incontrôlable et dangereuse depuis l'annonce de la terrible nouvelle. Mais ce qu'il va trouver au bout du chemin risque bien de le dérouter plus encore et de le mettre davantage à mal.

Devant le succès retentissant de son premier tome, Gregory Da Rosa nous fait l'immense joie de poursuivre les tribulations de son improbable héros. 

Un deuxième volet qui fait monter la pression d'un cran tant la tension entre les personnages est de plus en plus palpable. Les esprits s'échauffent vite. L'armée de Lysander, roi de Castelwing est toujours aux portes de la ville et on sent que l'assaut n'est plus très loin. Ce qui rend les relations entre les détenteurs de pouvoirs plus conflictuelles que jamais. Les désaccords se multiplient rendant la situation aussi intenable à l'intérieur qu'à l'extérieur. Surtout avec des coquins de l’acabit de cet Othon de Ligias, ennemi juré de Philippe Gardeval qui murmure à l'oreille du roi de perfides mensonges à l'encontre de ce dernier dans le seul but de le discréditer toujours un peu plus. 

En quelques pages, l'auteur réussit à donner une ambiance à son récit. Plus les chapitres sont engloutis, plus elle y est sombre, pesante et angoissante. Le poison et le fiel sont clairement à l'oeuvre ici et les têtes commencent déjà à tomber. En fait, cet atmosphère lourde nous colle autant à la peau qu'à son héros. C'est même avec la peur chevillée au corps qu'on tremble pour Philippe, et qui nous pousse à dévorer les chapitres avec urgence pour aller toujours plus loin dans le récit.      

Lorsqu'on lit Sénéchal, on ne peut s'empêcher de penser au populaire Trône de Fer de G.R.R. Martin tant certaines scènes apparaissent comme des clins d’œil à l'auteur américain. Ici Philippe Gardeval apparaît comme le parfait bouc émissaire à l'image de Tyrion Lannister qui fut accusé à tort de l'empoisonnement de son détestable neveu. Les ennemis semblent venir de toutes parts et Philippe ne sait plus à quel saint se vouer. 

Autant le premier tome prenait son temps pour bien poser les décors, autant le second, lui, se recentre sur l'intrigue. Ainsi, les desseins de certains sont dévoilés alors que d'autres, au contraire, sont obscurcis. 

Il y a des livres qui vous marquent tant la plume est addictive. Sénéchal fait partie de ceux-là. C'est un roman dont on ne peut que lui souhaiter de beaux lendemains. 

Fantasy à la carte

22/10/2017

Bertrand Crapez, L'Héritier du roi Arthur, tome 2, Livr'S éditions

Bertrand Crapez, L'Héritier du roi Arthur, tome 2, Livr'S éditions

Nominé pour le prix des Halliennales 2017, Bertrand Crapez est un auteur qui s'impose peu à peu dans la paysage littéraire fantasy

Il avait marqué les esprits avec un premier tome audacieux. Le voici qui nous embarque à nouveau dans une folle aventure. 

Ne changeons pas une équipe qui gagne. Pour son second tome, l'auteur redonne la parole à ses grands héros. Vingt ans ont passé depuis la défaite de Galaad, vingt ans de paix et de vie paisible pour le roi de Logres et les Terres de l'Ouest. Seulement comme chacun le sait, les bonnes choses ont toujours une fin. Justement une nouvelle menace se profile à l'horizon. Cette fois-ci, le danger provient d'un puissant efle de la nuit. Longtemps plongé dans un sommeil éternel, Dorne s'est réveillé et avec lui, c'est sa soif de domination qui risque de mettre le monde à feu et à sang. Marionnette du maléfique dieu nordique Loki, rien ne semble pouvoir l'arrêter. Si ce n'est notre célèbre tandem de héros. Ces deux-là s'assignent la mission de retrouver coûte que coûte cet elfe de malheur, quitte à courir après une chimère puisqu'ils ont ouïe dire que ce dernier œuvrait depuis la cité de l'Atlantide. Élucubration ou réalité, ils n'ont pas d'autres choix que de résoudre pas à pas les énigmes qu'ils trouvent sur leur chemin et à déjouer au passage les embûches qui ne manqueront pas de se présenter. 

Après un crochet par les terres du Sud où ils se frotteront aux dieux de l'Egypte antique, Kadfael, Aelyne et Dargo exploreront les terres glacées des Vikings pour débusquer le malin. 

A l'image de la quête du Graal, cette nouvelle épopée apparaît comme une promesse de mille dangers. Les révélations vont se bousculer en pagaille et elles ne seront pas toujours au goût de tous. Mais peut-on réellement échapper à son destin?

