Le troisième tome du cycle de Rose Morte se déroule pendant cette effroyable période du XXe siècle: la Seconde Guerre mondiale. Effroyable ici, aussi bien pour l’humanité que pour les immortels.
L’héritier des Arimaths, Artus de Janlys a eu vent d’un complot à son encontre. Pensant pouvoir le déjouer seulement avec l’aide de son frère Adelphe, il dissuade Rose de l’accompagner. Mais la suite de l’aventure prouvera qu’il a présumé de ses forces ou sous-estimé ses ennemis. En effet, un guet-apens les attend sur le chemin et lorsque Rose, grâce à ses dons divinatoires, prend conscience du danger, il est déjà trop tard.
Aidée de son fidèle serviteur Vassili, elle fonce à tombeau ouvert jusqu’au lieu du piège mais n’y découvre que la voiture accidentée vide du comte. Aiguillonnée par une présence animale et invisible, la jeune femme s’engage dans une course effrénée à travers la forêt attenante à la route jusqu’à découvrir le vicomte adossé à un arbre. Ce dernier est encore vivant mais mortellement blessé. Néanmoins, Rose et Vassili n’auront pas le temps d’atermoyer qu’une bande de lamies leur tombe dessus. Un féroce combat s’engage qui se conclura par la victoire des Arimaths. Une lutte qui a permis à Rose de percer les souvenirs de ces engeances démoniaques et de découvrir l’enlèvement du comte, instigué par son pire ennemi, l’Erudit.
Suite à cette terrible découverte, c’est dans une course contre la montre que Rose et Vassili vont s’engager. Il leur faut retrouver le comte coûte que coûte. Surtout que la vie d’Adelphe ne tient plus qu’à un fil car il lui faut absolument le sang d’Artus pour survivre. Et puis, si l’héritier venait à disparaître, c’est toute la dynastie des Arimath qui en pâtirait.
Dans ce troisième opus, Rose va devoir mener une quête jusqu’aux confins de l’horreur. Sur fond de Troisième Reich, Céline Landressie nous emmène au cœur de la monstruosité nazie, à l’intérieur même de ces camps d’extermination dont l’existence nous font encore trembler.
Flétrissures, c’est un roman d’uchronie de fantasy que nous livre Céline Landressie. A l’image de ces milliers de déportés, Rose, Vassili et Adelphe se retrouvent dans les wagons à bestiaux qui conduisaient les condamnés à leur destination finale.
Ici, ce sera d’abord dans le camp de concentration autrichien de Mauthausen dirigé entre 1938 et mai 1945 par Franz Ziereis, que Rose espère retrouver le comte. Seulement arrivée là-bas, elle apprend que le pire l’attend, car le comte vient d’être transféré dans un endroit encore plus monstrueux: le château d’Hartheim, haut lieu d’extermination nazi.
C’est une belle réappropriation de cette funeste période de l’Histoire que nous propose ici Céline Landressie. Dans son roman, les camps de concentration sont des nids de lamies dans lesquels ils peuvent assouvir leur soif de sang sur les pauvres déportés.
Céline Landressie a choisi pour son troisième roman un titre évocateur car elle n’y ménage ni ses héros ni ses lecteurs. On pourrait dire que notre cœur bat au rythme de celui de Rose quitte à manquer quelques battements au grès des aventures, enfin si Rose en avait possédé un. En fait lorsque l’on commence la lecture de Flétrissures, il est difficile, voire impossible de se détacher de ses lignes jusqu’au tout dernier mot. Et même refermé, la faim d'en apprendre davantage demeure...
Fantasy à la carte
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