L'influence du "gaming" à la littérature

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06/12/2015

Il était une fois: Once Upon a time

Le lancement de la saison 5 de Once Upon a time sur ABC aux Etats-Unis est une occasion pour Fantasy à la carte de parler de cette série dont le scénario gravite autour des contes de fées. La première chose à révéler sur cette série américaine est qu’elle a été créée par Edward Kitsis et Adam Horowitz. C’est à partir du 23 octobre 2011 qu’elle est diffusée aux Etats-Unis et du 1er décembre 2012 en France. 

Cette série de fantasy urbaine alterne deux espace-temps, le passé incarné par un moyen-âge revisité dans lequel évoluent tous les grands personnages qui ont fait le succès des contes de fées et le présent qui est fait de notre monde moderne dans lequel ces héros merveilleux sont piégés et amnésiques. L’histoire débute par le mariage de Blanche-Neige et du Prince Charmant qui est interrompu par l’arrivée inopinée de la méchante Reine. Cette dernière est bien décidée à briser ce bonheur parfait et lance une malédiction sur tous les invités. Le couple d’amoureux craint le pire surtout lorsque Blanche-Neige met au monde leur fille, Emma. La nuit de cette naissance est effroyable et marque le début de cette terrible malédiction. Juste avant que celle-ci ne s’accomplisse, Blanche-Neige et son prince envoient leur bébé dans un autre monde pour la protéger sans savoir ce qu’il adviendra vraiment d’elle. 

Parallèlement on suit une Emma Swan devenue adulte qui vit seule à Boston jusqu’au jour où son petit garçon qu’elle a abandonné à la naissance fait irruption dans sa vie avec une étrange histoire. Il commence par lui montrer un livre sur les contes de fées et lui explique que la méchante reine n’est autre que sa mère adoptive et que tous les héros des contes sont prisonniers à Storybrook sans le savoir. Ne croyant guère à ses enfantillages, Emma raccompagne tout de même son fils chez lui et décide de séjourner quelques temps dans cette étrange ville. Mais plusieurs sombres découvertes pourraient bien jeter le trouble dans son esprit. Et si Henry disait vrai…

Once upon a time est une incroyable série qui redonne vie aux plus grandes épopées magiques qui ont bercé notre enfance. C’est un cocktail de charme et de merveilleux agrémenté d’une bonne pincée de mystère. A chaque épisode, on retrouve de nouveaux personnages merveilleux et on se laisse envoûter par leurs nouvelles aventures. Edward Kitsis et Adam Horowitz ont su se réapproprier les comptines de notre enfance pour nous servir sur un plateau un scénario surprenant et original à chaque épisode.

Côté acteurs, on peut souligner la prestation exceptionnelle d’une reine mère incarnée par Lana Parilla plus démoniaque que jamais et un Robert Carlyle dans son rôle de Rumplestiltskin tellement ténébreux. En effet, dans cette production, les méchants occupent autant le devant de la scène que les gentils. Les acteurs ont bien travaillé leurs personnages et c’est un plaisir total que de les voir évoluer. Finalement, les méchants ont leurs talons d’Achille et peuvent se montrer si humains parfois. Quant aux gentils, il arrive aussi que la fin justifie les moyens et ces derniers peuvent se montrer presque aussi féroces et redoutables que les vrais méchants. Alors qui est véritablement le mal incarné dans Once Upon a time, à vous de le découvrir sur vos écrans….

Fantasy à la carte

29/11/2015

Fabien Cerutti, Le Fou prend le Roi, Le Bâtard de Kosigan, tome 2

1899, alors que Michael Konnigan tente de faire le jour sur ses origines, il nous dévoile peu à peu une Histoire de France inédite grâce aux chroniques de son aïeul, Pierre Cordwain de Kosigan. 

Dans ce second volet, Pierre Cordwain se voit confier une nouvelle mission par le sénéchal d’Angleterre. En effet, Edward III a entendu dire qu’un complot se tramait dans l’ombre du roi de France, Philippe VI. Pour savoir ce qu’il en est, il charge le Bâtard et ses Loups de faire la lumière sur ces intrigues. C’est donc dans une mission extrêmement délicate que se lance Pierre. Mais comme tout bon mercenaire qui se respecte, il ne peut se permettre de refuser. La récompense est alléchante et il faut bien le dire, sa curiosité l’emporte. La première étape à suivre est donc pour lui et ses hommes de s’infiltrer auprès du roi de France. 

