L'influence du "gaming" à la littérature

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14/05/2017

Marion Zimmer Bradley, Les Dames du Lac, tome 1

Comme beaucoup d'auteurs du genre, Marion Zimmer Bradley était fascinée par les légendes arthuriennes au point d'écrire son propre cycle. 

Pour Les Dames du Lac, l'autrice s'est véritablement appropriée le mythe afin d'en livrer un récit originel et personnel.

C'est une histoire qui se raconte à cinq voix féminines dans laquelle Merlin, Lancelot et Arthur ne sont que des figurants. Tour à tour les femmes qui ont marqué la Matière de Bretagne prennent la parole pour raconter leur destin et leur quotidien dans cette Grande-Bretagne mythique au côté des grands chevaliers de la Table Ronde et des êtres de magie communément appelés druides. 

Ainsi on commence par passer du temps aux côtés d'Ygerne qui s'est toujours confortée aux désirs des autres et notamment de sa sœur Viviane. C'est la raison pour laquelle elle s'unit en première noce au Duc de Cornouailles, puis en seconde noce à Uther Pendragon afin de donner naissance au plus grand roi de Grande Bretagne, Arthur. Le monarque qui unifiera les peuples comme annoncé par les visions prophétiques de la Dame d'Avalon. Fille de l'île sacrée, Ygerne est surtout un instrument du destin, nécessaire dans l'accomplissement d'une prophétie. 

A ses côtés, il y a sa sœur Viviane, une fée importante que l'on appelle notamment la Dame du Lac. C'est un personnage fondamental aux légendes car elle y occupe un rôle majeur. Déjà elle possède une puissante magie. Grâce à son don de double vue, elle arrange le destin et oeuvre dans l'ombre avec l'aide de Merlin pour influencer les événements à sa guise. 

Morgause, la dernière des sœurs est davantage une intrigante qu'une bonne fée. Elle agit selon son propre plaisir et n'hésite pas à manipuler son monde pour obtenir ce qu'elle veut. En épousant le roi Lot d'Orcanie, elle assouvit sa soif de pouvoir et mettra tout en oeuvre pour faire en sorte que ses enfants soient les seuls héritiers du Haut Roi.  

Morgane, la fille d'Ygerne est une figure emblématique du cycle arthurien. Puissante fée, sans doute tout autant que l'était Viviane, Morgane est une enchanteresse. Comme les autres filles d'Avalon, elle a le don de voir l'avenir mais possède également la connaissance des charmes et des simples pour soigner et envoûter son entourage. Ce qui fait d'elle une sorcière. Attirée par Lancelot et éprise d'Arthur, elle vivra longtemps à la cour du Haut-Roi sans connaître un véritable amour partagé et la condamnera plus ou moins à une vie de solitude.

Guenièvre, quant à elle, est la seule femme du mythe à ne pas être une fille d'Avalon. Dévote à l'extrême, elle exècre tout ce qui touche à l'île sacrée et influencera même Arthur dans son reniement du petit peuple au profit du christianisme. Personnage ambivalent car éprise de deux hommes: Arthur d'un côté et Lancelot de l'autre, Guenièvre jouera un rôle important dans les décisions de son mari au moment de la grande bataille contre les Saxons. 
En réécrivant le cycle arthurien à sa manière, Marion Zimmer Bradley fait des femmes de véritables héroïnes. Grâce à elle, la femme prend le pouvoir dans un récit de fantasy. L’héroïsme et la bravoure ne sont plus seulement réservés aux hommes, Marion Zimmer Bradley leur en offre enfin la possibilité. 

Une belle fresque qui rend hommage à cet univers féerique nourri à la magie de la terre, à la déesse mère et aux pouvoirs de la nature. Un cycle qui donne l'opportunité de fouler à nouveau ces terres ancestrales et envoûtantes. 

