L'influence du "gaming" à la littérature

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06/06/2025

Dola Rosselet, Parcelles et Territoires, éditions 1115

Dola Rosselet, Parcelles et Territoires, éditions 1115

Nouvelle venue dans l'écriture, Dola Rosselet a d'office choisi de raconter des histoires se classant en Imaginaire. 

Après plusieurs nouvelles publiées dans différentes anthologies, elle nous propose un récit plus long avec sa novella intitulée Parcelles et Territoires fraîchement parue aux éditions 1115. 

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions 1115, je remercie Frédéric Dupuy pour l'envoi de ce service de presse. 

Résumé :

L'Allemagne rebaptisée ici la Germanie est divisée en Gartenkolonies et ets gouvernée par ceux que l'on appelle les écoligarques. Une gouvernance qui ne fait, d'ailleurs, pas l'unanimité au point que certains fomentent même la rébellion car ils rêvent à d'autres possibles. Anselme, lui, est infirmier urgentiste. Un statut qui lui confère un certain confort de vie. Mais il va faire l'une de ces rencontres qui vous changent à tout jamais. Alors quel choix va-t-il s'offrir à lui maintenant qu'il est arrivé à la croisée des chemins? 

Mon avis :

Parcelles et Territoires est une dystopie écologique mêlée à du thriller. Dola Rosselet a imaginé une Allemagne futuriste répartie en colonnies auto-suffisantes où le mot d'ordre diffusé par les écoligarques est la faible empreinte carbone. Les gens sont donc limités dans leurs déplacements. Les voitures ne sont plus une propriété individuelle et leur usage est conditionné et autorisé par parcimonie. L'aérien a disparu et le ferroviaire est contrôlé. Dans ce monde devenu âpre et hostile, les hommes et les femmes se sont organisés pour survivre. La plupart préfère vivre sous les radars pour éviter d'attirer l'attention de la Brigade Verte, la police d'Etat. Mais certains ont l'espoir de regoûter à la liberté. Ce sont des idéaux d'une autre époque véhiculés par ceux qui ont connu et ont la nostalgie du monde d'avant. Ça nourrit des conspirations et oblige l'Etat à prendre des mesures drastiques sous la forme d'infiltrations de groupuscules pour connaître les projets et canaliser les idées. Voilà qui teinte le récit d'un soupçon de mystérieux et le rend si attractif.

Parcelles et Territoires est un récit choral qui nous conte une multitude de destins. Cela a l'avantage de donner du rythme à cette novella qui nous tient bien en haleine d'un bout à l'autre. La plume de cette autrice est nerveuse. Elle nous enchaîne les rebondissements sans temps mort. Le récit est palpitant. 

Il est ponctué de réflexions politiques sur la société de demain. Dola Rosselet y pousse à l'extrême les préoccupations environnementales notamment lorsqu'elles freinent les libertés et poussent à l'instauration d'une société de contrôle. Elle y explore bien des situations et met en exergue la continuité des inégalités. Il y a une vraie perversion du pouvoir qui semble inévitable effaçant les bonnes intentions pour toujours plus de profits individuels. 

Toutefois, l'ambiance pessimiste est contrebalancée par la personnalité très solaire de certains personnages. L'autrice n'oublie pas que dans toute tyrannie demeure toujours de l'espoir, celui du changement pour un monde meilleur. Quelques-uns de ses protagonistes incarnent, d'ailleurs, cet idéal à travers des actions ou des attentes altruistes. Tous sont engagés dans un combat acharné. Nastia s'est, par exemple, investie dans le rêve de son oncle et qui au nom de sa mémoire en a fait le sien. Anselme, lui, s'est engagé par vocation à sauver son prochain en le soignant coûte que coûte. Enfermé dans un certain conformisme que lui procure son statut, il n'a pas conscience de toutes les subtilités de cette société qui leur a été imposé jusqu'à ce qu'une rencontre le fasse basculer dans une autre réalité. 

Les points de vue s'enchaînent et bien des personnages se pressent entre ces pages car l'autrice s'est employée à montrer toute la complexité d'une société. Qu'on les aime ou non, tous contribuent à enrichir ce texte et à rendre la lecture passionnante. 

Pour conclure :

En quelques mots, Dola Rosselet pose son décor et les enjeux nous accrochent instantanément. J'ai particulièrement apprécié cette novella qui remporte pour le moment ma préférence parmi toutes les novellas publiées à ce jour chez 1115 éditions et que j'ai lues bien entendu. Voilà une nouvelle signature de l'imaginaire très prometteuse. Ne la perdons pas de vue alors !

Fantasy à la Carte

Informations

Dola Rosselet
Parcelles et Territoires
978238630478
106 pages
Editions 1115

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22/04/2025

Clément Rouault, Fragments d'Empyrium, éditions 1115

Clément Rouault, Fragments d'Empyrium, éditions 1115

Quand il ne joue pas la comédie, Clément Rouault écrit. Pièces de théâtre, scénarios ou nouvelles, tout ou presque passe sous sa plume toujours très inspirée. 

