L'influence du "gaming" à la littérature

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12/04/2022

Cécile Duquenne & Etienne Barillier, Les Chiens de Porcelaine, collection Les 3 Souhaits, éditions ActuSF

Cécile Duquenne & Etienne Barillier, Les Chiens de Porcelaine
collection Les 3 Souhaits, éditions ActuSF

Lorsque l'on apprécie un récit, on ne résiste pas longtemps à lire la suite dès qu'elle se présente. Alors, vous pensez bien que je me ne me suis pas faite priée pour enchaîner avec Les Chiens de Porcelaine, surtout après ma lecture coup de cœur des Brigades du Steam.  

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions ActuSF, je remercie Jérôme Vincent pour l'envoi de ce service de presse. 

Changement de décor pour nos deux célèbres mobilards qui ont momentanément plié bagages, direction Limoges afin de démasquer un groupuscule d'anarchistes et de les empêcher à perpétrer un attentat. Sécurité nationale oblige, les voilà contraints d'infiltrer les rangs de ces réactionnaires afin de comprendre ce qu'ils trament et surtout qui tire les ficelles. Une enquête qui va chatouiller de près la sensibilité de Solange Chardon de Tonnerre et d'Auguste Gnevosi, mais seront-ils pour autant capables de mettre leurs émotions de côté pour empêcher le pire d'arriver ? 

Dans Les Chiens de Porcelaine, Etienne Barillier et Cécile Duquenne ont repris les mêmes ingrédients qui ont fait le succès des Brigades du Steam, à savoir l'action, le secret et le complot. D'une simple enquête pour meurtre, Solange Chardon de Tonnerre et Auguste Genevosi sont amenés à mettre à jour des agissements illégaux visant à déstabiliser le pouvoir. 

Fort d'une intrigue bien ficelée, ce nouveau roman nous promet de nombreux rebondissements et un suspense maîtrisé. Sur fond de désillusion politique et de colère sociale, Etienne Barillier et Cécile Duquenne nous brossent le portrait de ces citoyens qui fomentent des actions violentes dans l'espoir de se faire entendre, mais sans avoir conscience d'être instrumentalisés par des puissances qui les dépassent. 

Avec Les Chiens de Porcelaine, les auteurs signent un nouveau récit coup de poing qui ne manquent pas d'appuyer sur les dysfonctionnements de la société qui perdurent malgré tout au fil des époques. 

En outre, par l'entremise de ce bras mécanique dont est pourvu Solange Chardon de Tonnerre depuis l'attentat perpétré au Quai des Orfèvres, deux ans plus tôt, Etienne Barillier et Cécile Duquenne abordent la thématique du handicap. Dans cette nouvelle aventure, Solange va se confronter à d'autres personnes touchées par les mêmes difficultés et la même souffrance qu'elle, du fait de leur atrophie. Des rencontres qui vont la sortir de cette solitude dans laquelle elle s'est enfermée, poussée par le regard moqueur des autres. Objet de curiosité des uns et ridiculisée par les autres, la mobilarde pâtit beaucoup de cette surveillance médiatique qui la met mal à l'aise et lui renvoie perpétuellement à son anormalité. Touchée au plus profond d'elle-même par la tournure que prend son investigation, elle va percevoir pendant un court instant l'image d'une autre société, plus inclusive, plus juste et moins discriminante. Une utopie sans doute, celle d'un homme meurtri dans sa chair qui rêve d'un monde dominé par un humain amélioré. 

Aussi, Les Chiens de Porcelaine interroge autour du relationnel entre l'homme et la machine, la place que cette dernière prend dans la vie humaine et comment les deux peuvent s’accommoder dans ce monde en perpétuelle évolution. 