Fantasy à la carte

12/05/2017

Les Monstres débarquent au Paris Event Center pour un salon très Fantastique

On le sait, il y a Les Imaginales à l'Est, Les Rencontres de Brocéliande à l'Ouest, Les Hallienales au Nord, Les Intergalactiques au Sud-Est, Les Aventuriales dans le Centre. Il était donc normal que le cœur de la France se pare aussi aux couleurs de l'Imaginaire. Bien entendu, chaque festival a sa particularité, le salon Fantastique n'échappe pas à la sienne. Ainsi, tous les genres de l'Imaginaire y sont mis en avant. Aussi bien le fantastique, la SF, le Steampunk que la fantasy, ce qui est un atout majeur pour ce salon qui permet de contenter le plus grand monde. C'est dans une ambiance chaleureuse et festive que le public est accueilli. Une donnée non négligeable car on s'y sent vite à l'aise. 

Pour sa cinquième édition, le salon a posé ses valises Porte de la Villette dans un vaste espace où il était agréable de circuler. Une nouvelle édition qui mettait les monstres à l'honneur. Néanmoins, petit bémol pour les stands placés près des portes grandes ouvertes, il y faisait un froid de gueux. Ce qui n'était vraiment pas cool pour les exposants. Petite pensée pour eux. Ensuite, n'ayant pu visiter le salon que le lundi, je n'ai pas trouvé à disposition le plan des lieux comme à l'accoutumée. Dommage aussi car ce ne fut pas facile de retrouver les auteurs ou les artisans voulus. Néanmoins, la déambulation entre les étals et les rencontres fortuites ont été bien agréables. 

Ce Salon Fantastique mêle les artisans aux auteurs, aux éditeurs et aux illustrateurs. Tout le monde se côtoie et ça favorise bien les échanges. On ne se borne donc pas à un secteur. Et on prend plus facilement le temps de tout regarder. Parmi les artisans, c'est avec plaisir que j'ai retrouvé les étals de Mel-cuir et d'Atelier Terra Nostra, et que j'en ai découvert d'autres comme D'Cuir pour ne citer qu'eux. C'est déjà un bonheur pour les yeux d'admirer le talent à travers ces créations et ces belles réalisations. 

Côté littérature, c'est un festival qui fait une belle place à tous les auteurs, qu'ils soient connus ou non. C'est donc un lieu idéal pour partir à la découverte de récits inédits et d'enrichir sa bibliothèque. 

Petit monde oblige, à force de fréquenter ces festivals, on retrouve des têtes connus et des auteurs bien appréciés comme Valentin Frété, Margot Aguerre ou James Tollum, mais aussi des auteurs avec qui je n'avais pas encore eu l'occasion d’échanger. C'est chose faite avec Laëticia Reynders dont je salue la gentillesse et la sympathie. 

Ce fut trois jours intenses d'un festival au programme riche et varié. En effet, en plus des traditionnelles conférences et incontournables concours de costumes, il y avait également des projections en avant-première de webséries, un concert des Geek Singers, et de Pixelphonia (un concert philharmonique de 40 instruments reprenant en musique classique des thèmes de jeux vidéo). Les animations n'ont pas manqué, et le jeu était largement mis en valeur que ce soit sous la forme de jeux de plateaux que de jeux de rôle Grandeur Nature. 
Le Salon Fantastique demeure pour moi un salon convivial où on y fait le plein de belles rencontres. Il grossit d'ailleurs d'année en année, aussi bien du côté de sa fréquentation que de son nombre d'exposants (environ 200 pour cette édition 2017). Il se classe donc parmi les festivals incontournables du genre et a encore de beaux jours devant lui comme le prouve la prochaine édition programmée dès la fin d'année du 3 au 5 novembre 2017.
Fantasy à la carte

07/05/2017

Patrick Bert, Au son des jeux trollympiques, Olgir le barde, tome 3, éditions du dragon noir

Patrick Bert enchaîne son cycle de fantasy avec un troisième tome. Son héros Olgir n'est donc pas au bout de ses surprises, ni de ses peines d'ailleurs.

Pour rappel Mélodie naine en sous-sol mineur avait fait quelques révélations sur les origines d'Olgir. C'est l'elfe Saëlin qui lui avait fait part de sa parenté elfique. Il est vrai que le jeune barde s'est toujours senti différents des autres humains. Des caractéristiques qui l'ont d'ailleurs bien servi pour ses activités de voleur. Car voir dans le noir est un talent non négligeable, n'est ce pas ? Bien entendu maintenant que sa curiosité est éveillée, Olgir veut en savoir plus. Il souhaite découvrir qui sont ses parents ? Et décide donc de partir en quête de ses origines. Un périple, il l'espère, qui lèvera le voile sur les zones d'ombre qui entourent sa naissance. 

