L'influence du "gaming" à la littérature

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23/08/2017

Fabien Cerutti, Le Marteau des Sorcières, Le Bâtard de Kosigan, tome 3

Mnemos fait une rentrée littéraire retentissante avec le très attendu troisième volet du Bâtard de Kosigan de Fabien Cerutti. 

Ils m'ont fait l'honneur de découvrir ce nouveau roman en avant première et je les remercie de leur confiance.

Pour ce tome, c'est un changement de décor que nous offre Fabien Cerutti. Pierre Cordwain de Kosigan a plié momentanément bagage pour se rendre dans le Saint-Empire et offrir les services de sa compagnie à Dagmar von Hohenstauffen. Là-bas, il est chargé par ce dernier de débusquer le ou les espions dans l'entourage du duc de Cologne qui renseignent les sorcières du Mondkreises (littéralement Cénacle lunaire). 

L'affaire s'annonce épineuse car l'Inquisition est omniprésente dans l'empire germanique. Pire encore, Juan Ginès de Las Casas, qui n'est autre que le cardinal du Saint Office de l'Inquisition, œuvre dans les parages de l'Herzog (duc) et risque de mettre à mal sa mission. D'autant que notre bâtard, qui est déjà passé entre les mains de ces fanatiques religieux, n'a pas la moindre envie de retenter l'expérience. Alors avec Las Casas dans les parages qui semble flairer le sang noir qui coule dans ses veines, Pierre risque gros dans cette histoire. 

Mais comme à son habitude, si Pierre Cordwain est là, ce n'est pas le fruit du hasard, ni par générosité. Chacune de ses interventions est finement calculée: chez lui, l'intérêt personnel prime toujours sur le reste. Or, justement, s'il est parti en Westphalie, c'est surtout pour en apprendre plus sur ses origines et plus particulièrement sur sa mère dont lui revient des souvenirs par bribes et de manière encore trop confuse. Il est temps de comprendre d'où il vient et d'où il tire ses pouvoirs sur la Source. Le seul moyen pour lui est de rentrer en contact avec les fameuses sorcières du Cénacle lunaire. Ainsi, allier intérêt personnel et financier tombe à pic pour notre habile héros. Bien entendu, sur le papier l'idée est bonne, maintenant la question est de savoir si dans les faits, cela ne va pas lui revenir comme un boomerang. Encore une fois, Pierre Cordwain va jouer un jeu très dangereux. 

En pleine chasse aux sorcières, Fabien Cerutti nous plonge dans une période fortement troublée où les meurtres de masse étaient légions. Tortures, exactions, assassinats sont donc de mise dans ce nouveau récit. A travers les yeux de son héros, on revit un pan de l'Histoire effrayant. Il est vrai que l'Inquisition a été très présente en territoire germanique. Seulement, l'auteur s'amuse beaucoup avec les dates des événements. Puisque selon les sources officielles, c'est au XVe siècle que le pape Innocent VIII décide de donner les pleins pouvoirs à deux inquisiteurs de Cologne leur permettant, si les sorcières survivent à la torture, de les faire périr par noyade lors du "Jugement de Dieu" ou par immolation sur le bûcher. C'est d'ailleurs de la main de ces deux dominicains que le traité de démonologie Malleus maleficarum voit le jour, traduit par "le Marteau des sorcières", titre judicieusement choisi par notre auteur. Joli clin d’œil qui rend ses lecteurs complices en leur partageant le secret le mieux gardé de l'Histoire. Car derrière les faits historiques tels qu'on les connait se cache une autre histoire si l'on en croit le journal de Pierre Cordwain. Plus ésotérique, plus mystérieuse, plus spectaculaire, la version que nous livre ici Fabien Cerutti n'en est donc que plus électrisante. Agrégé d'histoire et au vu de la grande fluidité de ses récits, on n'a aucun mal à imaginer la passion que ce professeur doit mettre dans la transmission de ses cours. Avec sa plume de grande qualité, Fabien Cerutti est un auteur qui fait aimer l'Histoire. 

