L'influence du "gaming" à la littérature

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20/09/2022

Yannick Chazareng, Le Guide Tolkien, collection Les 3 Souhaits, éditions ActuSF

Yannick Chazareng, Le Guide Tolkien, collection Les 3 Souhaits, 
éditions ActuSF

A l'heure de la série Les Anneaux de Pouvoir, diffusée sur la plateforme Prime Vidéo et de notables rééditions, à l'image de L'Atlas de la Terre du Milieu, les éditions ActuSF, quant à elles, dégainent un petit guide consacré à l'œuvre de J.R.R. Tolkien.

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions ActuSF, je remercie Jérôme Vincent pour l'envoi de ce service de presse. 

Il prend la suite de Philippe K. Dick, de Robert E. Howard, de H.P. Lovecraft, de Stephen King et d'Alan Moore et rejoint leur collection dédiée aux grands noms de l'Imaginaire. 

Oui, l'œuvre de Tolkien est bien vivante. Indéniablement, son Légendaire continue de faire parler de lui. Pour preuve, les nombreux ouvrages analysant l'héritage laissé par l'auteur.

Intéressé par le sujet comme en témoigne son mooc, Hommage à J.R.R. Tolkien, publié en 2020 et familier des éditions ActuSF pour sa contribution au Guide Stephen King, Yannick Chazareng s'est imposé comme l'auteur de la situation pour nous donner un bref aperçu, mais non moins précis, de l'homme et de son œuvre. 

Le Guide Tolkien est un livre court mais qui fourmille d'informations et d'anecdotes inattendues. 

Yannick Chazareng revient aussi bien sur des éléments biographiques que sur des données factuelles concernant l'aventure éditoriale, en passant par le tournant cinématographique. 

Aussi, il nous rappelle l'amour que J.R.R. Tolkien éprouvait pour la nature verdoyante. D'ailleurs, c'est sa petite enfance passée dans la campagne des Midlands qui lui a inspiré le décor du Comté. De même qu'il avait une sainte horreur de l'industrialisation massive, dénaturant le paysage, et qu'il associait dans son esprit à la mort puisque c'est peu après leur emménagement dans la ville industrielle et polluée de Birmingham que sa mère est décédée. Or, on retrouve cette ambiance industrielle mortifère dans certains des lieux décrits dans ses récits comme par exemple, l'usine souterraine d'Orthanc. 

Dans son guide, Yannick Chazareng n'est pas avare en détails et ne se contente donc pas de parler seulement des récits majeurs qui ont fait le succès de Tolkien. Il n'est donc pas question de parler exclusivement ici du Hobbit, du Seigneur des Anneaux, des Enfants de Húrin, de La Chute du Gondolin ou encore de Beren et Lúthien car Yannick Chazareng n'oublie pas de mettre en lumière les autres textes moins connus du grand public. Ainsi, il me rappelle qu'il me faudra impérativement lire les contes inventés pour ses enfants comme Monsieur Merveille ou Le Fermier Gilles de Ham. Sans parler de ses contributions autour du merveilleux, imaginées dans le but de réenchanter le présent comme Faëries ou Feuille, de Niggle

L'œuvre de J.R.R. Tolkien est si conséquente que presque chaque membre de sa famille, femme et enfants compris, ont mis, à un moment ou à un autre, la main à la pâte pour contribuer à mettre en forme ses écrits afin de les rendre publics. Mais, c'est grâce au travail acharné de Christopher Tolkien que l'ensemble des textes qui ont construit le Légendaire ont progressivement été édités. 

En outre, si la trilogie du Seigneur des Anneaux, réalisée par Peter Jackson a constitué un véritable point d'orgue pour remettre au goût du jour et faire connaître aux jeunes générations ce maître de la fantasy, Yannick Chazareng attire notre attention sur les nombreuses autres tentatives plus ou moins heureuses d'adapter à l'écran certains des chefs d'œuvres de J.R.R. Tolkien. Les initiatives ont été nombreuses, certaines plus farfelues que d'autres. Peu ont vu le jour même si on peut noter, par exemple, le long métrage d'animation de The Hobbit d'Arthur Rankin et de Jules Bass, en 1977.

