Eleanor Arnason est une autrice américaine de science-fiction qui compte à son actif quelques romans, beaucoup de nouvelles ainsi que des poèmes.
Malheureusement aucun de ses textes n'avaient été traduits jusqu'à aujourd'hui. Or, les éditions Argyll viennent d'y remédier en nous proposant la publication de son livre, Les Nomades du Fer, récompensé par les prix Mythopoeic et Otherwise.
Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Argyll, je remercie Xavier et Simon pour l'envoi de ce service de presse.
Résumé :
Lixia est une anthropologue qui voyage en compagnie de scientifiques afin d'explorer d'autres planètes. Chargée d'aller à la rencontre des populations autochtones avec la directive de les observer sans intervenir dans leur vie, elle fait la connaissance de Nia du peuple de fer. Rejetée par sa communauté pour avoir aimé un homme, cette dernière va aider Lixia et ses semblables à mieux appréhender son monde. Mais, quand les avis divergent, peut-on réellement espérer une entente durable entre des êtres si différents ?
Mon avis :
Dans Les Nomades du Fer, Eleanor Arnason nous propulse à 18,8 années-lumière de la Terre, sur une planète inconnue qui orbite autour de la fascinante étoile Sigma-Draconis. Celle-ci partage des similitudes avec la Terre, notamment dans la richesse en minerais de ses sols, mais aussi dans ses ressources en eaux et en oxygène permettant aux humains d'y déambuler sans combinaison spécifique. La population locale est d'aspect humanoïde mais chaque individu est recouvert d'une épaisse fourrure. Elle vit en tribus nomades constituées exclusivement de femmes et d'enfants. En effet, les hommes sont sommés de quitter la communauté à l'âge adulte, ne retrouvant les femmes qu'au printemps, le temps de l'accouplement qui répond à un rituel spécifique. Ceux-ci mènent donc une vie solitaire et autonome. Le pouvoir est ici entre les mains des chamanes et chaque clan a la sienne. En outre, ce sont des peuplades primitives qui vivent de la terre, chacune se spécialisant dans l'exploitation d'une ressource. Ainsi, on distingue le peuple du fer, de celui du cuivre ou de l'ambre, par exemple. Ils ne connaissent pas l'art de la guerre et vivent pacifiquement, ne pratiquant que l'échange de biens.
C'est dans ce contexte que débarque Lixia et quelques confrères. Par son genre féminin, elle est tolérée, contrairement à certains hommes qui sont chassés. On va donc la suivre dans ses pérégrinations au cours desquelles elle est chargée d'entrer en contact avec ces extraterrestres sans influencer leur vie et de communiquer avec le vaisseau mère par radio pour partager ses observations.