C'est l'effervescence dans l'Outre-Monde. Après des années de guerre, les fées et les dragons se sont enfin réconciliés. Le monde est sur le point de changer, ce qui affectera d'ailleurs aussi bien l'Outre-Monde que la Terre. En effet, de nouvelles élections au Parlement des Fées se préparent. Même les simples humains pourront y siéger. En l’occurrence Falissière, l'ami de Griffont est pressenti pour y occuper un siège. Griffont, lui-même est impacté puisque le responsable du cercle Cyan lui suggère d'y siéger également. Mais ce dernier n'aura guère le temps d'y songer car un autre de ses amis, un mage cyan cette fois-ci le sollicite pour être témoin d'un duel entre un mage incarnat suffisant et lui-même. Bien entendu, les duels sont illégaux et formellement interdits. De plus si cela se savait, cela entacherait durablement les relations déjà tendues entre les cercles Cyan et Incarnat. Réticent, Griffont tente en vain d'en connaitre les raisons. Seulement François Troiville n'en démord pas. Question d'honneur dit-il sans plus d'explications. Mais par amitié et fidélité, Griffont accepte tout de même cette délicate mission.
La situation promet d'être épineuse, surtout lorsqu'on en ignore les motivations. Griffont voit bien que Troiville semble avoir développé une haine mortelle pour cet Incarnat, ce Dalmas.
Il ne manquerait plus qu'il le tue lors de ce duel. Mais le jour-j, Dalmas s'est mystérieusement volatilisé. Une enquête est ouverte et les soupçons se portent sans surprise sur Troiville.
Mais c'est sans compter Griffont qui va tout mettre en oeuvre pour innocenter son ami.
Un récit qui se présente encore comme une enquête difficile, d'autant qu'une bande d'anarchistes menace sérieusement Paris et Ambremer.
Griffont et la baronne auront encore fort à faire pour démêler toutes ces histoires et empêcher le pire d'arriver.
Avec sa verve coutumière, Pierre Pevel nous emporte dans son dernier volet du Paris des Merveilles pour un voyage qui ne manquera pas de toucher la corde sensible car certains événements de cette fiction ne seront pas sans rappeler notre triste actualité.
Pierre Pevel profite de sa nouvelle intrigue pour développer son univers. Il nous parle d'Onirie mais aussi et surtout de ce Royaume Immobile duquel ce troisième tome tire son nom.
Comme ses confrères, Pierre Pevel est avant-tout un inventeur d'univers et son Paris des Merveilles en est une belle démonstration. Il nous transporte dans un environnement connu, la ville de Paris. Soit, c'est le Paris de la Belle Epoque mais cela reste tout de même notre bonne vieille capitale. On s'y sent bien, comme à l'abris. Ça nous rassure jusqu'à ce qu'on relève ici ou là des éléments détonants. On se retrouve ainsi déroutés, parfois émerveillés, parfois désenchantés. Finalement on finit par en perdre tous nos repères et on est bien obligés de se laisser guider pour voir jusqu'où nous conduira cet étrange voyage.
Une trilogie de fantasy réussie où le merveilleux se manifeste au détour de chaque chapitre pour un envoûtement total.
Fantasy à la carte
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