S'il y a bien un livre qui était très attendu en ce début d'année 2024 chez Les Moutons électriques, c'est bien la conclusion du cycle épique, Le Chevalier aux Épines de Jean-Philippe Jaworski.
Venant de lire le tome précédent, Le Conte de L'Assassin, j'ai été fort aise de pouvoir directement enchaîner la suite.
Lu dans le cadre d'un partenariat avec Les Moutons électriques, je remercie Maxime pour l'envoi de ce service de presse.
Résumé :
Après l'échec de leur ambassade auprès de Ferbasach, le chef des Ouromands pour faire libérer contre une rançon Claudas de Kimmarc, Ædan de Vaumacel et ses amis preux retournent bredouilles auprès du comte Angusel. Face à cette impasse, le chevalier aux épines propose d'aller plaider la paix auprès de la duchesse de Bromael, récemment libérée et de son fils Méléagant de Vayre afin qu'ils unissent leurs forces à celles de Ganelon pour bouter l'ennemi hors de leurs terres. La mission s'annonce épineuse au vu des terribles antagonismes sans parler de l'intervention d'une sombre et ancienne magie qui pourrait bien faire échouer notre noble chevalier, qui sait !
Mon avis :
Changement de narrateur dans Le Débat des Dames puisque Jean-Philippe Jaworski délaisse à nouveau son célèbre assassin au profit du chevalier aux épines. Cela a pour conséquence directe de rebasculer le récit dans le cadre chevaleresque qui a marqué le début de ce cycle. Pour autant, l'ambiance n'est plus aux joutes pour laver l'honneur mais plutôt à la délicate question de la paix et de l'union. Entre ces lignes, Ædan de Vaumacel se fait le héraut de guerre chargé d'enterrer les désaccords familiaux afin de rétablir la cohésion au sein du duché de Bromael et ainsi de le sauver des griffes de l'ennemi. La cause est noble et louable mais sans doute un tantinet idéaliste car ce que le chevalier ignore est qu'il est surtout le pion de deux femmes dont les agissements prennent racines dans un passé lointain.
Le Débat des Dames est l'occasion pour Jean-Philippe Jaworski de démêler tous ses fils narratifs, y compris ceux initiés dans Le Service des Dames. Ainsi, les intrigues prennent tout leur sens, notamment par le truchement des révélations sur les nombreux mystères qui courent tout au long de ces trois tomes.
Dans ce dernier opus, l'auteur laisse l'onirisme s'épanouir plus généreusement. Il lève donc le voile sur l'origine des magies qui sont à l'œuvre dans cet univers. En effet, Jean-Philippe Jaworski joue à la fois sur la figure de l'enchanteresse qui ensorcèle le chevalier pour servir ses desseins et sur l'utilisation d'une sombre magie ayant trait avec la mort, la nécromancie. Or, tout au long de ce tome, ces deux pouvoirs rivalisent pour écraser l'autre, quitte à se servir sans vergogne de certains protagonistes au mépris de leur vie. L'existence de ces pouvoirs s'appuie sur un historique solidement construit et nourrie par de nombreuses influences lui donnant intérêt et cohérence. C'est la valeur ajoutée qui donne à ce récit tout son sel en mettant notamment en relief les nombreuses intrigues.
Pour conclure :
L'histoire du Chevalier aux Epines a su piquer ma curiosité dès les premières pages. Celle-ci se révèle, d'ailleurs, sur un temps long car Jean-Philippe Jaworski fait beaucoup de digressions dont on comprend pleinement le sens qu'à la toute fin de ce présent roman. En outre, l'auteur excelle à créer une ambiance médiévale crédible et immersive, ce qui est un atout indéniable à la saga. Enfin, la conclusion qu'il a réservé à sa trilogie est pour le moins surprenante où de nouvelles pistes d'exploration sont esquissées. On reste donc un peu sur notre faim sur certains points. Alors, on se donne donc rendez-vous au prochain épisode, car c'est sûr, il n'en a pas encore fini avec son vieux royaume.
Fantasy à la Carte
A lire sur le blog Le Tournoi des Preux (T.1), Le Conte de L'Assassin (T.2) et Gagner la Guerre.
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