L'influence du "gaming" à la littérature

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05/04/2024

Aurélie Wellenstein, L'Epéee, la Famine et la Peste, T.1, éditions Pocket Imaginaire

Aurélie Wellenstein, L'Épée, la Famine et la Peste, éditions Pocket Imaginaire 

Depuis quelques années, Aurélie Wellenstein est une signature qui s'est imposée aux littératures de l'Imaginaire. 

Aujourd'hui, sa bibliographie compte une quinzaine de romans, auxquels s'ajoutent quelques bandes dessinées puisque l'autrice s'essaye depuis peu à ce format graphique. 

Sa dernière actualité est la réédition en poche de sa duologie, L'Epée, la Famine et la Peste.

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Pocket Imaginaire, je remercie Emmanuelle Vonthron pour l'envoi de ce service de presse. 

Résumé :

Le royaume de Comghall connait des temps troublés depuis que la population est condamnée par les terribles tarentas, faisant disparaître des villages entiers sous des toiles d'araignées. Or, pour lutter contre ce fléau et le culte qui lui est dédié, l'inquisition a été dépêchée et exerce sa mission avec beaucoup de zèle. Elle va d'ailleurs prendre en chasse un ancien soldat qui a pris bien malgré lui sous son aile deux jeunes gens : Cillian, en proie à une malédiction de loup et Erin, accusée à tort de sorcellerie. Alors que le piège semble se refermer sur eux, arriveront-ils à s'échapper ? 

Mon avis :

L'Epée, la Famine et la Peste est une fantasy crépusculaire qui nous entraîne au cœur d'un royaume mourant, marqué par la famine et la peste grise. Fruit d'une malédiction qu'il doit à la morsure d'une tarentule venant du royaume voisin et condamnant la princesse mordue à devenir une tarenta, autrement dit une femme araignée. 

Pour nourrir son univers, Aurélie Wellenstein emprunte donc à cette croyance païenne de la Tarenta comme araignée mythique qui, par sa morsure symbolique et le poison inoculé, génère des troubles du corps et de l'âme. Entre ces lignes, les conséquences de la morsure de l'araignée dépendent de l'espèce en présence. Ainsi, la veuve noire tisse les pensées de leurs victimes les plongeant ainsi dans une profonde mélancolie, la lycose de Tarente change les femmes en sorcières et les hommes en illuminés, et la fileuse suscite des rêves prémonitoires. Certaines femmes mordues prennent donc des caractéristiques physiques ainsi que des capacités propres aux araignées. En outre, Comghall est littéralement envahi par ces arachnides qui tissent leurs toiles partout au point d'étouffer toute étincelle de vie. Mais le tarentisme n'est pas le seul fléau qui sévit dans ce monde car il faut aussi compter avec des cas de lycanthropie.

Pour tenter d'endiguer cette tragédie entre en scène l'inquisition qui va traquer à l'extrême toute suspicion de tarentisme ou de lycanthropie faisant régner la terreur au sein du royaume car les persécutions vont bon train. Sa présence ajoute de l'infâmie à l'horreur ambiante et donne de suite le ton funeste au texte. 

Ici, les manifestations surnaturelles sont autant considérées comme des malédictions que comme des miracles, selon l'interprétation que chacun leur donne. On en croise beaucoup au fil des pages de ce livre, tantôt pour émerveiller tantôt pour horrifier. 

En outre, l'autrice joue également sur le détournement de conte. En effet, derrière ce palais maudit et entoilé que l'on est amené à visiter à un moment de l'histoire, il est très facile d'y voir une personnification du château assoupi de La Belle au Bois Dormant, notamment à travers ce temps suspendu qui semble avoir cours en ces lieux. Seulement, les résidents ne sont pas victimes d'un sommeil éternel car dans ce cas-ci, ils sont bel et bien morts. Emmaillotés dans les toiles, leurs corps ne tombent simplement pas en poussière. 