Après sa nouvelle "Le Bazaar K" parue dans la collection ChronoPages des éditions 1115, il est de retour chez ce même éditeur pour nous proposer, cette fois-ci, une novella qui s'intitule Fragments d'Empyrium.

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions 1115, je remercie Frédéric Dupuy pour l'envoi de ce service de presse.

Mon avis :

Fragments d'Empyrium est un recueil de 6 textes où l'on part à la rencontre du 3e type pour mieux renouer avec notre humanité.

L'humanité n'est plus la même depuis l'avènement de l'Empyrium, cette ère que l'on doit à des êtres venus d'ailleurs pour délivrer les humains de leurs besoins primaires, tels la faim et la soif. Toutefois l'espèce est-elle sauvée pour autant ? Rien n'est moins certain car défait de toutes envies, cet avenir s'avère bien moins désirable que prévu. Et l'idée de se laisser aller à l'oubli dans les bras de ceux que l'on appelle E n'est pas plus enviable. 

Mais ne voyez aucune malice chez ces créatures extraterrestres car leur intervention part toujours d'un bon sentiment. En tout cas, c'est ce que l'on se dit lorsque l'on voit F débarqué dans un coin perdu de la France et distribuer à tout va des diamants. Malheureusement pour lui, sa générosité a eu l'effet pervers de dévaluer le diamant en saturant le marché. Voici une nouvelle remarquable qui a également l'intérêt de mettre en lumière les dangers de ce système monétaire qui émet trop de billets leur enlevant ainsi toute leur valeur. Cette critique du capitalisme qui domine le monde d'aujourd'hui est fort à-propos. 

Dans son recueil, Clément Rouault ne se contente pas de faire un état des lieux sur la situation inquiétante de l'humanité si elle continue à brûler par les deux bouts la planète qui l'accueille, il s'intéresse aussi aux possibles futurs qui l'attendent. Ainsi, dans sa nouvelle "Dialogue entre deux âmes", l'auteur explore cette idée de numérisation des âmes pour que celles-ci ne s'éteignent jamais même après que les corps aient lâché. C'est à la fois noble et inquiétant. Cela a l'avantage de conserver la mémoire des anciens tout en mettant fin au deuil. Mais enfermer l'essence d'une personne disparue dans une mémoire numérique, c'est aussi la couper définitivement d'une partie de son être fait de chair et de sang. C'est l'empêcher de trouver le repos. Il y a une forme de cruauté dans un tel choix. La peur de mourir et le désir d'immortalité titillent bien des hommes mais est-ce que vivre éternellement est-il un sort si enviable?

L'avenir de l'humanité est-il de trouver un remède à sa mortalité ou n'est-ce pas plutôt d'apprendre à vivre en communion avec son environnement ? Après tout qu'est-ce que nous racontent Fragments d'Empyrium si ce n'est de perpétuelles rencontres avec l'autre qui sont autant de sources d'introspection pour les humains afin de comprendre où ils vont et au besoin modifier leur trajectoire tant qu'il est encore temps. 

Pour conclure :

Fragments d'Empyrium, c'est un kaléidoscope d'histoires étranges qui replacent l'humanité face à ses contradictions afin de prendre le temps de réfléchir à une finalité plus acceptable. 

Fantasy à la Carte

Informations

Clément Rouault
Fragments d'Empyrium
9782385630461
122 pages
Editions 1115

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09/10/2024

Laurent Queyssi, Big Sur, éditions 1115

Laurent Queyssi, Big Sur, éditions 1115

Romancier, scénariste de bandes dessinées et traducteur, Laurent Queyssi est un touche-à-tout dont la bibliographie déjà bien fournie compte une dizaine de romans, une vingtaine de nouvelles, deux essais et une dizaine de bandes dessinées. 

Sa dernière novella intitulée Big Sur vient de paraître aux éditions 1115. 

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions 1115, je remercie Frédéric Dupuy pour l'envoi de ce service de presse qui me donne l'occasion de découvrir une plume que je ne connaissais pas encore.

Résumé :  

Lasse d'enchaîner manuscrit sur manuscrit avec plus ou moins de succès, Scott Pulver a perdu l'inspiration. N'arrivant pas à terminer son roman en cours, il compte bien informer son éditeur de son souhait de raccrocher. Seulement le patron de Fiction press ne veut rien entendre et le renvoie chez lui avec une semaine de délai supplémentaire pour terminer son livre. Or, en sortant il se heurte à deux malotrus à la mine patibulaire. L'incident aurait pu s'arrêter là  sauf qu'arrivé au pied de l'immeuble, il se retrouve face à son éditeur écrasé à ses pieds après avoir été défénestré. Dès lors pour Scott Pulver, l'heure est à l'urgence de se mettre à l'abri avec sa famille. Mais sera-t-il seulement en sécurité quelque part ?