Les écrits de J.R.R. Tolkien attirent, intriguent et inspirent comme en témoigne l'engouement pour le cosplay à l'effigie des personnages des livres ou encore vis à vis l'industrie du jeu de rôle et du jeu vidéo. 

16/09/2022

Patrick Moran, Metalya entre les mondes, éditions Mnémos

Patrick Moran, Metalya entre les mondes, éditions Mnémos

Après La Crécerelle et Les Six Cauchemars, Patrick Moran signe avec Metalya entre les mondes, un nouveau roman chez Mnémos. Changement de registre pour ce livre qui délaisse le récit de fantasy pure au profit d'un texte qui louvoie entre les genres jouant autant avec les codes du polar qu'empruntant des éléments de science-fiction, agrémentés des notes de fantasy. Un titre clairement inclassable mais qui plaira à bien des lecteurs. 

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Mnémos, je remercie Estelle Hamelin pour l'envoi de ce service de presse. 

Dans Metalya entre les mondes, direction la cité de Tal Emmerak où Metalya exerce la profession de pacificatrice, une sorte de détective privée, ayant les mêmes prérogatives que nos agents de police. Bien qu'elle aime les enquêtes faciles et sans prise de tête, un boulot lorsqu'il se présente ne se refuse pas, surtout quand on bosse en indépendant et que l'on doit lutter contre la concurrence déloyale des grosses agences. Alors quand un courtier en assurance fraîchement veuf vient l'embaucher pour retrouver le meurtrier de sa femme, Metalya sent bien qu'elle n'a pas d'autre choix que d'accepter même si enquêter sur un meurtre l'a fait tiquer. Le regrettera-t-elle ? 

Dans Metalya entre les mondes, Patrick Moran a posé ses valises dans la métropole très moderne de Tal Emmerak où les gratte-ciels côtoient l'océan. A l'image de la cité-état, Tal Emmerak fonctionne sur un libéralisme économique fondé sur les lois du marché où chacun vend ses services au plus offrant puisque le service publique n'existe pas. Dans ce monde où la compétition fait rage, la corruption est donc légion et touche toutes les strates de la société surtout là où se concentre le pouvoir. Finalement, Tal Emmerak emprunte un peu au modèle de la start-up nation, vanté par certains de nos chefs d'Etat. Sa puissance, elle la tient surtout de l'énergie noogénique alimentée par ce que le folklore qualifiait de magie, mais que la science et la technologie ont transformé ici en force motrice. Ainsi, l'héroïne de Patrick Moran manipule des petits objets à usage unique, qualifiés d'éclats qui lui permettent, par exemple, de se rendre invisible ou de lire dans les pensées d'autrui. Finalement, ces munitions ont l'apanage des sorts mais sans l'énonciation de formules magiques. 

Mais Metalya entre les mondes, c'est avant tout une enquête policière qui conduit Metalya à investiguer du côté de la communauté scientifique, de la sphère politique et du milieu de la pègre. Dès lors, on perçoit vite que cette affaire est épineuse et que la pacificatrice va devoir affronter de brûlants enjeux qui vont vite la dépasser. 

Sous la plume de Patrick Moran, on suit une enquêtrice acharnée qui explore de nombreuses pistes, dont certaines nous mènent parfois nulle part, mais qui sont nécessaires pour nous absorber complètement dans cette investigation fort captivante. 