Comme à son accoutumée, l'univers qui sert d'écrin à son intrigue est très immersif, troublant et captivant à la fois. 

02/04/2024

Timothée Rey & Patrick Larme, A l'ombre des nervures, éditions Les Moutons électriques

Timothée Rey & Patrick Larme, A l'ombre des Nervures
éditions Les Moutons électriques 

Poète, écrivain et anthologiste, Timothée Rey apprécie de toute évidence d'écrire sous tous les formats. Au regard de sa bibliographie richement fournie en science-fiction, fantasy et fantastique, les littératures de l'Imaginaire ont donc clairement sa préférence. Il compte pas moins d'une cinquantaine de textes à son actif et a même reçu le prix Rosny aîné 2011 de la meilleure nouvelle "Suivre à travers le bleu cet éclair puis cette ombre". 

En septembre 2023, il signe le graphique A l'ombre des nervures, paru chez Les Moutons électriques et illustré par l'illustrateur et bédéaste Patrick Larme.

Lu dans le cadre de la dernière Masse critique mauvais genres, je remercie l'équipe de Babelio ainsi que Les Moutons électriques pour l'envoi de ce livre.

Résumé :

Vaste édifice, la Basilique abrite un œuf géant pondu, il y a un millénaire, par une créature venue d'ailleurs. Celui-ci est veillé par une communauté de zélotes qui attendent avec impatience son éclosion pour enfin connaître l'Age d'Or promis. Seulement, il semblerait que les lieux aient été infiltrés par des croyants d'un autre type qui souhaitent voir naître leur propre divinité en fécondant cet œuf. En tout cas, c'est ce que deux Disquisiteurs sont venus dire à un sous-brigadier de la police ecclésiastique afin que tous les trois les prennent en chasse et ainsi empêcher un drame d'advenir.

Mon avis :

A l'ombre des nervures est une fantasy baroque qui emprunte aussi bien des éléments au conte qu'au fantastique horrifique, en passant par le genre policier. 

Les lieux sont déjà très étranges. Nous voici propulsés au sein d'une construction immense qui ne fait pas qu'accueillir un œuf gigantesque puisque toute une cité semble se presser autour. L'espace a l'air sans fin abritant un vaste réseau d'escaliers et de canaux et permettant même la circulation de trains. Or, dans cet étrange dédale, on va rencontrer des sirènes d'un nouveau genre ayant fusionnées avec des anémones, des champignons mélodieux ou encore des anges-lopiots, une sorte de chauve-souris à tête de poupon surmontée d'une paire d'antenne. Les mélanges vont bon train dans ce livre pour donner naissance à toute une cosmogonie singulière et troublante. 

L'imaginaire de Timothée Rey est très fertile pour nous entraîner dans un voyage particulièrement burlesque.

En outre, les clins d'œil ne manquent pas. Quand ceux-ci ne portent pas sur ses propres œuvres, à l'image de son Tilbar occidental, ils font référence à d'autres classiques comme à travers cette très reconnaissable créature qui se dissimule sous la coquille du précieux œuf et que le crayon de Patrick Larme nous laisse entrapercevoir. Elle semble tout droit sortie d'un décor lovecraftien. Cela tient sans doute aux nombreuses tentacules qui terminent son corps. Allez savoir ! Et puis que dire du personnage principal gonflé comme une baudruche et emporté dans les airs à la fin du récit. Ne vous rappelle-t-il pas l'acariâtre tante Marge dans Harry Potter

Le ton est clairement pratchettien, il est là pour nous faire rire ou tout du moins nous tirer un sourire.