Mon avis :

Big Sur est une novella qui mêle les trois ingrédients favoris de Laurent Queyssi, à savoir la science-fiction, le thriller et l'horreur. 

Big Sur est un conte moderne qui nous plonge dans les difficultés d'un auteur en mal d'inspiration et rattrapé par des problèmes personnels. Véritable road trip au cours duquel le personnage principal tente d'échapper à ses poursuivants, deux malfrats qui ne souhaitent qu'une chose : éliminer le témoin gênant qu'il représente. Voilà de quoi donner du rythme au texte avec un protagoniste qui sillonne l'Amérique jusqu'à atteindre le ville de Big Sur où il s'est mis en tête de remettre le manuscrit qu'il est en train d'écrire à un ami éditeur. 

Chemin faisant, les rencontres fantasmagoriques vont se multiplier. En effet, monstres, zombies, créatures démoniaques se succèdent pour mettre des bâtons dans les roues de Scott Pulver. 

Tantôt ubuesque, tantôt horrifique, l'imaginaire de Laurent Queyssi est pour le moins baroque et nous livre une aventure hors normes. 

Néanmoins, en dépit du ton décalé de sa novella, l'auteur a ponctué son texte de thématiques sérieuses et de sujets d'actualité. En effet, en choisissant de mettre en scène un écrivain comme personnage principal, Laurent Queyssi met surtout en lumière le statut très précaire de cette profession en rappelant sa maigre rémunération et son positionnement en bout de chaîne du livre bien qu'il soit à l'origine dudit produit. Une réalité portée par quelques auteurs sur le devant de la scène médiatique qui se battent pour bouger les lignes et obtenir enfin une amélioration notable des conditions d'exercice de cette profession. 

En outre, l'auteur évoque également le sujet délicat de la maladie et du déni que celle-ci peut parfois susciter chez certaines personnes. Il met en exergue le refus de se reconnaître malade et peut-être condamné choisissant de facto la fuite en avant. En cela, ce texte se teinte d'une certaine gravité dans le ton à travers ce personnage en souffrance qui va passer par plusieurs phases psychologiquement difficiles, à savoir le déni, le repli sur soi puis l'acceptation. 

Derrière un humour cocasse, Laurent Queyssi signe un texte fouillé qui explore la psyché humaine lorsqu'elle est confrontée à des drames personnels bouleversants. 

La lecture de Big Sur m'a donc permis de découvrir une signature de l'imaginaire que je n'avais pas encore eu l'occasion de lire, même si ce nom ne m'était pas totalement inconnu. 

C'est une novella étonnante, pleine de rebondissements et de bifurcations qui laissent un peu les lecteurs sans voix car tout prend une tournure des plus inattendues. 

Pour conclure :

Que vous connaissez ou non l'auteur, si vous avez envie de vous plonger un moment dans une histoire divertissante, cette novella vous comblera, j'en suis certaine.

Fantasy à la Carte

Informations

Laurent Queyssi
Big Sur
9782385630294
136 pages
Editions 1115

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14/05/2024

Denis Colombi, Au cœur des Méchas, éditions 1115

Denis Colombi, Au cœur des Méchas
éditions 1115

La dernière sortie des éditions 1115 est une novella de science-fiction. Elle est signée par Denis Colombi, un enseignant agrégé en sciences économiques et sociales qui avec, Au cœur des Méchas, s'essaye pour la première fois à l'écriture d'un récit d'imaginaire.

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions 1115, je remercie Frédéric pour l'envoi de ce service de presse. 

Résumé :

Alors que le monde est régulièrement attaqué par des créatures extraterrestres appelées Titanides, l'armée a mis au point un programme de robots géants répondant au nom de Méchas afin de les combattre. Pour les faire fonctionner, il faut des techniciens, dissimulés à l'intérieur, prêts à réparer la moindre avarie ou à colmater les brèches. Or, l'une d'elle a quelque chose à dire à propos de son expérience passée au sein de ce monticule d'acier. Mais êtes-vous réellement prêts à l'écouter ? 

Mon avis :

Au cœur des Méchas nous propulse au sein d'un monde apocalyptique tombé sous le joug de menaces extraterrestres qui prend la forme de monstres titanesques. Pour y faire face, l'humanité n'a pas d'autre choix que de construire des machines géantes et ainsi pouvoir jouer sur le même terrain qu'elles. Celles-ci fonctionnent à coup d'intelligence artificielle et d'implants neuronales, mais aussi d'un savoir-faire très humain car finalement les petites mains s'avèrent très utiles pour assurer les réparations d'urgence et ainsi permettre la victoire.