Ce troisième tome aurait pu se contenter de nous conter les aventures et les découvertes d'Olgir mais Patrick Bert ne va pas s'en tenir qu'à cela, vous imaginez bien. Il laisse encore son humour prendre le dessus et promet quelques péripéties à son héros qui vont le dévier de sa trajectoire. 

Il faut dire qu'il y a de l'animation du côté des Orques. Ces derniers se sont mis en tête de relancer une vieille tradition sportive: les jeux trollympiques. Non, ne souriez pas, ils sont, on ne peut plus, sérieux. Mise en place par les Dragons, cette compétition sportive est l'occasion pour les races de se mesurer à travers quelques épreuves physiques. Une manière de canaliser leur violence et d'endiguer tout début de conflit entre les peuples. Au vu des modalités de certaines activités, comme celle de s'affronter dans une course en chevauchant un thon, la manifestation promet quelques fous rire mal contenus. Patrick Bert s'est lâché dans la description de ces épreuves et certains passages sont pour le moins cocasses et impayables. 

Bref, c'est dans ce contexte léger qu'Olgir débarque. Cela va être un moment pour lui de nourrir son répertoire de barde. C'est un événement historique car il y a des lustres que de tels jeux n'avaient eu lieu. Ce qui soulève la méfiance des Dragons qui ont les Orques sous surveillance. Il faut dire que d'habitude, ils en sont les initiateurs. Donc pour eux, ce désir des Orques est très louche. Impression qui n'aura de cesse de croître avec la disparition du dragon Balicor. Que cache-t-elle? Les Orques en sont-ils responsables? Si oui, pourquoi?

Olgir et ses amis sont sur la piste. Alors quelque soit l'ennemi il n'a qu'à bien se tenir, il risque de ne pas s'en sortir aussi facilement que prévu. 

Un nouvel opus qui vient nourrir un cycle de fantasy déjà bien entamé. Les héros de Patrick Bert nous sont familiers. On les apprécie sans mal. De plus, Il multiplie les scènes drôles rendant son récit irrésistible.

Voilà un auteur français qui capte d'emblée l'attention de son lecteur et réussit le pari audacieux de le faire rire. 


Fantasy à la carte

Patrick Bert
Au son des jeux trollympiques
Tome 3
Olgir le barde
Editions du dragon noir

30/04/2017

Patrick Bert, Mélodie naine en sous-sol mineur, Olgir le barde, tome 2, éditions du dragon noir

Après avoir déjoué les plans machiavéliques du mage Ildarium, Olgir et ses amis s'assignent pour mission de raccompagner la princesse naine Gordia à sa famille. Une nouvelle aventure qui s'annonçait pourtant comme une promenade de santé mais c'est sans compter le caractère irascible et autoritaire de la jeune princesse qui promet de faire de belles étincelles avec le chevalier Almaric. 

D'ailleurs à peine en route, le groupe rencontre un barde orque du nom de Kipu que Nicodème sauve grâce à l'un de ses sorts. Ce qui lui vaut une dette de sang de la part de ce dernier. Pour l'honorer, Kipu se joint donc à eux jusqu'au royaume des Nains. Plus tard, c'est un sage nain qui croise leur chemin et vient grossir leur rang. Voici donc l'équipe au complet prête à franchir les portes du royaume des Nains. 

Outre le fait que Gordia ait besoin en urgence d'un antidote pour combattre le poison qui court dans ses veines depuis qu'elle a été blessée par des Gobelins, le séjour chez les Nains risque de ne pas se passer aussi calmement que prévu. Déjà un petit homme a été retrouvé mort, un meurtre qui apparaît comme un avertissement. Mais de quoi ? Et adressé à qui ? Même le sage trouve la mort dans des circonstances mystérieuses et violentes. De toute évidence, quelque chose se trame sous la Montagne du Tor et les Nains sont en danger. Olgir et ses amis vont devoir agir vite pour comprendre ce qui se passe et tenter d'y remédier. 