Timothée Rey joue beaucoup sur des inventions saugrenues pour nourrir son imaginaire complètement décalé. L'absurde est là pour témoigner du ridicule des croyances lorsqu'elles sont poussées à l'extrême poussant à des actes aux conséquences irréversibles. Entre ses lignes, il met en concurrence deux religions qui cherchent à s'imposer l'une à l'autre par la force et la tromperie en faisant notamment naître sa divinité qui les gouvernera tous. Il y a un côté mise en garde comme l'image du messie incarné ici par la figure du dieu tutélaire qui sauvera les croyants tout en leur apportant longue vie et prospérité. 

En outre, le récit ne manque pas d'action riche en rebondissements, même si certains sont tout de même prévisibles. De la traque à la course-poursuite, l'auteur tient le cap pour mener ses lecteurs au cœur d'une aventure à la saveur très insolite. 

Maintenant que l'on a vu le fond, intéressons-nous à la forme car le livre est vraiment très beau, tout de violet vêtu. C'est un relié parcouru d'illustrations qui prennent parfois la forme de planches de bande dessinée. Celles-ci viennent d'ailleurs poursuivre le récit et constituent de vrais moments de respiration au milieu du texte. La lecture est donc bien dynamisée. Les dessins dégagent une vraie modernité dans le trait et s'insèrent parfaitement pour éclairer des moments-clés ou mettre l'accent sur des scènes critiques du livre.

Pour conclure :

Encore un nouveau titre qui a rejoint La Bibliothèque Dessinée, une collection ambitieuse qui allie la plume et le pinceau pour nous embarquer dans des mondes imaginaires extrêmement fertiles. A bon entendeur !

Fantasy à la Carte

Informations

Timothée Rey
Patrick Larme
A l'ombre des nervures
9782361838683
146 pages
Editions Les Moutons électriques

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29/03/2024

Michel Pagel, Le Roi d'août, éditions Les Moutons électriques

Michel Pagel, Le Roi d'août, éditions Les Moutons électriques 

Ecrivain français, Michel Pagel a déjà signé de nombreux titres. Parmi lesquels, on peut en citer en science-fiction avec L'Equilibre des paradoxes, récompensé par les prestigieux prix Rosny aîné et Julia-Verlanger, en fantasy avec Les Flammes de la nuit et en fantastique avec son copieux cycle de La Comédie inhumaine

Primé en 2003 par le grand prix de l'Imaginaire, son roman Le Roi d'août vient d'être réédité chez Les Moutons électriques.

Lu dans le cadre d'un partenariat avec Les Moutons électriques, je remercie Maxime pour l'envoi de ce service de presse qui m'a donné l'occasion de goûter à cette pépite de fantasy

Résumé :

Sacré roi en 1180, Philippe II prend la suite de son père Louis VII. Son début de règne est marqué par un revirement d'influence puisque la maison maternelle de Blois-Champagne est mise sur la touche au profit de celle de Flandre. En outre, celui-ci est également émaillé de conflits perpétuels avec ses rivaux Plantagenêt, de victoires et de défaites militaires, sans oublier d'unions tumultueuses. Une vie fort mouvementée pour celui qui fut considéré comme le premier roi de France.

Mon avis :

Le Roi d'août est un récit de fantasy historique dans lequel Michel Pagel s'est replongé dans la destinée exceptionnelle de Philippe II et à travers lui, celle de la France. Il faut dire que son règne réunit tous les éléments faisant écho aux codes du genre. 

On peut déjà citer les intrigues politiques et les jeux d'influence. En effet, dès son couronnement Philippe II privilégie la maison de Flandre pour réduire le pouvoir de sa mère Adèle de Champagne et du clan champenois. En outre, il épouse Isabelle de Hainaut, la nièce de son parrain, Philippe d'Alsace, le comte de Flandre. Véritable premier acte politique qui lui vaut l'inimitié de sa mère. S'ensuit la signature du traité de Gisors avec Henri II d'Angleterre qui renforce sa position de jeune roi face aux maisons de Flandre et de Champagne. Pour autant, des rivalités demeurent au sein du royaume. Ainsi, en 1881 une brouille entre Philippe II et son parrain ranime le conflit avec les barons que le roi entérinera par le traité de Boves lui confirmant sa mainmise sur le Vermandois, l'Artois et l'Amiénois. Mais sa plus grande préoccupation demeure le conflit qui l'opposa longtemps aux Plantagenêt. Or, en grand stratège, il s'est d'abord lié d'amitié avec les fils pour jouer sur les antagonismes que ces derniers entretenaient avec leur père jusqu'à ce que chacun à leur tour prenne les armes contre lui pour lui reprendre les terres acquises par la guerre ou le mariage. 