Dans ce futur à la technologie avancée financée par des investisseurs privés, la main d'œuvre humaine demeure privilégiée car à moindre coût. Le progrès est très onéreux et l'armée ne dispose pas des fonds nécessaires pour se passer d'humains. Ils sont donc intégrés à leur programme mais comme quantités négligeables car facilement remplaçables. 

Au-delà du côté spectaculaire rappelant des combats de Transformers, Denis Colombi critique surtout un modèle social fonctionnant sur un esclavagisme moderne et cautionné par l'indifférence du plus grand nombre. 

Le monde dépeint est d'une grande froideur sans grand respect pour la vie et la sécurité de quelques-uns. L'auteur démontre que cette violence passe par l'invisibilisation de certaines catégories socio-professionnelles. A chaque époque, il y a des sacrifices de personnes dont l'existence ne compte pas pour peu que l'on sauve un maximum. En tout cas, c'est toujours ainsi que cela est présenté comme si cela pouvait tout justifier. Il met en exergue la manipulation facile des masses pour convaincre du bien fondé de tel ou tel agissement, même si celui-ci est innommable comme à travers le remplacement des pilotes de Méchas adultes par des enfants augmentés. Ainsi, en focalisant l'attention sur le divertissement et en changeant la sémantique, l'inacceptable passe et n'est plus contesté. 

En outre, Denis Colombi fait du Mécha une condition désirable au point que l'humain souhaite lui ressembler par de petites améliorations. Derrière ce marketing se cache la volonté d'intérêts privés qui cherchent à augmenter leurs profits. Ainsi, l'auteur épingle ce système pernicieux poussant à la consommation pour une standardisation de masse qui n'enrichit finalement qu'une élite. 

En quelques pages, il balaie des idées fortes qui viennent habilement questionner la société dans ce qu'elle crée de plus injuste et immorale. 

C'est court, incisif et percutant !

Au cœur des Méchas nous conte l'histoire d'une technicienne dont le nom n'est pas partagé pour la laisser volontairement dans l'anonymat propre aux gens qui ne comptent pas car en bas de l'échelle. Par ce biais, l'auteur met ses lecteurs au parfum d'un récit qui s'annonce de suite brutal. On fait donc la connaissance d'une femme qui s'est engagée dans l'armée pour travailler sur un programme militaire qu'elle pensait juste puisqu'il s'agissait ni plus ni moins que de sauver l'humanité. Pourtant un terrible évènement va changer la donne et lui dessiller les yeux. Si au début, elle se laisse aveugler par sa haine et sa colère, elle choisit de l'orienter d'une autre manière afin de détruire le système de l'intérieur en informant ceux qui ne savent car le changement ne peut se faire que collectivement. Y arrivera-t-elle ? A travers elle, l'auteur rappelle le pouvoir des mots, l'importance du partage d'expérience et la transmission de l'information. 

Pour conclure :

Au cœur des Méchas est une novella fort surprenante et très engagée qui questionne, d'ailleurs, fort intelligemment notre humanité. En librairie depuis le 10 mai, alors êtes-vous prêts à écouter cette vérité sur les combats de Méchas ? 

Fantasy à la Carte

A lire sur la blogosphère, l'avis de : Le Chien critique.

Informations

Denis Colombi
Au cœur des Méchas
9782385630171
96 pages
Editions 1115

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19/03/2024

Gauthier Guillemin, Métempsychogenèses, éditions 1115

Gauthier Guillemin, Métempsychogenèses, éditions 1115

Après Rivages (2019) et La Fin des étiages (2020), Gauthier Guillemin signe un nouveau récit de science-fiction au format d'une novella. Il s'agit de Métempsychogenèses, publié par les éditions 1115. Voici un titre aussi imprononçable qu'intriguant

Lu dans les cadre d'un partenariat, je remercie les éditions 1115 pour l'envoi de ce service de presse. 

Pour nous éclairer, commençons par faire un peu de sémantique. En grec ancien, métempsychose désigne le transvasement d'une âme dans un autre corps, qu'elle va animer. Ce concept trouve son origine dans l'Egypte antique et renvoie ni plus ni moins à la transmigration des âmes.

Maintenant que le titre est déchiffré, voyons d'un peu plus près ce que raconte ce récit. 

Résumé :

A Sharp Plateau situé dans l'Alaska, un groupe de chercheurs travaillent à extraire les âmes d'écrivains disparus de ce qu'ils appellent le flux métensomatique. Leur but étant qu'elles accompagnent les derniers humains dans leur ultime voyage vers une destination inconnue. En effet, devenue inhospitalière, la planète terre n'est plus un refuge pour ce fragment d'humanité qui va chercher le salut ailleurs, mais pour ne pas sombrer dans la folie, il est nécessaire que leur longue période de stase soit bercée par la littérature. En tout cas, c'est ce que pensent les scientifiques à l'origine du projet. Mais le temps presse alors réussiront-ils leur bien étrange mission ?