Dans ce second volet, les auteurs ont également fait un gros travail autour de leurs personnages. En effet, ils ont pris le temps d'explorer plus en profondeur la personnalité de chacun. Ainsi, on découvre une nouvelle facette, clairement plus humaine, de Solange Chardon de Tonnerre qui nous avait plutôt montré dans Les Brigades du Steam, l'image d'une femme d'action frondeuse. Ici, les auteurs se sont surtout intéressés à la femme qui se cache sous l'armure de la policière. Aussi, au fil des chapitres, on prend conscience des doutes qui l'habitent autour de ce qu'elle est depuis qu'on lui a greffé ce bras mécanique. A ses yeux, il est autant une force qu'un poids. Grâce à lui, elle s'est forgée une légende car il lui confère une supériorité incontestable même si elle se heurte également à ses limites, d'autant qu'elle subit un manque de moyen qui lui permettrait d'améliorer ce prototype. Autant dans Les Brigades du Steam, elle est prise par l'imminence du danger qui la pousse à foncer tête baissée dans l'action, autant dans ce tome 2, le deuil de son bras et de sa normalité perdue lui reviennent en pleine figure comme un boomerang. Elle doit accuser le coup et se redéfinir en tant qu'individu. 

08/04/2022

Cécile Duquenne & Etienne Barillier, Les Brigades du Steam, collection Les 3 Souhaits, éditions ActuSF

Cécile Duquenne & Etienne Barillier, Les Brigades du Steam, 
collection Les 3 Souhaits, éditions ActuSF

Les Brigades du Steam est le fruit de deux plumes de talent qui se sont associées pour proposer ce récit d'imaginaire. Si Etienne Barillier est un auteur de référence en steampunk pour avoir notamment écrit avec Arthur Morgan, Le Guide Steampunk (publié chez ActuSF en 2013), ainsi que La France Steampunk (publié chez Mnémos, en 2015), Cécile Duquenne, elle, n'est pas non plus en reste comme l'illustrent ses séries, Les Foulards rouges mêlant steampunk et space opera, ainsi que Penny Cambriole

La sortie prochaine d'un second volet des aventures de la sémillante Solange Chardon de Tonnerre m'a donnée envie de sortir de ma PAL ce premier tome pour m'atteler enfin à sa lecture. 

1910. Solange Chardon de Tonnerre se réveille sur un lit d'hôpital, l'esprit embrumé par les calmants, avec un bras en moins et des souvenirs confus quant à la raison de sa présence ici. Peu à peu, la mémoire lui revient et avec elle, le chagrin insoutenable d'avoir perdu son coéquipier et ami, Pierre, ainsi que l'incompréhension de cet attentat survenu au quai des Orfèvres. Parallèlement, Auguste Genovesi rejoint la 13e brigade. Et pour sa première mission, il est affecté au chevet de Solange car en tant que nouvel équipier, il se doit de l'aider à remonter la pente. Passés les premiers échanges houleux entre eux, ils n'auront bientôt pas d'autre choix que de trouver un terrain d'entente pour affronter ensemble des dangers qui menacent à nouveau Solange et même la France. 

Les Brigades du Steam est une uchronie teintée de steampunk dans laquelle les auteurs ont imaginé l'existence d'une treizième brigade mobile qui vient s'ajouter aux douze déjà connues, créées par Georges Clemenceau en 1907. Celle-ci étant basée ici à Aix-en-Provence, ville natale des deux héros mis en scène par Etienne Barillier et Cécile Duquenne. Aussi, on ne s'étonne pas d'assister à un chassé-croisé de personnages fictifs et historiques qui ne cessent de se rencontrer entre ces lignes. La plus remarquable intervention est bien entendu celle de l'illustre Georges Clemenceau qui ne va pas manquer de venir inspecter les rangs de l'une de ses brigades. Clin d’œil à la célèbre série "Les Brigades du Tigre", diffusée de 1974 à 1983, le roman d'Etienne Barillier et de Cécile Duquenne y ajoute une dimension steampunk, conférant au texte ses notes d'élégance et de modernité. En outre, la référence ne s'arrête pas là puisque le supérieur de nos deux mobilards est un certain commissaire Desailly, portant le même nom que le créateur de la série Claude Desailly. 