Pour ce second tome de L'Héritier du roi Arthur, Bertrand Crapez revisite la mythologie nordique en intégrant par exemple dieux et déesses à son récit. Ceux-ci deviennent ainsi acteurs de son histoire. Il fait également référence à des lieux ou des héros des célèbres Eddas scandinaves. Il a bien travaillé sa copie et sa réappropriation de ces mythes est efficace.


Tantôt facétieuse, tantôt complice avec son lecteur, la plume de Bertrand Crapez est loin d'être monotone tant elle nous emporte avec facilité au cœur de l'aventure.
Dès le préambule qui correspond à un résumé concis et drôle du premier tome, on retrouve avec plaisir le bagou de l'auteur. Il joue avec les mots et truffe son récit de clins d’œil à de célèbres films, livres ou encore à des répliques mémorables. L'atout numéro un de ce cycle de fantasy est la force de ses personnages. Les échanges entre Kadfael et Dargo sont juste savoureux et promettent des scènes hilarantes. Et Bertrand Crapez a donné une touche féminine à son récit en faisant une belle place à la fille de Kadfael et d'Adélice. A mi-chemin entre l'innocente Alice au pays des merveilles et la puissante fée Morgane, la jeune Aelyne a la lourde tâche de maîtriser ses grands pouvoirs. Descendante d'une grande lignée, la chose ne sera pas aisée. Mais n'ayez crainte, la belle saura trouver sa place et tenir tête même au plus fort ego masculin. 

Une écriture soignée, de solides références, un humour débordant, voilà les points forts de cet auteur qui font qu'on en redemande bien volontiers

Fantasy à la carte
A lire aussi sur le blog mes avis sur les tomes 1 et 3

Bertrand Crapez
L'Héritier du roi Arthur
Tome 2
Livr'S éditions

15/10/2017

Margot Aguerre, Brieg, La Dynastie du Royaume de Floss, tome 3

Pour le dernier volet de sa trilogie, Margot Aguerre fait faire à son récit un virage à 180 degrés. Elle chamboule totalement les codes qu'elle a établi dans les deux premiers tomes et crée une vraie surprise aux lecteurs.

Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis la disparition de Sarina. Les cartes ont même été redistribuées. Le Royaume de Floss, l'Altarine et le Niofran n'existent plus. La magie a disparu. Même les Dieux se font discrets et ne semblent plus s'immiscer dans la vie des hommes. En fait, il n'y a plus qu'un vaste empire tenu d'une main de fer par Milthian. Survivant du terrible affrontement qui opposa les Dieux et Sarina à Veinar, Milthian alias Timoté a vu là, l'occasion pour lui de s'emparer du pouvoir. Despote, il a plongé le monde dans ses heures les plus sombres et l'a modelé à son image. les populations y sont muselées et dociles sous peine d'être assassinées. 

Pour contrer ce nouveau tyran, un groupe de résistants s'est constitué au fur et à mesure des années. Des commandos s'assignent la mission de torpiller le pouvoir de l'empereur en détruisant ses équipements afin de le fragiliser. Ils ont même réussi le tour de force d'infiltrer des espions afin de connaître ses projets machiavéliques. Seulement sans puissance magique, il leur sera difficile de vaincre cet être maléfique. Mais c'est sans compter les descendants du Royaume de Floss et du Niofran. Élevés dans le plus grand secret, eux-mêmes ignorent tout de leur héritage jusque-là. Se mêlant à la résistance, ils devront unir leur force pour mettre un terme à cette nouvelle tyrannie. Seront-ils retrouver le chemin de la magie et enterrer les anciennes animosités pour triompher?

Brieg est un vrai coup de théâtre. Le décor change du tout au tout. On est plus dans une société médiévale teintée de merveilleux. Margot Aguerre a donné une touche steampunk à son nouvel univers. Ici, les héros ne se déplacent pas à cheval mais en véline, des véhicules volants. L'humanité est sous la surveillance de drone espion et l'empereur s'est entouré de machines pour se protéger. Il s'est servi de son génie malsain pour façonner un monde futuriste sous son entière dévotion. En proposant un tel univers, l'auteure renouvelle l'intérêt de ses lecteurs. On ne s'enlise pas dans du déjà vu même si on retrouve certains protagonistes. L'ambiance y est toute autre et même si on sent la fin de l'histoire approcher à grands pas, on ignore comment le dénouement va se passer surtout avec Margot Aguerre aux commandes. Le suspense y est pleinement à son comble. 