Parfois, lorsqu'un cycle perdure sur plusieurs romans, il a tendance à s'essouffler. Avec Le Bâtard de Kosigan, il n'en est rien. C'est même l'inverse puisqu'on est de plus en plus séduit par ce héros, de plus en plus accroché à ses mystères. Je reste fascinée par sa gouaille et ses machinations. Devant tant d'imprévisibilité, on ne peut être que captivé.

Les derniers chapitres font même monter crescendo la tension avec un suspense qui est de plus en plus intense.

Un final qui apparaît comme une promesse d'une suite encore plus explosive.

Fantasy à la carte

20/08/2017

Laetitia Reynders, Rouge Poison

Après sa trilogie de La Gardienne du Miroir, Laetitia Reynders reprend la plume avec un récit inédit. 

Rouge Poison, c'est une histoire contemporaine qui nous fait partager le quotidien de Leana Salvo. Elle est une jeune femme ordinaire qui partage sa vie entre son emploi dans une agence immobilière de Vannes et ses amis. Rien d’exceptionnel jusqu'à cette fin de journée où, tandis qu'elle se trouve dans sa librairie de quartier, elle assiste au meurtre de la libraire. Survivante à cet odieux meurtre, elle semble comme anesthésiée par la situation comme si elle ne réalisait pas la gravité des choses. Pire encore le meurtrier lui a promis de la retrouver en la nommant Sober comme s'il la confondait avec une autre. Est-ce pour cette raison qu'il l'a laissé en vie? Par erreur? Davantage chamboulée par cet inconnu aux yeux bleus si pénétrants, la jeune femme tente de reprendre le cours normal de sa vie. Or, il semblerait que l'assassin ne le souhaite pas. Chaque jour il lui rend visite dans son appartement. Il entre et sort dans sa vie comme un fantôme. Très vite va se nouer une relation forte entre les deux êtres. Engluée dans cette liaison aussi malsaine qu'addictive, Leana ne sait plus quoi faire ni quoi penser. Elle ignore rien de la vraie nature de son nouvel amant car Cohen ne lui a rien caché de ce côté-là. Seulement plus elle se dit devrait s'en éloigner, moins elle s'en sent capable. Et tolérer les desseins meurtriers de Cohen fait d'elle sa complice. Mais peut-elle vraiment s'arrêter? 

Aussi passionné que sanguinaire ce nouveau roman interpelle le lecteur. Les assassins y occupent la place de héros. La lutte du Bien et du Mal y apparaît comme inversée. 

Pour son histoire, l'auteure a choisit de mettre la Bretagne à l'honneur et particulièrement son folklore autour des sorciers et sorcières, de la célébration des sabbats et de l'existence de certaines créatures de la nuit. On peut le dire, la lecture de Rouge Poison est une véritable promenade ésotérique qui perturbe nos croyances les plus profondes. Je dirais même qu'en refermant le livre, on voit la Bretagne d'un autre œil. 

Avec sa fluidité habituelle, Laetitia Reynders ponctue son écrit de quelques clins d’œil ici ou là faisant référence à certaines séries TV ou certains films. D'ailleurs, le début de ce livre n'est pas sans rappeler la célèbre saga de Stephenie Meyer car il semblerait que Leana Salvo partage la même fascination que Bella Swan. 

Fait de passion et de violence, ce roman résolument moderne est troublant. Quoiqu'il en soit, c'est une histoire qui se lit d'une traite tant on y est bien accroché dès les premières lignes. 

Fantasy à la carte

16/08/2017

Entrez en féerie à Contes et Légendes

Depuis quelques années Provins devient, le temps d'un weekend, le cadre idéal pour accueillir Orcs, Chevaliers, Trolls et autres Bardes venus flâner auprès d'artisans, d'artistes et d'écrivains réunis pour l'occasion. 

Cette petite cité médiévale est propice à ce genre d'événements et permet aux visiteurs d'oublier le temps présent pour se plonger dans les arts de rue, de retrouver l'ambiance des grands tournois ou de se laisser hypnotiser par le balai des oiseaux sauvages.