Ici la vapeur et le cuivre s'expriment tous azimuts à travers des hippomobiles, autrement dit des véhicules fonctionnant à l'aide de chaudière à charbon, ou encore des cerveaux mécanographiques permettant la centralisation et la diffusion d'informations par voie télégraphique ou téléphonique. Sans parler des membres artificiels articulés et constitués de tuyaux, de pistons et autres rouages afin de remplacer ceux faits de chair et de sang qui sont endommagés. Des greffes qui modifient à jamais celui ou celle qui les reçoivent en faisant d'eux des êtres physiquement supérieurs, autrement dit des humains améliorés. 

Outre cette atmosphère mécanique, les auteurs ont laissé leur imagination dériver vers cette notion d'expériences scientifiques secrètes menées sous le sceau du secret d'Etat. Une orientation du récit qui se mêle parfaitement à la menace prussienne qui plane sur la France. Ici, la sécurité nationale est en jeu car les hautes sphères du pouvoir semblent infiltrées par des agents prussiens alors pour celui que l'on surnommera plus tard le "père de la victoire", il n'y a pas d'autres choix que de mettre son meilleur homme, enfin plutôt sa meilleure femme sur l'affaire afin de démasquer les traites.

05/04/2022

Minuit, Maître Kram, tome 1, Angélica Brise contre les dragons, editions Kelach

Minuit, Maître Kram, tome 1, Angélica Brise contre les dragons, éditions Kelach

Passionnée par les mondes imaginaires depuis toute petite, Minuit s'est décidée à prendre la plume pour écrire ses propres histoires. 

Avec Angélica Brise contre les dragons, elle signe une première trilogie de fantasy destinée à la jeunesse. 

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Kelach, je les remercie pour l'envoi de ce service de presse. 

A Palabre, Angélica vit modestement avec sa mère. Orpheline de père, sa maman étant malade, elle travaille sous les ordres de sa tante comme aide cuisinière dans une taverne. Fascinée par les légendes, elle aspire à prendre la relève de l'héroïne Promise qui, en son temps, avait réussi à voler le feu aux dragons pour permettre aux hommes de mieux vivre. Alors Angélica s'imagine arracher un autre secret aux dragons et libérer définitivement les hommes de leur joug. Or, quoi de mieux que de se faire passer pour une princesse captive pour pénétrer dans leur antre. Ni une ni deux, c'est décidé elle va tenter l'aventure. 

Dans Angélica Brise contre les dragons, Minuit nous immerge dans un univers médiéval-fantastique prédominé par les dragons. En effet, après moult guerres opposant les hommes aux dragons, ces derniers ont continué d'avoir le dessus sur eux, les obligeant à leur fournir un tribut annuel afin de maintenir la paix. 

L'autrice a également parsemé son texte de mots tirés de l'ancien français afin de parfaire l'ambiance moyenâgeuse de son récit. 

En outre, l'onirisme se manifeste ici par tout un bestiaire merveilleux emprunté ou inventé car si les dragons sont bien connus, il n'en va pas de même pour les rossignaures, par exemple. 

L'imaginaire de Minuit est foisonnant car elle apprécie autant s'approprier les contes que de créer des éléments fonctionnels à insérer ici ou là dans son histoire. Ainsi, Angélica Brise contre les dragons s'avère être une mine précieuse de références aux contes traditionnels. L'autrice s'est d'ailleurs amusée à en glisser partout dans ses livres afin d'entraîner ses lecteurs dans un véritable jeu de pistes pour les lister. Elle aime également détourner certains codes du genre afin d'apporter une touche d'humour à son texte. Drôle et inventif, le monde qui naît sous la plume de cette autrice est vraiment plein de charme et ne manquera pas de ravir petits et grands. 