Mélodie naine en sous-sol mineur promet une aventure sous le signe  du danger. La fine équipe devra mettre un mouchoir sur sa peur pour affronter ce qui menace les Nains. Quitte à risquer leur vie pour y réussir.  

Pour ce second volet, Patrick Bert continue sur sa lancée en nous proposant un récit épique très mouvementé. 

Cette fois on part à la rencontre des Nains, un peuple haut en couleur qui est récurrent dans les récits de fantasy. On passe du temps en leur compagnie. Ils ont des forts caractères mais n'en reste pas moins des gens chaleureux. Parfois moqueurs, ces Nains possèdent un grand cœur quand même. Patrick Bert en profite également pour explorer leur royaume caverneux. C'est une immersion totale qui nous permet de prendre la mesure de leur ingéniosité. Bien plus que des forgerons, les Nains sont également des maîtres dans la physique et la technique pour assurer leurs déplacements sous la montagne grâce à des petits wagons qui se déplacent sur des rails dans les galeries des mines. Quelques loopings et pointes de vitesse sous terre qui ne seront pas sans rappeler une course-poursuite mythique d'Indiana Jones.  

De belles références, un récit rondement mené, des personnages à fort capital sympathie, autant d’éléments qui nourrissent une fantasy qui plaira aux petits comme aux grands.

Fantasy à la carte

Patrick Bert
Mélodie naine en sous-sol mineur
Tome 2
Olgir le barde
Editions du dragon noir

23/04/2017

L'Histoire Eternelle, touche de son aile, la Belle et la Bête

Après le dessin animé de Walt Disney (1991), et la comédie musicale d'abord montée à Brodway en 1997, puis à Paris en 2013, le célèbre conte de La Belle et la Bête revient à nouveau sur le devant de la scène sous la forme d'un film musical. C'est Bill Condon qui se lance dans sa réalisation, et le film sort le 22 mars 2017.

Cette formule n'est pas une nouvelle version du mythe mais plutôt une adaptation tournée en décors réels du film d'animation des studios Disney. On retrouve ainsi les mêmes chansons que dans le dessin animé. Le casting et le choix des lieux ont donc été minutieusement sélectionnés afin de coller au plus près de cette version. 

Hormis quelques détails ajoutés ici ou là, on replonge bien dans le classique de Disney. Parmi les ajouts, le plus notable est peut-être la référence à la maman de Belle, disparue prématurément car décédée des suites de la peste, comme on l'apprend dans le film. 

Pour l'histoire, je ne vais pas m'étaler dessus très longtemps puisqu'elle est connue de tous. C'est le destin d'une jeune fille qui refuse la vie conventionnelle imposée par le dictat de la société. Ainsi, elle ne veut pas se marier et faire des enfants simplement par convenance. Elle préfère garder son indépendance et n'hésite pas à échanger sa liberté contre la vie de son père lorsque celui-ci est emprisonné par une terrible créature pour avoir dérobé une rose dans le parc du château de cette dernière. Mais voilà refuser de se marier est très vite mal jugé surtout lorsqu'elle décline les avances de Gaston, le garçon le plus en vue du village. Un dédit qui ne manquera pas d'entraîner des réactions en chaîne par la suite. 
La Belle et la Bête est un film qui se classe parmi les films de fantasy. Déjà par l'omniprésence de la magie. Cela commence avec le prince qui a été ensorcelé par une enchanteresse comme châtiment pour sa vanité et son égoïsme. Ainsi lui est devenu une bête à l'aspect féroce et effrayant, et son personnel s'est transformé en objets animés. Les plus marquants demeurent le maître d'hôtel, Lumière et le majordome, Big Ben puisque ce sont les deux héros que l'on voit le plus. Ils deviennent très vite les amis les plus proches de Belle. De nombreux objets enchantés sont utilisés par les protagonistes à l'image du miroir magique qui permet à Belle de voir son père en danger et de révéler à tous l'existence de la Bête.  