Mon avis :

Dans Métempsychogenèses, on va retrouver des codes habituels en science-fiction comme une planète terre mourante, malmenée par un enchaînement de cataclysmes et une humanité finissante drastiquement réduite. A cela, l'auteur a ajouté la notion de sauvegarde par l'intermédiaire de voyage à bord de vaisseaux dans des caissons cryogénisés afin de placer leurs corps en stase le temps d'arriver à bond bord. Jusque là rien de nouveau pour un récit de science-fiction car entre apocalypse et voyage spatial, on n'est point dépaysé. Pour autant, ce texte demeure très originale dans sa manière d'aborder le sauvetage de l'humanité. Ainsi, cette croyance dans l'immortalité de l'âme qui survit en changeant d'hôte se concrétise entre ces lignes grâce à la science qui agit sur le flux pour en extraire les âmes. Celles-ci sont ensuite projetées dans un automate afin de donner un corps provisoire qui va les stabiliser et empêcher qu'elles se volatilisent. Voilà un concept aussi fascinant qu'effrayant. Or, ce procédé est testé sur les âmes des hommes et des femmes de lettres de différentes époques afin que leurs œuvres ne tombent pas dans l'oubli après la disparition de la terre et qu'ils continuent d'abreuver les survivants de leurs écrits. En faisant de la littérature un garde-fou, Gauthier Guillemin cherche surtout à lui rendre hommage. Il souligne son importance et revient, par l'intermédiaire de grands noms, sur les courants qui ont marqué l'histoire des littératures comme le romantisme français. Néanmoins, ces poètes ne sont pas choisis au hasard car ils s'intéressaient en leur temps à la déraison de l'esprit en l'expliquant comme le fruit d'un corps occupé par quelqu'un d'autre. C'était une théorie que prônait Gérard de Nerval pendant ses moments de lucidité et qui a inspiré John-Antoine Nau pour son roman, Force ennemie lui valant le premier prix Goncourt. Ainsi, le récit prend une tournure surprenante en traitant avec beaucoup de rationalité un courant de pensées fumeux mais tenace. 

29/10/2023

Olivier Bérenval, Des Nuées, éditions 1115

Olivier Bérenval, Des Nuées, éditions 1115

Grand amateur de science-fiction, Olivier Bérenval écrit son premier roman en 2015, Ianos publié aux éditions Mnémos. C'est de la hard science-fiction. Ensuite, il enchaîne en 2017 avec un space opera intitulé Nemrod, puis toujours chez le même éditeur, il publie en 2020 Le Janissaire, un planet opera mêlé à une ambiance polar, tiré du même univers de son précédent roman. 

Septembre 2023 a marqué son retour en librairie avec Des Nuées, un thriller fantastique édité cette fois-ci chez les éditions 1115. 

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions 1115, je les remercie pour l'envoi de ce service de presse. 

Résumé :

Lieutenant de police chevronné, Leon Visagie pensait tout connaître du sordide et du violent. Pourtant, lorsqu'il est appelé sur les lieux d'un nouveau crime, il ne s'attendait clairement pas à retrouver la victime exsangue, totalement vidée de son sang, réalisé presque de manière chirurgicale. Alors qu'avec ses collègues, ils piétinent littéralement, un autre meurtre est commis avec le même modus operandi à des kilomètres de là. Est-ce réellement le fruit du hasard ou s'agit-il de l'œuvre d'un tueur en série ?

Mon avis :

Des Nuées est un roman contemporain teinté de fantastique qui nous emmène sur les traces d'un assassin laissant ses victimes vidées de leur sang. Un mode opératoire qui n'est pas sans rappeler celui du vampire. Mais l'esprit bien trop cartésien des inspecteurs en charge de l'enquête refuse de céder aux sirènes de l'onirisme en dépit des croyances locales encore très ancrées. 

Pourtant, Olivier Bérenval, lui, a beaucoup joué sur celles-ci et en particulier sur cette vision de la persistance du souffle vitale de l'ancêtre qui ne cesse de se réincarner et/ou de l'appropriation de la force vitale de l'autre par la possessions des corps pour augmenter la sienne et ainsi survivre. Deux éléments très présents dans la religion animiste. 

Son récit s'inscrit donc dans un cadre ésotérique solide auquel il a ajouté une dimension scientifique à travers la casquette de paléoanthropologue de l'un de ses protagonistes. Entre ses lignes, on remonte aux origines des humanités. L'auteur explore avec beaucoup d'ingéniosité ce lointain passé qu'il fait rejaillir sur le présent de manière inattendue en s'appuyant notamment sur la génétique et la biologie cellulaire pour rendre le phénomène crédible.