Ce qui nous amène à un autre élément cher à la littérature fantasy, à savoir la conquête qui vient donner le caractère épique au récit. On est en plein dedans ici, à travers les manœuvres de Philippe Auguste pour agrandir son territoire. 

Ainsi, Michel Pagel joue pleinement sur les manipulations et les traitrises qui ont eu cours à l'époque pour nourrir son roman et par conséquent, captiver son lectorat.

Mais il ne peut être question de fantasy sans magie. Alors quid de celle-ci entre ces lignes ? Pour le coup, l'auteur se montre très ingénieux en utilisant les mystères qui ont émaillé le règne de Philippe II comme des fenêtres sur l'onirisme. Ainsi, ces miracles que l'on a attribués au roi, notamment au début de sa prise de pouvoir, comme une manifestation divine sont réinterprétés par Michel Pagel comme un héritage surnaturel qui coulerait sommairement dans ses veines. En outre, il procède de la même manière avec Isambour de Danemark que Philippe II a répudiée dès le lendemain de leur noce sans explication valable. L'auteur, lui, y voit là une nouvelle manifestation ésotérique que le monarque ne peut souffrir d'où son rejet. Cette introduction des créatures surnaturelles qui mêlent leurs destins à des dynasties familiales tombe bien à-propos pour envoûter le lecteur en l'emmenant sur des terres que l'Histoire n'a pas encore explorées. 

26/03/2024

Nghi Vo, Des mammouths à la porte, éditions L'Atalante

Nghi Vo, Des mammouths à la porte, éditions L'Atalante 

Des mammouths à la porte est le quatrième opus de la série, Les Archives des Collines-Chantantes de Nghi Vo.

Vous connaissez ? Vous devriez !

Il prend la suite de L'Impératrice du Sel et de la Fortune, Quand la tigresse descendit de la montagne et Entre les méandres

Finalement, l'autrice n'en a pas encore fini avec l'adelphe Chih et sa neixin Presque-Brillante et continue donc de nous conter avec beaucoup de subtilité leurs formidables aventures. 

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions L'Atalante, je remercie Emma pour l'envoi de ce service de presse.

Résumé :

Après une longue absence de quatre ans, Chih est de retour à l'abbaye des Collines-Chantantes. Alors que l'adelphe pensait simplement retrouver ses pairs et renouer avec un quotidien paisible, la réalité s'annonce déjà toute autre puisque l'accès à l'abbaye est obstruée par un groupe de personnes accompagnées de mammouths. Celles-ci sont venues demander réparation d'un litige sans savoir que les lieux sont presque complètement désertés par ses occupants, dispersés aux quatre vents pour régler d'autres problèmes. Mais, alors qui sera à même de régler cette situation interne tendue, aggravée par la disparition du patriarche du clan Coh et quel rôle Chih y jouera-t-il ?

Mon avis :

Contrairement à ses précédents récits, Nghi Vo n'a pas choisi une narration linéaire pour nous conter les pérégrinations de Chih et de Presque-Brillante à travers l'empire. En effet, il ne s'agit donc plus de partir à la découverte de nouveaux lieux et de nouvelles personnes mais c'est plutôt un retour aux sources pour le personnage principal. 

