L'influence du "gaming" à la littérature

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10/04/2016

Glen Cook, La belle aux bleus d'argent, Garrett, détective privé, tome 1

Si vous rêvez d'aventures insolites, avec ce premier tome de Garrett, détective privé, vous avez tablé sur le bon livre.

Comme ce titre l'indique, Glen Cook oriente son cycle vers le genre polar. Chaque tome prend la forme d'une enquête que mène son héros, un enquêteur désabusé qui n'est pas sans rappeler un célèbre privé de série télévisée mais au bagout nettement plus mordant et truculent. Un choix qui montre d'ores et déjà la volonté de l'auteur de se démarquer de ses confrères. 

Cynique, distant, un tantinet alcoolique, Garrett renvoie à l'image de l'anti-héros. On l'imagine mal revêtir l'armure du preux chevalier pour défendre les innocents et pourfendre les méchants. Et pourtant, Garrett est un professionnel qui suit un code d'honneur. Lorsqu'on lui confie une mission, il va jusqu'au bout. C'est d'ailleurs ce qu'il va faire quand on vient violemment le tirer de son sommeil pour le mandater pour un travail un peu particulier. En effet le père de son défunt ami Denis vient chercher son aide. Disparu précocement, Denis a légué un héritage conséquent à une femme, une ex-maîtresse qui semble-t-il a beaucoup compté pour lui. Mais voilà, ladite femme s'est envolée, il y a fort longtemps. Garrett est donc chargé de devenir l'exécuteur testamentaire de son ami.

D'abord réticent notre détective commence quand même à glaner des informations ici ou là sur l'identité de cette mystérieuse amante. Mais son enquête va vite se montrer périlleuse au vu des sommes en jeu. 

Tenace, Garrett va la mener coûte que coûte, parfois au risque de sa vie, surtout lorsque ses investigations le mèneront aux confins du Cantard, une terre désolée et dangereuse. Pour survivre, il fera appel à trois grolls (des êtres métissés entre humains et trolls) et un elfe noir. Une drôle d'équipée mais nécessaire pour déjouer les pièges que cette région hostile lui réserve. 

Habitué à la dark fantasy, Glen Cook donne à son nouveau cycle une tonalité plus légère lui permettant enfin de lâcher complètement la bride à son humour décoiffant. 

Fantasy à la carte

03/04/2016

Yannick Neuzillet, Erenik

Chaque année poussent en Erenik les fleurs du soleil, annonciatrices du retour de la belle saison. Or pour la première fois, celles-ci ne sont visibles nulle part. Ne serait-ce pas là le signe avant-coureur d’un grand danger ?

Les Erins s’interrogent, s’inquiètent même. Et lorsque Tano, le sage de la communauté leur annonce que leurs craintes sont bien fondées, c’est un coup de massue pour tous. Aussitôt une effervescence s’empare de la parcelle. Que peuvent-ils faire ? Et la solution, c’est encore Tano qui l’apporte. Il faut qu’un Erin parte au cœur des montagnes golgorites pour tous les sauver car c’est là-bas que se trouverait le salut.

La quête est annoncée et l’enjeu n’est pas des moindres. Reste à savoir qui sera l’élu de cette grande aventure ?

Pour son premier roman, Yannick Neuzillet propose un récit de fantasy au premier abord d’apparence traditionnelle. Il s’agit ici de sauver un royaume touché par la noirceur et un être est désigné pour mener à bien cette quête. Une trame classique mais qui a fait ses preuves dans le succès du genre.

Néanmoins l’histoire n’est pas anodine. Yannick Neuzillet, en tant que grand amoureux de la nature la met pleinement en valeur dans son récit. A travers la lente pérégrination de Bost (puisque c’est lui l’élu), on pénètre l’univers imaginé par l’auteur où la nature s’épanouit largement. A chaque étape par laquelle passe le héros, on découvre une géographie et des peuples différents. A l’image des hobbits traversant la Terre du Milieu, Bost, lui, sillonne toutes les parcelles jusqu’à attendre l’étape ultime, Golgoryan où la désolation règne en maîtresse absolue. Ce lieu n’est d’ailleurs pas sans rappeler le Mordor et sa Montagne du Destin.