De cette lecture, on en ressort aussi dérouté que captivé car l'imaginaire de l'auteur y est clairement des plus fertile. Ainsi, quand on lit Des Nuées, bien des émotions nous traversent : de la curiosité, d'abord, pour les explications scientifiques données par l'auteur et que l'on va confronter à nos propres théories, puis, une certaine fascination pour les mythes africains que l'on connait souvent mal et enfin de l'effroi car l'atmosphère du récit est de plus en plus lourde et inquiétante. 

Plus qu'un thriller fantastique, Des Nuées nous offre aussi une photographie sociologique de cette Afrique du Sud marquée par la violence et la pauvreté. Le récit est âpre et sans concession pour mettre en lumière le fléau des gangs et la misère sociale. Il nous transmet la peur et le désespoir d'une population broyée par un système en faillite face à une criminalité hors de contrôle. 

03/05/2023

Esmée Dubois, Traduction vers le rose, éditions 1115

Esmée Dubois, Traduction vers le rose, éditions 1115

Ecrivaine et poétesse, Esmée Dubois se plaît à réenchanter le monde avec ses mots et les univers fourmillants qu'elle tisse. 

Sa novella, Traduction vers le rose, vient tout juste de paraître aux éditions 1115. Elle nous donne l'occasion de goûter à la flamboyance de son style.

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions 1115, je remercie Frédéric Dupuy pour l'envoi surprise de ce service de presse. 

Résumé :

Au pays de Sable, une vague de froid menace l'existence de ses habitantes. Reine et sa sœur de lait, Markowèfe sont bien démunies face à cet écueil funeste. Mais, contre toute attente, une solution semble se présenter à travers, Begga, la fille de Reine qui se révèle être une Insensible. A ce titre, elle ne sent pas le froid et ignore même ce que c'est. Pourtant, celui-ci semble lui parler. Mieux encore, elle peut le traduire en chaleur et ainsi sauver sa communauté de l'extinction. Mais en échange de quel sacrifice ?

Mon avis :

Traduction vers le rose nous immerge dans un court récit, teinté de notes postapocalyptiques. Esmée Dubois pose ses valises dans un pays imaginaire, nommé Sable. C'est une monarchie gouvernée et peuplée uniquement par des femmes qui se retrouvent du jour au lendemain menacées par un danger climatique. Or, pour faire face à ce dérèglement, elles découvrent de manière fortuite que l'insensibilité de certaines est un atout pour combattre ce mal et inverser la tendance. 

03/04/2023

Marge Nantel, La Cité sous les Cimes, éditions 1115

Marge Nantel, La Cité sous les Cimes,
 éditions 1115.

Après un premier roman, intitulé Mille Portes et publié en 2011 chez Publibook, Marge Nantel a rejoint l'équipage des éditions 1115 et y enchaîne les vols vers les confins de son imaginaire. Elle y signe un premier livre en 2018 avec Dans l'Ombre des Miroirs, puis participe à l'anthologie, La Faculté des Idées Noires en 2021, et revient en cette fin de mois de mars 2023 avec un nouveau récit de fantasy, La Cité sous les Cimes

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions 1115, je les remercie pour l'envoi surprise de ce service de presse. 

Résumé :

Eri Malakine et Darkha Quer-Majior vivent à Cayana. L'un est ingénieur et l'autre, mage. Ils s'entraident régulièrement dans leurs recherches car leurs domaines d'action sont complémentaires. Un soir, alors que les deux amis allaient quitter la bibliothèque, une urgence de dernière minute les a menés à jeter un coup d'œil aux archives situées au grenier. Constatant des dégâts dans la pièce, ils sont aspirés, malgré eux, dans une faille ouverte et se retrouvent propulsés quatre siècles plus tôt dans un monde en ruine. Après avoir échappés de peu à la mort, ils trouvent refuge sur un bateau qui va les conduire tout droit vers l'étrange cité sous les cimes. Mais y trouveront-ils le salut ou à défaut, une solution de retour? 

Mon avis :

La Cité sous les Cimes prend cadre dans le même univers que son roman Dans l'Ombre des Miroirs. Mais, pas de panique pour celles et ceux qui n'ont, comme moi, pas lu ce précédent livre car ces derniers peuvent très bien se lire de manière indépendante. 

Sous la plume de Marge Nantel, les humains côtoient les dragons, les elfes et toutes autres créatures surnaturelles sans qu'aucun n'est à redire. La magie est ici une source d'énergie dont la maîtrise est l'apanage des descendants des dragons. Ainsi, le sang draconique a la capacité d'interagir avec les runes qui constituent chaque être animé ou inanimé conférant un grand pouvoir à son détenteur. Les gens communiquent par l'intermédiaire de miroirs ensorcelés. En clair, la société imaginée par l'autrice fonctionne grâce à une ingénierie runique actionnant chaque mécanisme. C'est la raison pour laquelle on peut classer ce récit dans la catégorie d'Arcanepunk, d'autant que ses deux principaux personnages débarquent dans une cité dysfonctionnante en raison d'une magie défaillante et où ils vont jouer un rôle majeur pour identifier les problèmes et trouver des solutions. En leur compagnie, on goûte à un système de magie inventif et fonctionnel qui donne à cet univers tout son crédit. 

