L'Appel des grands cors est le troisième volet qui vient mettre un point final à l'époustouflante saga de Thibaud Latil-Nicolas.
D'un one shot, ce récit est devenu une trilogie dont chaque tome était attendu par ses lecteurs avec beaucoup de fébrilité. L'impétuosité de cette nouvelle plume de l'Imaginaire y est pour beaucoup car elle nous emporte avec une grande fluidité dans une aventure tumultueuse et captivante.
Pour un premier cycle, Thibaud Latil-Nicolas a tapé juste et s'est ménagé une entrée en grande pompe dans les littératures de l'Imaginaire.
Personnellement, ce troisième tome, je l'attendais avec impatience, alors je remercie très chaleureusement Estelle Hamelin et les éditions Mnémos pour ce très plaisant partenariat.
Dans L'Appel des grands cors, le Bleu-Royaume est tombé sous le joug de l'Enochdil qui a pris l'ascendant sur le jeune roi, Téobane. Reléguant la menace des mélampyges à une simple chimère, Juxs, à la tête d'une puissante armée, espère marcher sur ses voisins pour arrêter les chevauche-brumes et étendre, par la même occasion, le culte d'Enoch. Du côté des chevauche-brumes, ils se sont rapprochés des autres puissants pour les aider à vaincre tous les périls qui les menacent. Or, pendant que les peuples se déchirent, un danger plus grand encore est sur le point de s'abattre sur eux. Celui-ci est constitué de brumes et rien ne semble pouvoir l'arrêter. Sauf peut-être le dernier mage qui a échappé à l'aveuglement religieux mais encore faut-il qu'il atteigne son but ? Rien n'est moins certain au vu du nombre d'ennemis toujours plus importants qui croisent sa route.
L'Appel des grands cors conclut de manière magistrale cette saga de fantasy épique. Avec ce tome, Thibaud Latil-Nicolas réunit tous les ingrédients inhérents aux grandes épopées héroïques.
Après avoir fait connaissance avec les personnages tout en prenant conscience de la menace dans Chevauche-brumes, puis avoir goûté aux nombreuses intrigues d'un homme d'Eglise ambitieux dans Les Flots sombres, le temps est venu avec L'Appel des grands cors de voir les camps s'entrechoquer. L'heure de la grande bataille a sonné et le spectacle promet d'être grandiose et meurtrier.
Pour ce final, la plume de Thibaud Latil-Nicolas se fait héroïque et virevoltante. Il nous narre sans aucune fausse note des scènes de combats incroyablement réalistes. On est emportés avec une grande virtuosité au cœur de la bataille, on tremble pour ces héros auxquels on s'est attachés au fil des romans. Le suspense est à son comble, la tension, insoutenable. Les ennemis tombent autant que les alliés. Très vite, on ne sait plus où donner de la tête et on tourne les pages de plus en plus rapidement sans pouvoir se détacher de ce récit très immersif.
La puissance de ce cycle réside également dans cette multitude d'intrigues que l'auteur a imaginées. Le volte-face de certains personnages fait changer la direction de l'histoire et nous laisse subjugués devant ces revirements inattendus.
Thibaud Latil-Nicolas excelle aussi bien en fin tacticien qu'en impitoyable comploteur.
En outre, que dire de ses personnages. Il y en a tant que tous les lecteurs s'y retrouvent. Si on a passé pas mal de temps en compagnie de cette bande hétéroclite de mercenaires au début du cycle, les autres tomes ont laissé la place à d'autres figures, notamment féminines. Ainsi, on part à la rencontre des clans Doryactes présidés par des femmes. Toutes guerrières et toutes puissantes, elles font montre d'un courage et d'une force exceptionnelle dans ce dernier volet. Autre femme qui fait beaucoup parler d'elle, c'est Emélia, la baronne héritière de Ferbourg qui, malgré son handicap, participe activement à la campagne, quitte à se mettre en première ligne pour redonner du courage aux soldats. Beaucoup des héros de Thibaud Latil-Nicolas évoluent au cours de l'histoire. C'est le cas de Téobane. Influençable et faible du fait de son jeune âge, il mûrit en plein cœur de la bataille et prend de l'assurance pour enfin tenir tête à l'absurdité qui lui dictait jusque-là sa conduite. Enfin, d'autres protagonistes empruntent des chemins étonnants comme ces chevauche-brumes qui choisissent, à l'image de Franc-Caquet, de rentrer dans le rang en devenant un moine pénitent qui a fait vœu d'aider son prochain.
C'est donc un cycle riche à plus d'un titre, autant pour ses personnages que pour la multitudes d'histoire narrées.
Avec sa trilogie, Thibaud Latil-Nicolas nous offre un premier cycle d'une grand maturité incroyablement immersif.
Après une entrée si remarquée, on lui souhaite de poursuivre sa carrière d'écrivain et de continuer à nous enchanter avec son imaginaire si foisonnant.
Fantasy à la Carte
A lire sur le blog mes avis sur Chevauche-brumes et Les Flots sombres.
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Sur la blogosphère, lisez les avis de L'Ours Inculte, Ogrimoire et de Yuyine.
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