Mais Angélica Brise contre les dragons nous conte surtout le destin d'une adolescente qui s'embarque dans la quête ambitieuse de libérer les hommes de la domination des dragons. Chemin faisant, elle va également apprendre à mieux se connaître, à prendre confiance en elle et donc à affirmer ses choix quant à l'adulte de demain qu'elle souhaite être. 

Cette expérience auprès des dragons va également changer la vision qu'elle a des choses. A leur contact, elle va prendre conscience que les mythes fondateurs qui ont bercé son enfance ne sont pas l'exact reflet de la vérité. Changement de paradigme autant pour elle que pour les lecteurs car le récit imaginé par Minuit s'avère plus complexe qu'il n'y paraît et renferme de nombreux secrets à découvrir au fil des tomes de la trilogie. 

01/04/2022

Tochi Onyebuchi, L'Architecte de la Vengeance, éditions Albin Michel Imaginaire

Tochi Onyebuchi, L'Architecte de la Vengeance, éditions Albin Michel Imaginaire

Tochi Onyebuchi est un écrivain nigérian américain de fantasy et de science-fiction. Après la publication de trois romans Young-Adult, il signe avec L'Architecte de la Vengeance, son premier livre destiné à un public adulte. 

Frappé par la qualité de ce texte, Gilles Dumay a souhaité l'éditer sous son label "Imaginaire" et cela, en dépit de son format court. 

Il m'a fait la surprise de me l'envoyer en service de presse, alors je le remercie d'autant que ce fut une lecture très intense. 

Kevin est né lors des émeutes qui ont secoué les Etats-Unis en 1992. Sous l’œil vigilant et protecteur de sa sœur aînée Ella, télékinésique, il va grandir et embrasser un destin pavé de violence. Dans une Amérique policière et persécutrice vis à vis des Noirs, Kevin et Ella pourront-ils échapper aux pièges de ce système pernicieux et survivre ?

Heurté par les décès successifs de Michael Brown, d'Eric Garner et de Laquan McDonald, en 2014, tombés sous les coups de policiers, Tochi Onyebuchi a eu besoin d'extérioriser ces exactions et les émeutes qu'elles ont entraînées. Dès lors les premières idées d'un roman ont commencé à germer dans son esprit, notamment autour de son duo de personnages principaux. 

L'Architecte de la Vengeance s'est nourri des failles du système américain qui accorde l'impunité à des représentants de la loi ayant usé d'un excès de violence sur des citoyens entraînant de graves blessures et même la mort. A travers les destins cabossés de Kevin et d'Ella, l'auteur souhaite mettre en exergue les injustices et les persécutions dont peuvent être victimes certains de ses concitoyens dont le seul tort est d'avoir la peau noire. Avec son expérience d'avocat en droit civique, Tochi Onyebuchi nous rappelle la nécessité de faire respecter les droits civiques de chacun afin de maintenir l'égalité entre les hommes.  

L'Architecte de la Vengeance est un texte plein de fureur qui nous conte le destin tourmenté d'un garçon en passe de devenir un homme dont l'enfance va être marquée par de mauvaises fréquentations sans pour autant être enrôlé dans le moindre gang grâce à l'omniprésence d'une mère et d'une sœur aimantes. Néanmoins, cela ne va pas l'empêcher d'être arrêté et incarcéré à tort au pénitencier de Rikers et d'y subir de plein fouet la haine policière. Tochi Onyebuchi insère donc son récit dans un contexte politico-social très fort qui suscite émotions et indignation. Les violences policières sont plus que jamais une thématique d'actualité qui revient au cœur des débats. En effet, qu'elles visent des populations pour leur ethnie, leurs oppositions politiques ou leur revendications sociales, la répression est là et semble sans limite. Elle s'installe de plus en plus dans de nombreux pays et est une redoutable arme d'état. D'ailleurs, avec son livre, l'auteur l'a remis au cœur des préoccupations. 