Erenik est au demeurant un roman qu’on lit avec une certaine fluidité. L’histoire est intéressante même si le récit manque parfois de rythme. On est loin des grandes batailles épiques auxquelles la fantasy nous avait habitués. Néanmoins, Yannick Neuzillet nous dresse le portrait de héros attachants et nous ménage un final aux accents des plus retentissants.

Épris de grands espaces, ce livre est pour vous.

Fantasy à la carte

27/03/2016

Nathalie Dau, Source des tempêtes, Le Livre de L'Énigme, tome 1

Avec son nouveau cycle du Livre de L’Enigme, Nathalie Dau nous propose tout simplement une fantasy originelle dans laquelle la magie retrouve son sens premier.

Elle s’attache aux pas de deux frères dont le destin exceptionnel a été prophétisé il y a fort longtemps dans un texte ancien et proscrit, celui de L’Enigme.

Sous forme de mémoires, Nathalie Dau nous raconte l’histoire émouvante de Cerdric Tirbald né Asulen, un jeune garçon rejeté par sa mère dont le seul crime est d’avoir un mage brûlé pour père. Lorsque Cerdric découvre la vérité sur ses origines et surtout lorsqu’il apprend que son père est toujours en vie, il ne peut s’empêcher de courir le retrouver en dépit des risques encourus.

Un voyage initiatique qui lui révélera bien des choses sur lui, sur ses racines, sur sa destinée. Une aventure qui s’ouvrira sur une autre plus décisive encore.

Propre à la fantasy, ici il sera question d’une grande quête pour accomplir une vieille prophétie. Une épopée menée par deux héros hors du commun et inattendus, deux êtres que tout semble opposer mais qui sont pourtant frères et dont la force de leurs liens pourrait bien être le seul salut qui leur permettra de gagner le combat dans cette lutte contre les forces occultes.

C’est un univers riche, merveilleux que nous dépeint Nathalie Dau où les fées, les Rives et plus particulièrement les Sylianes jouent un rôle majeur. Comment résister à ces êtres aux pouvoirs si ensorcelants ?

On se laisse si facilement happé par cette aventure que la grandeur des personnages n’y est sans doute pas pour rien. Ils sont si attachants, si poignants. Comment ne pas tomber sous le charme de ces deux frères à la relation si fusionnelle ? Comment ne pas boire chaque mot écrit par Nathalie Dau et être transcendé par cette extraordinaire aventure ?

Source des tempêtes, c’est le premier tome d’un joli coup de cœur pour une fantasy mystique et sombre si passionnante dont il est d’ailleurs difficile de se détacher même arrivé au dernier chapitre du premier livre.

En éditant Le Livre de L’Enigme, Les Moutons Électriques apportent une vraie pépite en matière de fantasy à leur collection « La bibliothèque voltaïque ». C’est donc pour moi un livre magnifique au format atypique d’un grand récit de fantasy française qu’il faut lire sans plus tarder. 

Fantasy à la carte

20/03/2016

Le Dixième Royaume : entrer dans le royaume des merveilles

Le Dixième Royaume est une mini-série adaptée du roman éponyme de Kristine Kathryn Rusch et Dean Weasley Smith dont le titre original et complet est The 10th Kingdom : do you believe in magic ? Ce sont David Carson et Herbert Wise qui sont chargés de réaliser les cinq épisodes de 84 minutes. Elle est d’abord diffusée aux Etats-Unis du 27 février au 2 mars 2000, puis en France du 22 décembre 2000 au 12 janvier 2001. 

