L'influence du "gaming" à la littérature

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27/09/2015

Laurell K. Hamilton, Sang Noir, Anita Blake, tome 16, éditions Milady

Que seriez-vous prêt à faire par amitié? Voilà une question que vous avez pu déjà vous poser ? Alors qu’en est-il ?

Pour Anita Blake, elle, lorsque Jason lui demande si elle peut lui rendre un immense service, c’est presque avec étonnement qu’elle accepte sans rechigner. Et pourtant, jouer la fausse petite-amie et accessoirement mentir, ce n’est vraiment pas son truc. Seulement voilà, Jason est son ami et elle va vite se rendre compte qu’elle y est très attachée. 

Le père de Jason est en phase terminale d’un cancer, il ne lui reste que peu de temps à vivre. Alors sous les supplications de sa mère, Jason n’a pas d’autre choix que de courir une dernière fois au chevet de son tyran de paternel. Réticent, Jason l’est assurément. Pourquoi ? Parce que depuis que son père s’est mis dans la tête qu’il était homosexuel, il l’a toujours mal traité jusqu’à en devenir violent. Et même si Jason a passé son adolescence à essayer de prouver le contraire à ses parents, il n’a jamais réussi tout à fait à les convaincre. C’est pour cette raison qu’il demande à Anita de se faire passer pour sa petite amie afin que son père parte en paix. Seulement les événements ne s’enchaînent pas toujours comme on le veut. A peine arrivés, les catastrophes pour nos deux amis vont se succéder à une vitesse pour le moins ahurissante. Même si Anita sentait bien les prémices d’un désastre annoncé en acceptant de participer à une telle mascarade, elle ne peut s’empêcher d’y plonger bille en tête.

Avec sa verve habituelle, Laurell K. Hamilton donne à son seizième tome une dimension plus introspective. Ici, il ne sera pas question d’enquête menée à tambours battants comme sait le faire le marshal Anita Blake, mais plutôt d’aborder des thèmes forts et finalement très humains tels l’amitié, la fidélité, la sincérité et même l’amour. En effet, à travers le maelstrom d’émotions de son héroïne, l’auteure explore la mince frontière qui sépare certains sentiment, la haine et l’amour, l’amitié et l’amour ou encore le sexe et l’amour. Vous l’aurez compris, l’amour est la base de son cycle Une aventure d’Anita Blake, tueuse de vampires. Elle en rappelle l’importance et surtout ses fluctuations car finalement rien n’est définitif et tout est à faire.

Fantasy à la carte

19/09/2015

Pierre Pevel, Le Chevalier, Haut-Royaume, tome 1

Pierre Pevel, Le Chevalier, tome 1, Haut-Royaume, éditions Bragelonne

Imaginez une île, même moins qu’une île, un rocher battu par les vents, assiégé de toutes parts par des vagues implacables. La solitude, la désolation y règnent. Un lieu effroyable dont l’évocation du simple nom fait trembler chaque habitant du Haut-Royaume. Dalroth, une prison sous l’emprise d’un mal terrible, d’une noirceur absolue, l’Obscure. Et c’est ici qu’est enfermé Lorn Askarian. Injustement condamné pour trahison il y a trois ans, le jeune homme croupit dans ces geôles de l’oubli.

Gracié par le Haut-Roi lui-même, c’est dans un triste état, affaibli, amaigri, rongé par l’Obscure tel un fantôme que le prince Aldaran, fils du Haut-Roi et ami de Lorn le retrouve. Pourquoi cette libération après trois longues années ? Lorn se le demande. Mais, l’avenir s’annonce encore plus surprenant lorsque le roi Erklant le nomme premier chevalier du Trône d’Onyx. Par ce geste, le souverain souhaite rétablir la garde d’Onyx afin de redorer le blason du Haut-Royaume.

Sur fond de complots, de dissensions politiques, de diplomatie biaisée, Pierre Pevel conte surtout la destinée extraordinaire d’un héros solitaire et mystérieux.

L’auteur qui nous avait habitués à réécrire l’Histoire sous la forme de récits envolés d’uchronie de fantasy, crée avec Haut-Royaume une totale surprise.

En effet, c’est un cycle unique et original d’heroic fantasy que nous livre ici Pierre Pevel. Une grande épopée même où le souffle de l’aventure nous tient en suspense jusqu’à l’épilogue sans pour autant être pleinement rassasié de cette histoire et de ses héros. Le charme de la plume de Pierre Pevel est encore une fois à l’œuvre surtout qu’il distille des éléments de réponse à son intrigue avec une telle parcimonie que même lorsque l’on croit connaître les tenants et les aboutissants de son histoire, on est trompés. En un mot, l’auteur nous tient entre ses lignes et on n’attend qu’une chose, qu’il nous délivre de notre supplice.