Contes et Légendes est un festival fantastique où les artistes de l'Imaginaire viennent discuter avec le chaland de leur univers.

Festival insolite de par le lieu où les artisans, les écrivains et les illustrateurs sont disséminés ici ou là. C'est donc dans un véritable jeu de piste dans lequel on s'engage pour partir en quête de tel ou tel stand. Que ce soit sous des barnums ou des tentes isolées, il faut garder les yeux bien ouverts pour ne louper aucune des merveilles proposées. 

Véritable caverne d’Ali Baba, j'ai eu l'immense plaisir de retrouver Laetitia Reynders et d'échanger avec elle sur sa belle trilogie La Gardienne du Miroir dont je lirais la suite avec gourmandise. Quoi de plus agréable que d'être accueilli avec sourire et bonne humeur, je remercie donc encore chaleureusement cette auteure et son mari que je rencontrerai à nouveau avec plaisir afin de discuter de ses bons romans.  

Autre belle rencontre de ce dimanche est bien évidemment d'avoir fait un tour sur le stand d'Atelier Terra Nostra. Que de merveilles, on en a plein les yeux. Je salue la créativité et la disponibilité de la créatrice qui est aussi sympathique que talentueuse. Comment résister à toutes ces pierres si bien mises en valeur?

Contes et Légendes fait partie de ces festivals où l'on prend plaisir à déambuler. Un salon où l'on n'est pas pressé, où on a de l'espace pour virevolter, s'arrêter et admirer. 

En plus du salon du livre et du marché médiéval, les organisateurs proposent de nombreuses activités. Ainsi, en journée on pouvait participer à des ateliers de techniques d'enluminure ou de maquillage; assister à des spectacles de rue comme des danses, des micro-concerts, des petites scénettes jouées par des passionnés ou des grandes épopées racontées par des conteurs à la verve haute. En soirée, l'animation était assurée par un concert de La Horde et un stupéfiant spectacle de feu réalisé par la troupe d'Alchymea.

Contes et Légendes, c'est un festival familial organisé par des passionnés qui proposent une belle incursion en territoires merveilleux. 

Fantasy à la carte

12/08/2017

Charline Rose, Edwenn, Le Monde des Faës, tome 1

Edwenn, Le Monde des Faës est un titre qui en dit long sur le récit. Dès lors, on sait que l'on sera en présence d'êtres féeriques. Fées, Elfes, Dryades, Ondines sont autant de créatures qui invitent au songe et à la rêverie. Voici le décor planté par Charline Rose, un univers ponctué de chimères et poudré de féerie. 

Dans cette histoire, il est question d'une humaine qui va connaître un destin peu commun car par un concours de circonstance et une rencontre fortuite, elle va traverser le voile séparant le monde des humains de celui des Faës. C'est par l'intermédiaire de l'Elfe Kadvael que tout va basculer pour Edwenn. En voulant le soigner et le mettre à l’abri dans son village, la jeune femme se retrouve bien vite à devoir fuir en sa compagnie. Persécuté par des Chimères pour avoir braver l'interdit de pénétrer leurs terres, Kadvael court un grave danger et met, de ce fait, la vie de la jeune humaine en péril. Au cœur d'un conflit ancestral, ravivé par une histoire d'amour proscrite entre Kadvael et la fille du roi des Chimères, Edwenn se retrouve prise à partie et devient également la cible de ces terrifiantes créatures. Voici comment tout a commencé...

En traversant la frontière, Edwenn pénètre en territoires elfiques. Ainsi comme elle, on découvre l'univers crée par Charline Rose. Il est riche de plusieurs royaumes elfiques comme celui des Dames de Pierre, des Terres de Nuit, ou encore les Iles Cendrées. Chacun d'entre eux revêt un aspect différent. Ils arborent des us et coutumes propres. Les peuples eux-mêmes y sont très diversifiés avec des caractéristiques et des pouvoirs qui varient selon les origines. Grâce à Edwenn, on en côtoie tout un échantillon. Et on se rend compte que tout comme les humains, les Elfes sont animés par les mêmes sentiments ou ressentiments. Les royaumes dépeints nous éblouissent tour à tour tant leur magnificence est grande. Et, il faut bien le dire, on est tout aussi émerveillé que l’héroïne de Charline Rose. 