13/09/2022

Jennifer Tellier, L'Enragée, éditions 404

Jennifer Tellier, L'Enragée, éditions 404

Lauréat du Grand Prix 404 Factory, L'Enragée a également été plébiscité par les booktubeurs et booktubeuses du PLIB qui l'ont intégré à la sélection des 25 nominés lors de l'édition 2022. Or, l'ayant ajouté à ma PAL à cette occasion, il était donc temps que je le lise à mon tour. Pour autant, ce n'est pas le premier coup d'essai de Jennifer Tellier, puisqu'elle est également l'autrice de L'Assoupi, réédité par les éditions Nanachi en 2020 et d'une trilogie intitulée Elijah, éditée entre 2019 et 2020, chez ce même éditeur. 

Dans L'Enragée, on marche dans les pas d'une mercenaire surnommée Kern la Rouge qui vend son épée au plus offrant, moyennant une rétribution en espèces sonnantes et trébuchantes. Sa réputation la précède dans tous les royaumes. Alors que le roi de Kardamen est mourant, il apprend de la bouche de son mage personnel que ses jumeaux qu'ils croyaient morts depuis bien longtemps sont toujours vivants. Il charge donc une poignée de soldats d'engager cette Kern la rouge pour retrouver ses enfants disparus et offrir ainsi à son royaume, un héritier qui prendra sa succession. Une mission périlleuse qui vaudra aux membres de l'expédition de recevoir les foudres des royaumes voisins et autres rivaux qui espèrent profiter de la faiblesse de Kardamen pour faire main basse dessus. 

L'Enragée nous immerge dans un univers fantasy d'inspiration médiévale, délimité par huit royaumes qui servent de terrain de jeu à Jennifer Tellier. En effet, elle joue beaucoup sur leurs rivalités qui motivent tantôt des actions bellicistes, tantôt des alliances stratégiques. Or, ce cadre donne au récit son caractère épique obligeant ses protagonistes à ferrailler de-ci de-là pour mener à bien leur quête. D'ailleurs, on perçoit également une certaine influence de la mythologie nordique qui s'exprime, par exemple, à travers la référence aux Walkyries. 

En outre, la magie imprègne ces lignes. Elle est notamment entre les mains de mages renégats qui œuvrent dans l'ombre pour diviser les peuples mais sous le couvert d'empêcher l'avènement d'un enfant, annoncé comme un terrible fléau. Ici, le pouvoir est plutôt d'ordre télépathique prenant la forme de suggestions mentales, impulsées par son détenteur sur autrui pour lui faire faire ce que bon lui semble. C'est une magie pervertie capable de mettre sous hypnose tout le monde, à l'image des forgisés nés sous la plume de Robin Hobb dans sa célèbre saga de L'Assassin Royal. Ainsi, les alliés d'aujourd'hui peuvent vite devenir les ennemis de demain et constituer un réservoir illimité de bras armés, chargés de mettre des bâtons dans les roues aux protagonistes de cette histoire. C'est donc une magie puissante, apte autant à donner la mort qu'à soigner qui est à l'oeuvre ici, en fonction de celui qui la maîtrise. D'ailleurs, comme l'on en rencontre parfois dans les romans de fantasy, il n'est pas non plus exclu ici de croiser la route d'effroyables créatures, dignes de certains bestiaires merveilleux. De même, qu'un mystère plane autour de la nature du personnage principal de ce livre puisque Kern elle-même qui, au cœur des combats, se laisse envahir par une sauvagerie la transformant en machine à tuer. Une capacité qui lui vaut ses surnoms et sa réputation mais dont l'origine demeure inconnue. 

08/09/2022

Tracy Deonn, Légendes-vives, tome 1, Legend Born, éditions J'ai Lu Imaginaire

Tracy Deonn, Légendes-vives,
 tome 1, Legend Born
éditions J'ai Lu Imaginaire 

Best-seller du New York Times, Indie Bestseller, lauréat du Coretta Scott King Award et du Ignyte Award, et finaliste des prix Hugo et Nebula, le premier volet de Legend Born fait donc une entrée remarquée dans le paysage littéraire de l'Imaginaire. Son autrice Tracy Deonn y propose une fantasy contemporaine qui interroge la société américaine en la confrontant au passé. 