La Dynastie du Royaume de Floss est une trilogie de fantasy bien construite. Clairement cette jeune auteure s'est nourrie des plus grands qui lui ont inspiré un cycle original et magnifiquement écrit. On prend plaisir à enchaîner ses romans. C'est une fantasy française qui se défend et mérite donc largement d'être lu par le plus grand nombre.

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08/10/2017

Margot Aguerre, Sarina, La Dynastie du Royaume de Floss, tome 2

Après avoir vaincu Jaliorga, Kahena a rétabli la paix en Altarine et au sein du royaume de Floss. C'est dans ce climat paisible qu'évolue la nouvelle héroïne de Margot Aguerre, Sarina, la fille de Kahena et Robin. 

Sarina est une jeune adolescente sans histoires qui a toujours été surprotégée par ses parents au point de lui avoir caché une partie de son héritage magique. En effet, il faut garder à l'esprit qu'elle est issue de deux lignées et porte donc en elle le sang de son terrible grand-père. Par crainte des réactions des autres, Kahena a choisi de briguer les pouvoirs de sa fille pour cacher à tout le monde qu'elle détient le pouvoir de feu et ainsi n'effrayer personne. 

Seulement Sarina n'est plus une petite fille. Elle présente déjà les mêmes dispositions que son père, notamment en ce qui concerne les dragons. Or tout bascule le jour où elle réussit le tour de force de créer magiquement l'un de ses magnifiques êtres ailés. Robin et Kahena se sentent contraints d'inventer un mensonge pour dissimuler les capacités de leur fille. Après cela les choses vont aller de mal en pis. Le paroxysme est atteint lorsque Sarina disparaît, enlevée par des inconnus dont le but réel restera longtemps dans le flou. 

Fous de douleur, Kahena et Robin vont retourner tout le royaume pour récupérer leur fille unique. Mais bien des mois vont passer avant de retrouver sa trace. Délaissant le pouvoir au profit de recherches acharnées, certains opportunistes voient là leur chance de renverser la reine. Comme on dit le malheur des uns fait le bonheur des autres. 

Alors que les comploteurs s'agitent dans l'ombre du pouvoir, un danger bien plus grand menace le monde de Kahena. Car si sa fille a été enlevée, ce n'est pas pour rien. C'est une machination orchestrée par les cousins et la sœur de Jaliorga, les héritiers de la couronne du Niofran. Adorateurs du dieu du chaos, Veinar, ils ont le plan machiavélique de libérer ce dieu déchu afin qu'il revienne régner sur terre. Pour y parvenir ils ont besoin de la descendance de Jaliorga et espérait manipuler sans mal la jeune Sarina.

Levant le voile sur l'étendu des pouvoirs de la jeune magicienne, cette dernière va vite maîtriser sa puissance et démasquer ses ravisseurs. Alors lorsque ses parents la retrouvent enfin, elle ne faillit pas et retourne dans le camps du Bien. 

Cependant pas le temps de se réjouir à la cour car au vu des funestes projets du Niofran, une nouvelle guerre semble inévitable. Il est temps pour le royaume de Floss de rappeler les alliés de jadis et d'en trouver des nouveaux car si Veinar devait se réincarner, ce serait la fin de toute vie. 

Avec ce second volet, Margot Aguerre donne de la maturité à sa plume. Au premier tome, on avait été émerveillé de découvrir cette auteure si prometteuse, le second tome, lui, ne fait que confirmer ses qualités. 

Même si les ingrédients sont les mêmes, à savoir un méchant à combattre, la manière de mener son récit est différente et sa finalité, surprenante. Margot Aguerre a su se renouveler pour cette nouvelle histoire, ce qui n'est pas chose aisée surtout dans un genre très en vogue depuis Le Seigneur des Anneaux

Déjà elle s'attarde sur ses personnages et notamment sur son héroïne Sarina. Plus explosive que Kahena, elle manie deux magies qui font d'elle un personnage ambigu. On se demande parfois si cette princesse guerrière ne va pas tomber du côté obscur de la force. Plus les héros sont ambivalents, plus ils sont intéressants à suivre. Cela rend la lecture encore plus inattendue. 

Pour son roman, Margot Aguerre se réserve le loisir de donner une fin que certains qualifieront de frustrante, alors que d'autres, au contraire, s'en réjouiront. Une conclusion à son récit qui laisse sans voix, cela je vous le garantie.

Avec La Dynastie du Royaume de Floss, la magie prend et le destin exceptionnel de ses héros nous prend tout simplement aux tripes. 

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