A côté des territoires elfiques, il y a celui des Chimères qui nous illusionne et nous effraie tant leur fourberie est considérable. Ainsi que celui que l'on nomme le Royaume Pourpre plus sombre encore où réside l'effrayante Impératrice. 

Charline Rose décrit tout un monde fait de beauté et de violence car ne croyez pas que les Elfes et les Fées incarnent la bonté même. Ils savent se montrer cruels et demeurent une menace pour les simples mortels dénués de pouvoirs magiques, comme Edwenn en fera elle-même les frais avec certains et certaines. 

De son récit se dégagent de fortes personnalités, des personnages attachants ou au contraire détestables. 

L’héroïne, bien sûr. Edwenn est une jeune humaine au caractère farouche et à l'esprit aventureux. Ce qui lui permettra de survivre parmi les Elfes. 

Le pompeux Kadvael qu'on ne voit finalement que très peu mais dont le rôle joué dans cette histoire demeure majeur puisque c'est à cause de lui qu'Edwenn traverse le voile. 

Jezekael, le roi d'Alwena et frère de Kadvael est un Elfe puissant et pourtant sa bienveillance à l'égard de l'humaine, est sans commune mesure. Tous deux apprendront à bien se connaître au fil de l'histoire. Ce qui ne gâche rien est qu'il est extrêmement séduisant comme le regard envoûté d'Edwenn nous le confirme. 

Maenowen est un soldat de la Grande Nébuleuse du Royaume Sous le Vent qui va très vite se lier à Edwenn. Il voit en elle le courage et la force qui coulent dans ses veines et va la perfectionner dans le maniement des armes.

Enya, la belle reine des Iles Cendrées est une Eflfe qui tire ses pouvoirs de la terre et font d'elle une grande puissance. Elle devient de suite l'amie d'Edwenn car elle retrouve en cette dernière un peu de son caractère. Différente des autres Faërys, elle sait voir des qualités chez les humains et prône la paix entre les races.

Les héritiers du Royaume Sous le Vent, Luner et Maël sont deux Elfes qui vont vite s'attirer l'amitié de la jeune femme. Le premier lui fera faire ses premiers pas à la cour de Nuit, le second, quant à lui, lui enseignera les lettres. Deux êtres qui sont d'une extrême gentillesse et parfaitement à l'opposé de leurs quatre sœurs Lueur, Éclat, Crépuscule et Soupir qui s'avèrent être de vraies pestes. La pire étant ici, Lueur, à qui revient le rôle de la garce poussée à l’extrême. Il faut bien un pendant au Bien, et dans Edwenn, Le Monde des Faës, il se manifeste par la présence de plusieurs protagonistes. 

Lueur représente la perfection faite Elfe. Elle est d'une beauté incandescente mais également d'une méchanceté crue. Égocentrique à souhait, elle perçoit très vite Edwenn comme une menace surtout quand elle prend conscience des liens qui unissent l'humaine au roi d'Alwena. Pourrie, gâtée, Lueur est une ennemie à ne pas négliger.
Les deux grandes figures du Malin sont incarnées ici en Camall, le roi des Chimères. Fourbe, dangereux, avide de pouvoir, il est un ennemi redoutable pour la communauté des Elfes. Il se sert de l'amour qui liait sa fille Dredre à Kadvael pour déclarer la guerre aux Elfes et justifier l'invasion de leurs royaumes. Son but avoué étant plutôt ici de noyer le monde de ses Illusions afin de mieux le contrôler. 
Il sera aidé dans sa quête de pouvoir par celle que l'on surnomme l'Impératrice, une Elfe aliénée qui est juste aveuglées par sa propre vengeance. 

En mettant en scène tous ces héros, Charline Rose inscrit son récit dans une fantasy traditionnelle où la lutte du Bien et du Mal est omniprésente. Des ingrédients qui ont fait leur preuve et qui lui vaut la belle récompense du Prix de l'Imaginaire 2016. Une distinction qui fait rentrer cette nouvelle plume dans la catégorie des bons auteurs du genre. 