La Cité sous les Cimes est un récit dense qui prend le temps de poser le décor autant que l'histoire. Aussi, il ne faut pas s'attendre à de l'action à chaque page mais celle-ci vient à point, au même titre que les mystères qui s'amoncèlent au fil des chapitres autour des raisons de la décadence des lieux et des secrets dérangeants que semblent dissimuler certains de ses habitants. Finalement, on se laisse vite prendre au jeu, pressé de comprendre tous les non-dits.

19/11/2022

Pierre Léauté, Trilogie du Singe, éditions 1115

Pierre Léauté, Trilogie du Singe, éditions 1115

Après un premier roman d'anticipation, Les Négriers de Babylone, Pierre Léauté pose ses valises en territoire uchronique et enchaîne les récits du genre. 

Ainsi, en 2015, il signe chez Le Peuple de Mü, Mort aux grands dont le héros principal fera son retour en 2020 dans Je n'aime pas les grands. Puis, entre 2016 et 2019, il publie sa trilogie Les Temps Assassins. Enfin, en 2022, il multiplie les publications et nous propose pas moins de trois livres : Retour à Malataverne en janvier, The 8 list en octobre et enfin, Trilogie du Singe, en ce mois de novembre. Or, c'est justement de celui-ci dont il va être question dans cette chronique. 

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions 1115, je les remercie pour l'envoi de ce service de presse. 

Mon avis :

Qu'il soit compagnon d'aventure, personnage emblématique du cinéma hollywoodien ou simple métaphore, le singe occupe sans surprise le premier rôle dans ce recueil de nouvelles

Réécrire l'Histoire est un exercice de style difficile mais pour lequel Pierre Léauté est bien rôdé. D'ailleurs, avec son triptyque Trilogie du Singe, on est clairement dans le concept du trois salles, trois ambiances. 

Trois récits qui nous font remonter le temps et dessinent de nouvelles perspectives. 

Dans "La grande brisure", nous voici propulsé dans une Bretagne du XVIIIe siècle qui a échappé au giron du roi de France et conservé jalousement son indépendance, notamment grâce au bouleversement géologique qui l'a détachée du continent. Mais le royaume de Bretagne est menacé, son roi vieillissant n'est plus à la hauteur et la conspiration s'est glissée entre ses murs. Or, c'est dans ce contexte houleux qu'il charge un vieil armateur malouin de lui ramener une étrange cargaison. Pour autant, est-ce que cela infléchira le destin des Bretons ? Nul ne le sait car qui vivra verra. Dans ce récit, Pierre Léauté chatouille un sujet qui fait toujours débat en Bretagne, à savoir son indépendance. En s'appuyant sur la fierté et le courage d'un peuple, il lui redessine habilement un autre destin qui s'écrit au son des canons et d'un abordage tout en panache. 

26/10/2022

Gwen Geddes, Le Cauchemar de Mortimer Sax, éditions 1115

Gwen Geddes, Le Cauchemar de Mortimer Sax, éditions 1115

Fascinée par le fantastique et sensible aux textes de H.P. Lovecraft et d'Edgar Allan Poe, Gwen Geddes s'est donc naturellement tournée vers l'écriture d'histoires étranges. 

Après Jack in the box, elle signe avec Le Cauchemar de Mortimer Sax, une autre novella aux éditions 1115. 

Lu dans le cadre d'un partenariat avec les éditions 1115, je les remercie pour l'envoi surprise de ce service de presse qui me donne l'occasion de découvrir cette signature de l'Imaginaire. 

Fraîchement débarqué au Kraft, Mortimer Sax compte bien s'illustrer comme prestidigitateur. Si dans sa vie personnelle, Mortimer est un homme réservé et peu sûr de lui, lorsqu'il monte sur les planches, c'est un tout autre homme qui fait face au public. Admirateur du célèbre illusionniste Balthazar, Mortimer rêve d'égaler son idole. Or, une étrange découverte faite dans sa chambre, celle-la même qu'occupait le grand Balthazar en son temps, va lui offrir une opportunité difficilement refusable. Mais peut-il réaliser son rêve à n'importe quel prix ? 

Dans Le Cauchemar de Mortimer Sax, Gwen Geddes nous ouvre les portes du monde mystérieux du cabaret où règnent illusions, paillette et magie. Aussi, le Kraft nous apparaît comme le cadre d'action idéal pour laisser filtrer cette histoire brouillant la frontière entre chimère et réalité. 