PS : attention si vous ouvrez Le Chevalier, vous n’aurez pas d’autre choix que de le lire d’une traite sans même pouvoir reprendre votre souffle tellement l’intrigue est prenante.

Fantasy à la carte

A lire sur le blog, mon avis sur le tome 2, L'Héritier et le tome 3, Le Roi. 
Informations

Le Chevalier
Tome 1
Haut-Royaume
978-2-8112-1403-6
576 pages
Editions Bragelonne

13/09/2015

Robin Hobb, Le puits d’argent, Les cités des anciens, tome 8

Le puits d’argent est le huitième tome qui vient clore magistralement cette saga des cités des anciens. Ce livre se présente comme le roman de tous les dangers pour nos héros. Le temps est venu pour les dragons de mettre un terme à la menace chalcédienne. Leur but, raser le palais ducal et bien entendu tuer le duc, car on ne s’en prend pas impunément aux dragons. Et il est temps pour ces terrifiantes créatures ailées de faire passer le message. Lourdement harnachés, certains seront chevauchés par leurs Anciens, tous s’engagent dans un vol à la finalité incertaine. Hormis que l’affrontement est proche et qu’il sera venimeux et sanglant. 

Avec cet ultime tome, Robin Hobb nous offre un final spectaculaire. Les dragons y déploient toute leur majesté et avec eux, la fantasy
hobbienne prend tout son sens. Mais Le puits d’argent, c’est aussi l’occasion pour l’autrice de sceller un lien très fort avec son autre cycle fantasy des Aventuriers de la mer. En effet, les Vestrit et les Khuprus associés à la célèbre dragonne Tintaglia vont encore jouer un rôle majeur dans cette bataille contre Chalcède.

D’ailleurs, Robin Hobb a choisi de refermer son histoire sur une note intéressante concernant Tintaglia elle-même mais avec cette autrice, qui peut savoir si cela restera un point final ou non !

Fantasy à la carte

06/09/2015

Robin Hobb, Le vol des dragons, Les cités des anciens, tome 7

Pour le septième opus de son cycle, Robin Hobb a choisi un titre évocateur : Le vol des dragons. Avant même d’ouvrir le livre, on sait que celui-ci sera un tournant dans l’histoire de nos héros ailés. Aux dernières nouvelles, seules Gringalette et Sintara maîtrisaient le vol. Or, cet état n’est pas pour plaire à tout le monde, et les autres dragons vont mettre les bouchées doubles afin de s’envoler à leur tour. Et peu à peu, ils y réussissent pour le plus grand ravissement de leurs gardiens. Ainsi, en traversant le fleuve, ils peuvent rejoindre la cité et ses fameux bains d’eau chaude si revigorants. Grâce à eux, ils vont pouvoir achever leur croissance et accumuler force et énergie. Alors que les dragons s’émancipent peu à peu des humains, leurs gardiens s’assignent une nouvelle mission, celle de comprendre Kelsingra afin de lui faire retrouver tout son faste.

Quant au Mataf et au capitaine Leftrin, ils sont de retour à la cité après un voyage éprouvant. Ils y débarquent avec des caisses de provisions, ainsi que des passagers hors-normes. Le couple d’Anciens Reyn et Malta Khuprus s’est joint à l’expédition dans l’espoir de sauver leur fils malformé. Seulement, leur espoir pourrait être déçue. Une arrivée qui, dans tous les cas, risque de créer l’émoi dans les rangs des gardiens.

Néanmoins, le Mataf n’est pas venu seul. Bien malgré lui, il a été pris en chasse par des navires chalcédiens dont les occupants ont des visées non honorables. Avec eux, c’est un grand danger qui s’annonce et menace les dragons et leurs gardiens. Animés par la cupidité et le profit, ces Chalcédiens se présentent comme de redoutables adversaires. On dirait bien que personne ne va être épargné dans la guerre qui se profile à l’horizon, pas même Alise qui risque d’avoir une mauvaise surprise.

Avec Le vol des dragons, Robin Hobb accélère le rythme de son intrigue. Kelsingra reprend vie et les serpents sont devenus de vrais dragons de plus en plus puissants. Les Anciens sont de retour et avec eux, la magie ancestrale renaît. Un avant dernier tome qui présente les signes avant-coureur de la fin des aventures avec le pressentiment que quelque-chose d’irrémédiable va se passer. L’affrontement est aux portes de Kelsingra et le temps est venu pour elle, à travers ses nouveaux habitants, de s’affirmer ou de disparaître à jamais.

Fantasy à la carte