Pour cela, il imagine un stratagème efficace, celui de sauver la fille du connétable de France, Hugues Quieret. Pari audacieux quand on pense à tous ses ennemis bourguignons qui gravitent autour du roi, mais nécessaire pour approcher sa Majesté et son entourage. Il est de notoriété que le Bâtard de Kosigan se croit plus malin que tout le monde sauf qu’il ne s’attendait pas à l’assassinat du fils du roi de France et d’être accusé de ce meurtre. Un premier estoc qui va un peu le déstabiliser et lui prouver que ce n’est pas lui cette fois qui mène la partie. Pour se défaire de cette accusation, il va devoir user de toute sa persuasion auprès de Philippe VI. Il y parvient à la condition de trouver lui-même le vrai coupable de ce crime odieux. 

Le voilà donc chargé de deux missions périlleuses qui sont sans doute liées car le hasard n’a pas sa place dans les affaires d’Etat. 

Fabien Cerutti inscrit son intrigue au cœur d’une querelle qui va durer 138 ans. Cette guerre de Cent ans est le fruit d’un conflit entre Edward III et Philippe VI de Valois. Alors que le dernier héritier mâle de Philippe le Bel meurt sans descendance, la question de la succession se pose. Est-ce que c’est le fils d’Isabelle de France, dernière fille de Philippe le Bel à qui revient le titre ? Ou est-ce que ce titre irait plutôt à l’un des neveux de Philippe le Bel ? Finalement, c’est Philippe VI de Valois qui est choisi par ses pairs pour devenir roi de France. En effet, il n’était pas possible de confier le royaume à un étranger. Edward III prête de mauvaise grâce allégeance à Philippe VI mais s’attend à avoir les mains libres pour pousser son hégémonie du côté de l’Ecosse. Sauf que Philippe VI confirme son soutien à David II d’Ecosse. Ce qui est pour déplaire à Edward III qui saisit ce prétexte pour légitimer sa revendication du trône de France et déclencher ainsi la guerre. Voilà où nous en sommes lorsque le Bâtard de Kosigan entre en scène. Edward III a besoin de savoir ce qui se trame côté français afin d’en tirer le meilleur et gagner cette guerre. 

Dans Le Fou prend le Roi, Fabien Cerutti malmène son mercenaire de toutes les manières possibles. Il va clairement y laisser des plumes et la note sera salée. D’ailleurs, lorsque les forces occultes sont à l’œuvre, il est difficile de faire le poids. Finalement, Pierre de Kosigan risque de se retrouver bien impuissant face aux événements à venir. 

Dès lors, Fabien Cerutti apparaît comme un conteur d’excellence qui nous présente une Histoire de France et d’Angleterre revisitée dans laquelle la magie noire s’épanouit à la cour des grands de ce monde. Finalement qui peut dire ce qui s’est réellement passé dans les couloirs du pouvoir ?

Fantasy à la carte

22/11/2015

Terry Pratchett, La huitième fille, Les Annales du Disque-Monde, tome 3

Ce troisième opus des Annales du Disque-Monde met sur le devant de la scène de nouveaux personnages. On ne va plus suivre ici les aventures rocambolesques de Rincevent et de Deuxfleurs, mais plutôt celles d'une étrange petite fille et de sa grand-mère. Il avait été prédit qu'un huitième fils naîtrait lui-même d'un huitième fils et deviendrait un mage puissant. Mais les présages sont-ils toujours justes? C'est à se demander quand on voit la surprenante naissance d'Eskarina. Elle qui devait être un garçon, c'est comme qui dirait raté. 

A ce moment-là de l'histoire, on se dit qu'il ne sera donc pas question de mage mais plutôt d'une simple sorcière. Erreur. Car rien ne peut arrêter le rituel et Eskarina est bien appelée à devenir un mage. En tout cas Mémé Ciredutemps va tout faire pour que cela se passe ainsi.

Pas facile de combattre les préjugés, de lutter contre le machisme. Terry Pratchett démontre à travers sa nouvelle histoire que l'on peut passer au-dessus de cela avec beaucoup de persévérance et de ténacité. 

Encore une aventure haute en couleurs avec une petite fille qui tient la dragée haute au plus confirmé des mages. Terry Pratchett est une nouvelle fois en verve et alimente un récit qui ne manque pas de piment. 

Fantasy à la carte