Pour autant, le récit n'en est pas moins semé d'embûches et nourri d'intrigues. Le ton est d'ailleurs donné dès le départ puisque Chih doit commencer par traverser un rempart de corps humains et de mammouths pour atteindre les portes de l'abbaye. En effet, il y a du mécontentement dans l'air et certaines sont là pour demander réparation. Mais le plus difficile demeure la disparition brutale de l'adelphe Thien, surtout en l'absence de tout le monde ou presque. C'est à son ami d'enfance Ru d'assurer l'intérim des responsabilités. Or, un écueil se pose avec la petite-fille de Thien qui se trouve parmi les assiégeants et réclame le corps de son grand-père pour l'inhumer sur ses terres. L'affaire est clairement épineuse. 

Mais ce décès est aussi un temps pour le souvenir et le recueillement. Ainsi, le deuil imprègne les pages de cette quatrième novella. Alors beaucoup d'émotions traversent ces lignes comme le chagrin, la perte, la colère et même le regret. En quelques pages, Nghi Vo s'exprime sur beaucoup de sujets car la disparition d'un proche constitue toujours une occasion pour exorciser les fantômes du passé. C'est une manière de mettre à nu ce qui hante et de faire tomber les masques. Aussi, une personne peut donc tout à fait s'avérer être un ange pour certains et un monstre pour les autres. Et, ce n'est pas parce qu'elle n'est plus qu'il faut taire ses secrets. Cela l'autrice nous le raconte très bien dans sa nouvelle et cela remue d'autant plus qu'il est question de violence faite aux femmes.

Cette remontée de souvenirs à graver dans la mémoire et à inscrire dans les archives permet aussi aux vivants de faire le point sur leur vie. Ainsi, on se remémore le passé pour mieux se projeter dans l'avenir. 

22/03/2024

François Baranger, Sorcier Empereur, T.3, Ars Obscura, collection Lunes d'Encre, éditions Denoël

François Baranger, Sorcier Empereur
T.3, Ars Obscura
collection Lunes d'Encre, éditions Denoël

Depuis quelque temps, François Baranger est sur l'écriture d'une série mêlant uchronie et dark fantasy, intitulée Ars Obscura, dont les deux premiers tomes Sorcier d'Empire et Second Sorcier sont respectivement sortis en librairie en mars  et en septembre 2023. 

Gros coup de cœur pour cet univers particulièrement immersif, j'avais hâte de replonger dans la suite. 

Or, celle-ci est prévue pour le 27 mars prochain mais les éditions Denoël m'ont fait l'honneur de me faire parvenir l'ouvrage en épreuves non corrigées afin que je le lise en avant première, je les remercie donc très chaleureusement pour leur confiance. 

Après la défaite à Waterloo et l'arrestation de Napoléon, Élégast a repris les rênes du pouvoir et continue de mener le combat contre les coalisés. Pendant ce temps, Irénion Brégante a pris la tête de la résistance dont les rangs grossissent de jour en jour afin de mettre en échec le sorcier. Quant à Ethelinde et Ludwig, ils ont pris la direction de l'Egypte afin de mettre la main sur les cristaux d'Élégast placés sous bonne garde des Anglais. C'est donc l'heure d'un contre-la-montre pour chacun des camps en présence et l'on se demande bien qui va l'emporter ? 

Dans Sorcier Empereur, François Baranger élargit son cadre d'action en ne se contentant plus de nous balader des quatre coins de la France au palais d'Hiver de Saint Pétersbourg mais nous entraîne aussi sur les terres des Pharaons. En effet, le moment est venu pour Ludwig Arcerese et Ethelinde Ordant d'aller explorer le tombeau mis au jour par le père de cette dernière afin de mettre la main sur les cristaux d'Élégast. Or, cette expédition ponctuée de moult dangers prend vite une allure de grande aventure entre la traversée d'un désert, l'attaque du caravansérail où ils prenaient un peu de repos, l'intrusion dans une tombe au nez et à la barbe de l'ennemi sans oublier l'affrontement avec un djinn.