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions J'ai Lu Imaginaire, je remercie Chaïma pour l'envoi de ce service presse. 

Dévastée par la mort prématurée de sa mère, Bree Mathews intègre le programme anticipé de l'université de Chapel Hill, en Caroline du Nord, pour tenter de mettre de la distance avec son chagrin. Or, quelques jours après son installation sur le campus, elle assiste, bien inopinément, à une attaque magique lui révélant, de facto, l'existence d'un monde parallèle et secret qu'elle ne soupçonnait pas. Mais alors qu'elle devrait s'en tenir éloignée, elle est, au contraire, irrémédiablement attirée comme si ce monde l'appelait. Et si tout ce en quoi elle croyait n'était qu'illusion ? 

Legend Born prend cadre dans une Amérique contemporaine, baignant même le lecteur dans une ambiance universitaire. En effet, l'intrigue du premier tome se déroule exclusivement sur le campus de Chapel Hill car non seulement les lieux sont familiers à l'autrice qui y a fait ses études mais servent également pleinement son récit de par son héritage historique et l'existence de ses nombreuses sociétés secrètes. 

Aussi, Tracy Deonn a fait de Chapel Hill un environnement idéal pour donner naissance à la confrérie qui nous occupe ici, l'Ordre de la Table Ronde. Marquée par ses propres lectures de fantasy et notamment les légendes arthuriennes qui ont servi de berceau au genre, Tracy Deonn s'est habilement réappropriée le mythe pour questionner la société sur ses problématiques actuelles. 

Dans son imaginaire, la magie existe mais seuls quelques élus en sont les dépositaires. Il s'agit des simples-vives qui sont appelés ou non à devenir des légendes-vives suite à l'appel du roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde, disparus il y a quinze siècles. En effet, lorsque le monde est menacé par des ombres-vives, autrement dit des créatures démoniaques, annonçant ainsi un nouveau Calamm, Arthur bat le rappel de ses preux qui se réincarnent dans leurs héritiers pour empêcher le monde de sombrer. 

Mais, à côté de cette magie plutôt agressive car elle prend plutôt qu'elle n'emprunte pour nourrir l'æther, existe une autre plus douce que l'autrice qualifie de racinart, directement inspiré par le hoodoo dans certains de ses rites comme la vénération et la communion avec les ancêtres ou la prédominance des prières de protection. Ce choix narratif permet de rattacher le récit à une réalité historique et spirituelle qui a forgé l'Amérique donnant ainsi à ce système de magie une vraie crédibilité. 

Tracy Deonn nous attache aux pas d'une héroïne afro-américaine qui, en rejoignant l'université, va vite être confrontée au racisme et au mépris de classe, empoisonnant la société en général, et particulièrement ce conservatisme américain qui prône la domination de l'homme blanc. En mettant en exergue l'héritage de l'esclavage, l'autrice met notamment l'accent sur l'importance de la transmission de génération en génération afin de ne pas oublier le passé car il explique le présent comme ici elle nous rappelle que l'Amérique s'est ainsi construite sur le sang de nombreux noirs, sacrifiés sur l'autel de l'enrichissement de riches propriétaires. 

Ici, l'université se fait le miroir de la société, à travers ses nombreuses confréries qui réunissent des gens selon certains critères tout en excluant les autres. Le ségrégationnisme a la dent dure comme en témoigne l'Ordre de la Table où certains membres se crispent à l'idée  d'accueillir des gens de couleur ou se considérant comme non binaire. Ainsi, les conditions sont idéales pour aborder cette épineuse question de l'intolérance ayant toujours cours dans la société vis à vis des normes édictées par une certaine élite. 

Finalement, Legend Born est un cycle très riche qui analyse avec beaucoup d'intelligence des thématiques fondamentales à la littérature Young-Adult telles la diversité, la tolérance ou la transmission pour aider la jeune génération à forger une société plus juste. 

