Nghi Vo est une autrice américaine de novellas et de romans de fantasy. Sa novella L'Impératrice du Sel et de la Fortune est lauréate du prestigieux prix Hugo du meilleur roman court 2021. Elle inaugure, d'ailleurs, sa série Les archives des Collines-Chantantes.
Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions L'Atalante, je remercie Emma pour l'envoi de ce service de presse.
Résumé :
In-yo est forcée d'épouser l'empereur Sung de l'empire Anh après que ses frères aient été défaits dans la guerre qui opposa les provinces du Nord à celles du Sud. Alors qu'elle n'a pas d'autre choix que de s'acclimater aux us et aux coutumes d'un monde inconnu, elle se lie d'amitié avec l'une des ses servantes, surnommée Lapin. Ensemble, elles vont affronter adversité et chagrin et même s'entraider pour survivre face à la cruauté du pouvoir. Mais que trouvera-t-elle au bout du chemin ?
Mon avis :
L'impératrice du Sel et de la Fortune est un court récit de fantasy asiatique parsemé de rites et de mythes. La magie s'exprime ici par petites touches discrètes car l'autrice s'appuie sur cette croyance de la mythologie chinoise que toutes les choses sont capables d'acquérir des formes humaines, des pouvoirs magiques et l'immortalité, à condition que la lune et le soleil leur fournissent suffisamment d'énergie. Aussi, on retrouve, par exemple, entre ces lignes la mention d'une femme-renarde qui s'incarne dans l'un des personnages de cette novella. Or, cela fait bien évidemment référence à un personnage chinois récurrent des contes, c'est à dire la renarde qui se métamorphose en une charmante et agréable jeune fille pour séduire les héros. De même que Nghi Vo joue beaucoup sur le symbolisme, notamment du martin-pêcheur qui personnifie la fidélité et le bonheur conjugal. Il y est fait mention ici à travers cette épouse de la délégation impériale qui se transforme en martin-pêcheur mais revient retrouver son mari à sa mort. Or, tous ces éléments contribuent à déposer sur le texte une bonne couche de merveilleux.