Dans cette série, les contes imaginés par Jacob et Wilhelm Grimm servent encore de trame au scénario. En effet, ici les histoires des frères Grimm ne sont pas de simples fables mais se révèlent être notre passé. Les héros de ces contes sont des hommes et des femmes qui ont réellement existé à l’image de Blanche-Neige qui fut une très grande reine. L’intrigue démarre au moment où la couronne de l’un des neuf royaumes doit revenir au petit-fils de Blanche-Neige, Wendell. Bien entendu la méchante Reine, belle-mère de Blanche-Neige qui orchestra il y a fort longtemps son assassinat, se soulève contre ce couronnement. Pour ce faire, elle fomente avec la complicité de trolls, un complot visant à transformer le prince Wendell en chien. Mais le prince devenu un canidé réussit à s’échapper in-extremis en plongeant à travers un miroir magique qui le conduit en plein Central Park à New York. C’est là-bas qu’il croise la route d’une jeune femme, Virginia qui vit avec son père à Manhattan. La jeune serveuse comprend très vite que des choses étranges sont en train de se passer depuis l’intrusion de ce golden retriever. D’ailleurs, elle n’en croit pas ses yeux lorsque des trolls qui semblent tout droit sortis des studios Universal, s’en prennent à son nouvel ami à quatre pattes. Et les évènements empirent lorsqu’elle découvre que son père est accusé de braquage de banque. En effet, suite à son vœu de devenir riche grâce à un haricot magique, une valise de billets est magiquement apparue dans leur placard. Ni une, ni deux, les voilà obligés de se sauver pour échapper à la police. Dans une course effrénée à travers Central Park, le père et la fille suivent le chien qui les entraîne à travers ce fameux miroir. Passés les premiers instants de désorientation, ils espèrent retourner chez eux dans la foulée sauf que le portail magique s’est refermé. Le seul choix qui s’offre à eux est de s’aventurer dans ce royaume inconnu. Au fil de leurs aventures, ils vont finir par découvrir la vraie identité de ce chien et choisissent d’aider le prince à retrouver sa forme humaine et à sauver le royaume des griffes de la méchante reine. Ainsi commence l’histoire du Dixième Royaume.

Le choix d’un tel synopsis classe cette série directement dans la catégorie fantasy où le merveilleux s’épanouit magistralement. Cela ne pouvait qu’enchanter le cœur des spectateurs renforcé par l'option d’une première diffusion française au moment des fêtes de Noël. 
Par ailleurs, une remarquable distribution vient également donner du poids à la série. Parmi les prestigieuses têtes d'affiches, on peut citer Scott Cohen qui s’avère être un vrai change-peau pour son rôle en incarnant le parfait loup garou rusé, Ed O’Neill qui joue ici merveilleusement bien le troll ou encore une Dianne Wiest, absolument divine dans son statut de reine cruelle. Bien évidemment la jeune Kimberly Williams, avec ses dix années de carrière à l’époque, fut un choix judicieux comme héroïne courageuse. Elle y est réellement très attachante. Le casting est donc riche, et les costumes, le maquillage des acteurs sont suffisamment impressionnants pour donner du réalisme à ces êtres sortis de l’imaginaire farfelu des frères Grimm. Les scénaristes ont su se nourrir des contes pour proposer une intrigue cohérente dans laquelle le spectateur se laisse entraîner d’un bout à l’autre de l’histoire sans s’essouffler. 

En somme cette série est une véritable bouffée d’oxygène avec un scénario qui a su mêler action, merveilleux et humour pour produire des films suffisamment captivants pour nous faire complètement oublier notre quotidien.

Fantasy à la carte

13/03/2016

Oliver Bowden, Révélations, Assassin’s Creed, tome 4


Après toutes ces années Ezio Auditore occupe toujours la place de chef de la Confrérie des Assassins. Sa sagesse et sa force sont restées intactes. Raison pour laquelle il s’est fixé une nouvelle mission, celle de retrouver la bibliothèque d’Altair. L’instant est venu pour laConfrérie de prendre connaissances des derniers secrets de leur ancêtre.


Pour mener à bien sa mission, il se lance dans une nouvelle quête qui se fera en plusieurs étapes. Il commence par mettre le cap sur Maysaf et l’ancienne forteresse de la Confrérie. Son but est ici de la libérer de l’occupation des Templiers afin d’accéder à la bibliothèque. Au final, il va y trouver un livre qui lui servira de guide pour trouver l’emplacement des clés qui lui ouvriront les secrets d’Altaïr. Le livre en main, Ezio s’engage dans un jeu de pistes à travers tout l’empire ottoman.

Néanmoins, il risque de trouver de la résistance sur sa route car l’ombre des Templiers planent toujours. De nouveaux dangers vont donc encore menacer Ezio qui se retrouvera au milieu d’un conflit opposant les deux fils du sultan de l’Empire Ottoman, Selim et Ahmet.

A l'instar du jeu vidéo, ce récit multiplie les scènes d'action et autres combats spectaculaires afin de donner du rythme à l'histoire.

Une ultime aventure pour notre assassin qui, à l’image d’Indiana Jones, va devoir presque enfiler chapeau et lasso pour partir à la recherche des trésors cachés par son aïeul. 

Fantasy à la carte