Une écriture puissante dont on garde le charme longtemps après avoir refermé le livre. 


Fantasy à la carte


30/07/2017

Gregory Da Rosa, Sénéchal

La sortie en librairie de Sénéchal n'est pas passé inaperçu. En effet, les éditions Mnemos avaient bien assuré la promotion de leur nouveau poulain, Grégory Da Rosa afin d'inciter les lecteurs du genre à se ruer sur ce nouveau roman. Moi-même, je n'étais pas insensible à ce livre et je peux vous dire qu'il s'est très vite ajouter à ma liste de livres à acheter.

Aussitôt acheté, aussitôt placé en haut de ma PAL de l'été d'ailleurs. Sénéchal est un livre contre lequel on ne résiste pas longtemps.

Résumé

Tiré du lit en pleine nuit, le sénéchal Philippe Gardeval a du mal à comprendre, encore noyé dans les brumes du sommeil, que la ville est assiégée. L'heure est critique pour Lysimaque qui se voit entourer par une armée s'étendant à perte de vue dont on ignore la provenance ni même les raisons d'un tel siège. Surpris par cette aberration, Philippe s'empresse de rejoindre le roi en craignant, quelque peu, la réaction de ce monarque si soupe au lait. C'est un conseil de guerre qui se tient à la cour de Lysimaque, le roi est entouré des nobles du royaume afin de déterminer la marche à suivre face à cette menace. 

En tant que sénéchal, Philippe Gardeval devra jouer un rôle important pour sortir la ville de  ce marasme. Seulement plus les jours vont passer, plus la situation va se compliquer, notamment lorsque l'épouse d'un haut dignitaire meurt empoisonnée. Le traître est donc déjà infiltré, à l'intérieur même du palais. Et pour débusquer ce ver, il faudra à Philippe Gardeval user de toute son ingéniosité.

Gregory Da Rosa donne la parole à Philippe Gardeval, sénéchal du roi, ce qui fait de lui le deuxième homme le plus influent du royaume. Un tel statut laisse penser que l'on a affaire à un héros puissant. Avec Sénéchal, Gregory Da Rosa sait nous surprendre car Philippe Gardeval est un homme vieillissant et fatigué. On est loin du fringuant chevalier à l'armure étincelante. C'est un homme dont la vie est plus derrière que devant lui. Pondéré, réfléchi Philippe est un homme d'expériences qui demeure une carte maîtresse dans la manche du roi. En dressant le portrait d'un tel héros, l'auteur distribue les cartes de son jeu différemment et donne à son récit de fantasy une toute autre orientation. 

Tout se passe à l'intérieur des murs fortifiées de la ville. Ici on est loin des grands espaces, des chevauchées épiques au cœur de paysages grandioses. Sénéchal se présente à la manière d'un cluedo dans lequel on cherche à résoudre le crime. L'enjeu est grand et d'autres têtes pourraient bien tomber si Philippe ne résout pas rapidement ces mystères. Après tout la vie du roi, et la destinée du royaume sont en jeu.

C'est une immersion complète dans une société féodale que nous dépeint Gregory Da Rosa. Tout y est pour faire revivre le Moyen-Âge jusqu'au langage employé. Ainsi, il donne une ambiance particulière à sa fantasy qui se coule bien avec l'époque du récit.

Toute jeune plume qu'il est Gregory Da Rosa révèle avec ce premier tome tout son talent. Il sait poser ses décors et mener l'action à tambour battant quand il le faut.

La magie noire qui infiltre ses lignes nous donne la chair de poule car c'est avec le diable que Gregory Da Rosa nous fait flirter. Contre lui, la lutte entre le Bien et le Mal semble perdu d'avance. Seul le dénouement sera à même de nous dire qui remportera la partie de cette joute mortelle. Enfin on l'espère!

Un premier récit puissant, dérangeant parfois, mais qui sait tenir son lecteur en haleine tant on veut savoir où l'auteur veut nous emmener. 

 Fantasy à la carte