Au fil des pages de cette novella, on pénètre lentement dans un fantastique qui se teinte progressivement de notes horrifiques. En effet, en quelques lignes, l'autrice pose une ambiance inquiétante et intrigante qui se manifeste notamment par cette entité maléfique dont l'ombre plane sur le narrateur. Or, en soulevant bien des questions quant à son origine et ses motivations, son existence captive le lecteur qui ne demande qu'à voir lever le voile de mystère entourant cette entité. Des auteurs qui ont marqué la littérature du XIXe siècle, j'y vois dans ce texte quelques clins d’œil, notamment au Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Shelley. Quelque part, cette novella est un hommage au fantastique dans sa dimension originelle. 

A travers son personnage principal, Gwen Geddes revisite la figure de l'antihéros car par sa timidité presque maladive et sa réserve naturelle, Mortimer Sax n'incarne pas vraiment l'image du magicien qui assure le show. Or justement, ici, il est intéressant de suivre l'évolution que l'autrice va lui donner. En effet, en même temps qu'il prend confiance en lui, il prend une véritable épaisseur et s'impose peu à peu à l'histoire comme au spectacle. Ce pouvoir qui lui est conféré au début de l'aventure va le transfigurer sans pour autant l'aveugler complètement. Malgré son désir de faire ses preuves, de plaire aux autres et notamment à la gente féminine ou de ressembler à son idole, Mortimer a un sursaut de conscience lorsque la situation va l'exiger.  

08/10/2019

Lionel Davoust, Contes Hybrides, Les Editions Mille Cent Quinze

Il n'y a pas de plus grand plaisir pour un blogueur que d'être sollicité par un auteur, d'autant plus si ce dernier est un grand  nom des littératures de l'Imaginaire. Je remercie donc Lionel Davoust, rencontré à l'occasion de la dernière édition de Cidre et Dragon, de l'intérêt qu'il porte à Fantasy à la Carte ainsi que les éditions 1115 pour l'envoi de ce service de presse. 

Contes Hybrides est donc son dernier ouvrage publié. Avec ce nouveau recueil, composé de trois novellas, notre auteur repousse encore plus loin les frontières de l'Imaginaire. Il explore autant, ici, les futurs fantasmés de l'humanité qu'il part en quête de merveilleux. Deux histoires sont orientées fantasy, une davantage science-fiction. 

"Le Sang du Large" ouvre cette courte anthologie sur un monde prosaïque dans lequel vit un auteur à succès désabusé dont l'inspiration a foutu le camp. Lui qui a toujours cherché la magie, il semble avoir perdu l'étincelle, jusqu'au jour où l'impensable survient... Derrière la trivialité du syndrome de la page blanche de l'écrivain, Lionel Davoust fait jaillir l'émerveillement. En évoquant un sujet qui le touche de très près, en tant qu'auteur, il réussit à nous ouvrir de nouvelles perspectives sur notre environnement. C'est sa manière à lui de nous faire appréhender le monde de manière différente. 

Pour "Point de Sauvegarde", il faut imaginer un futur proche dans lequel la technologie a fait évoluer l'espèce humaine. L'armée compte dans ses rangs des cyborgs, mi-hommes mi-robots, autrement dit des soldats surpuissants qui, même s'ils représentent une prouesse technologique, ils n'en demeurent pas moins des êtres dangereux qu'il est difficile d'abattre. N'est-ce pas effrayant ? Avouez que l'imagination délirante de Lionel Davoust a de quoi donner quelques suées, car après tout, ne dit-on pas que les auteurs de science-fiction sont des visionnaires ? 

Mais laissons derrière nous ces expériences "Secret-Défense" de l'armée pour repartir en féerie avec "Bienvenue à Magicland". L'auteur puise à nouveau dans le bestiaire merveilleux en donnant le premier rôle aux licornes, ces créatures légendaires à corne unique. Dans cette novella, elles sont l'attraction principale d'un parc animalier. Les voici donc devenues des bêtes de foire dans un monde où l'humanité a disparu pour laisser la place aux trolls. Ecrit comme un signal d'alarme quant à la surexploitation du monde animal et de la nature en général, Lionel Davoust continue sur sa lignée de rédiger des textes qui poussent au questionnement. 

Fidèle à lui-même, l'auteur nous délivre donc trois nouvelles superbement écrites qui nous entraînent dans de fantasques explorations. 

Suivant la devise de la maison d'édition, qui se veut, "une agence de voyages littéraires", Contes Hybrides se conforme parfaitement à cette ligne éditoriale en nous offrant un intermède des plus dépaysant. 

Fantasy à la Carte


Retrouvez sur le blog mes avis sur Port d'Âmes, La Messagère du Ciel et Les Questions Dangereuses.
Lionel Davoust
Contes Hybrides
Editions Mille Cent Quinze
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