Mais L'Architecte de la Vengeance est également un roman dystopique imprégné de notes fantastiques. Celles-ci s'expriment à travers le don que possède Ella car elle est capable de s’immiscer dans l'esprit des autres pour communiquer ou y induire des émotions. Ce court roman est une fiction spéculative qui réserve son lot de surprises jusque dans ses dernières lignes. L'auteur y projette ses hypothèses autour de l'évolution possible de la société qui oscille entre modernité et dérive. 

Voici un court roman qui est finalement très foisonnant car il réserve à ses lecteurs une tournure très inattendue. La force de ce texte réside aussi dans le caractère attachant de ses personnages. En effet, ce livre est un huis clos dont l'intrigue se focalise autour d'un duo de personnages, formé par Ella et Kevin. Un choix narratif qui donne un ton intimiste au texte tout en assurant une proximité avec les lecteurs. 

28/03/2022

Ursula K. Le Guin, Unlocking The Air, éditions ActuSF

Ursula K. Le Guin, Unlocking The Air, éditions ActuSF

Autrice de cinq cycles et de très nombreux autres textes : romans indépendants, essais et nouvelles, Ursula K. Le Guin est mondialement connue. 

Les éditions ActuSF lui ont même consacrée, en 2021, une monographie, De L'autre Côté des Mots afin de mieux connaître cette grande plume de l'Imaginaire.

Reconnue comme autrice de science-fiction et de fantasy, elle-même se qualifiait plutôt de romancière et de poétesse aimant parler de la société des hommes tout en défendant les littératures de l'Imaginaire avec beaucoup d'ardeur. 

Régulièrement remise à l'honneur chez ActuSF par la réédition de certains de ses classiques, leur catalogue s'enorgueillit depuis le mois de janvier d'un recueil de nouvelles inédites en France et qui s'intitule Unlocking The Air. Que l'on soit amateur d'Ursula K. Le Guin, lire Unlocking The Air s'apparente à la découverte d'un trésor ou qu'on la découvre avec ce recueil, comme ce fut le cas pour moi, cette lecture offre une belle porte d'entrée dans son imaginaire. 

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions ActuSF, je remercie Jérôme Vincent pour l'envoi de ce service de presse. 

Composé de 18 nouvelles, tantôt réalistes, tantôt imprégnées de merveilleux, ce recueil exprime la quintessence de l'oeuvre d'Ursula K. Le Guin dans l'expression de sa vision anthropologique de l'Imaginaire. 

18 textes qui se lisent comme un kaléidoscope de morceaux choisis, tirés de la vie des nombreux personnages mis en scène ici par Ursula K. Le Guin. Elle nous plonge dans des moments cruciaux marqués par un questionnement intérieur ou par une situation bouleversante. Aussi, elle va donner la parole à des femmes qui vont connaître des épreuves qu'elles vont devoir apprendre à surmonter comme dans "Quatre-heure et demie" où la jeune Ann doit parallèlement gérer le relationnel avec ses parents divorcés et sa grossesse en tant que future mère célibataire. Entre un père absent, occupé à fonder à l'infini une nouvelle famille et une mère volatile qui s'entiche du premier venu, la jeune femme en manque de repères stables, apprivoise cahin-caha sa propre vie afin de se préparer pour recevoir au mieux son enfant sans père. Quant à "Tenir ses positions", ce récit prend cadre dans cette Amérique profonde et croyante qui bénie chaque vie en devenir et condamne durement le droit à l'avortement. L'autrice met en lumière l'absurdité de ce système qui fustige les femmes victimes de viol lorsqu'elles n'ont pas d'autres choix que d'interrompre leur grossesse non désirée. Ainsi, elle profite de son propos pour souligner l'aveuglement de la société face à la souffrance des femmes victimes. 

Entre ses lignes, la femme est célébrée et notamment à travers la relation filiale qui lie une mère et sa fille comme dans "Découvertes" où une mère qui, tout en cherchant l'inspiration pour écrire une histoire, regarde sa petite fille endormie et s'interroge sur les propres pensées que sa mère a pu avoir à son égard au même âge