D'autre part, il y a bien une quête qui est menée par les habitants du château pour que la Bête accède à sa rédemption en tombant amoureux de Belle et en se faisant aimer d'elle en retour. Ils vont d'ailleurs s'y appliquer dès que la jeune femme aura passé les portes de la demeure car ils voient en elle la sauveuse qui mettra un terme à cette malédiction. Pour ce faire, toutes les occasions seront bonnes pour créer intimité et rapprochement entre ces deux êtres que tout oppose. 

La lutte entre le Bien et le Mal est également à l'honneur dans cette production. Ici les apparences sont trompeuses, la Bête a beau être abominable, elle n'est pas le monstre de cette histoire. Le Mal transpire à travers le personnage de Gaston. Bel homme à n'en pas douter mais qui n'hésite pas à manipuler et à mentir pour arriver à ses fins. D'une cruauté rare, il est bien le mal à combattre surtout qu'il entraîne tout le village dans sa folie de vengeance quand il comprend que la Belle lui préfère la Bête. C'est un combat contre l'ignorance et l'intolérance que devra mener Belle afin de sauver tous les habitants de cette demeure ensorcelée. 

Tous les éléments qui qualifient la fantasy sont donc bien là. C'est même de la romantic fantasy portée par une héroïne qui se bat pour conserver sa liberté,  pour lutter contre l'idiotisme et pour combattre l'injustice.

Pour interpréter les rôles principaux, c'est un trio efficace qui a été choisi. Il y a d'abord la jeune Emma Watson qui incarne Belle. Une actrice que l'on ne présente plus car elle connait une carrière montante depuis son rôle d'Hermione Granger dans Harry Potter et grâce à ses engagements humanitaires. C'est une vraie féministe qui sait ce qu'elle veut. Ce qui a fait d'elle un choix incontournable pour ce rôle. Emma Watson ne manque pas de talents. Passionnée, courageuse, engagée elle insuffle à son personnage suffisamment de force pour capter son public. 


Dan Stevens se voit confier le rôle de la Bête. Sa principale difficulté a sans doute été d'endosser le costume et le lourd maquillage de son personnage. Quelle préparation mais le résultat est bien à la hauteur. Notamment connu pour son passage dans Downton Abbey en tant que Matthew Crawley, Dan Stevens s'est ici bien approprié les caractéristiques et les humeurs de la Bête. Il renvoie bien à l'écran les forces et les faiblesses de ce héros si attachant. Il forme d'ailleurs un duo étonnant avec Belle qui ne manque pas de charme et d'intérêt. 

L'autre grand personnage masculin est le célèbre Gaston joué par Luke Evans. Un acteur britannique qui affiche déjà une belle filmographie. Il a notamment joué dans Tamara Drewe (2010), mais aussi dans deux volets du Hobbit (2013-2014) ou encore dans La Fille du train (2016). C'est une mission importante que d'interpréter ce héros pompeux et vaniteux. Tâche réussie brillamment car Luke Evans y est détestable à souhait. Il a beau avoir le physique du chevalier, il n'en reste pas moins un anti-héros. Il est le vrai méchant de ce conte. Cruel, lâche, vantard et menteur, il personnifie tout ce que l'être humain peut renfermer de pire. 
Au casting de ce film, ces trois têtes d’affiches voient de prestigieux seconds rôles leur donner la réplique : Emma Thompson en Madame Samovar, Ian McKellen en Big Ben et Ewan McGregor en Lumière. Le réalisateur et les producteurs se sont offerts le luxe d’en faire des guets-stars discrètes, dont l’identité n’apparaît qu’à la fin du film, et dont la renommée ne fait que renforcer le prestige.

Au final La Belle et la Bête reflète bien le dessin animé avec tout de même un petit bémol au niveau du playback des chansons qui est clairement visible dans certaines scènes et peut-être tout de même perçu comme de l'amateurisme. C'est un beau succès aux Etats-Unis avec des recettes d'un montant de 432 316 034 dollars. Quant à la France, il totalise pour le moment 2 838 105 entrées pour quatre semaines de projection. Qu'on soit une princesse en herbe ou une éternelle nostalgique du grand Walt Disney, c'est de toute évidence un divertissement à ne pas manquer. 
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