02/09/2022

Élisabeth Ebory, La Famille de l'Hiver et le Roi-Fée, éditions Les Moutons électriques

Élisabeth Ebory, La Famille de l'Hiver et le Roi-Fée, éditions Les Moutons électriques

Cette année, Les Moutons électriques mettent de la féerie dans la rentrée de la fantasy en conviant la sublime plume d'Élisabeth Ebory.

Comme en témoigne son premier roman, La Fée, la pie et le printemps, le monde des fées est un univers de prédilection où elle excelle. Alors la découvrir à l'affiche de cette rentrée des Indes de l'imaginaire porte déjà le goût d'une merveilleuse retrouvaille.

Lu dans le cadre d'un partenariat avec Les Moutons électriques, je remercie Erwan pour l'envoi de ce service de presse. 

Orégane et Marcus sont liés par une belle amitié. Alors qu'elle est une fée exilée sur la terre des hommes, lui est un simple humain rejeté par les siens, à commencer par sa propre famille. Tous deux se mettent en quête du Sidh pour notamment y retrouver un mystérieux héros qui visite les rêves de Marcus. Arrivés sur les lieux, ils sont vite pris dans le tumulte des événements qui bousculent la paix du territoire des fées. En effet, un être se faisant appeler le brouillard-qui-rit accompagné d'une horde de spectres sèment la panique dans les rues tout en critiquant le pouvoir du Roi-Fée. Pourront-ils aider à clarifier la situation, tout en affrontant leurs propres démons du passé ? 

La Famille de l'Hiver et le Roi-Fée nous immerge dans un cadre fabuleux inspiré particulièrement par la mythologie irlandaise. En effet, Elisabeth Ebory nous entraîne dans l'Autre-Monde, communément appelé Sidh, où naguère les Tuatha de Danann ont trouvé refuge après que l'Irlande ait été conquise par les Milésiens. C'est ainsi que ces dieux déchus sont devenus des fées régnant sur de vastes royaumes sous la terre. 

L'autrice s'est donc nourrie de différents mythes pour construire son propre univers comme lorsqu'elle emprunte à la mythologie slave une certaine déesse associée à l'hiver du nom de Morana ou encore du folklore breton à travers la figure de l'Ankou, pour ne citer que ces deux références. 

En outre, si elle a conservé des éléments notables tirés de la mythologie celtique comme le fait que le Sidh ne soit accessible que sur invitation d'une Bansidh, Élisabeth Ebory a surtout imaginé ici un Sidh meurtri par le lourd tribut payé aux dieux qui ont traqué les fées et même tué leurs enfants. Or, sous l'impulsion du Roi-Fée qui, à coup de manigances et d'omissions, tente de guérir son peuple de ses traumatismes et recherche même par tous les moyens à faire renaître leur puissante magie disparue. Seulement, on n'efface pas de profondes blessures aussi facilement et les fantômes de ces vies volées sont de retour pour demander des comptes. 

Ainsi, la plume d'Élisabeth Ebory donne ici vie à une féerie toute en clair obscur qui émerveille autant qu'elle rend triste. Emprunte d'ombre et de lumière,  l'intrigue de La Famille de l'Hiver et le Roi-Fée confronte finalement les fées à des drames très actuels comme la montée de la haine entre les peuples, l'instauration d'une vive intolérance, l'escalade de la violence allant jusqu'à des représailles sanglantes et mortelles. Tourmenté par ces mêmes affres, le peuple des fées réclame justice sous peine de laisser l'ire collective s'emparer de leur cœur et de s'abattre sur le monde. A travers son roman, Élisabeth Ebory met clairement en exergue les failles de notre société qui emprisonne les gens dans un modèle sociale étouffant tout en les empêchant d'être eux-mêmes dans toutes leurs différences.