L'influence du "gaming" à la littérature

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15/11/2015

Le phénomène Twilight

C’est en 2008 que l’adaptation du premier opus de la célèbre saga Twilight de Stephenie Meyer voit le jour. Près de 3 729 653 Français se pressent pour voir leurs héros prendre vie à l’écran. Pour rappel Fascination (le premier tome) raconte le destin d’une adolescente de 17 ans prénommée Isabella Swan. Alors qu’elle habitait avec sa mère et son beau-père à Phenix, Bella est contrainte de retourner vivre quelques temps chez son père dans cette toute petite ville humide de Forks. Dure pour notre adolescente habituée aux grosses chaleurs et à l’animation des grandes villes. Pas facile non plus en cours d’année de se fondre dans le décor d’un nouveau lycée, de se faire des amis, et tout simplement de s’intégrer. Tout va changer lorsqu’elle fait la connaissance de cet étrange et irrésistible camarade de classe : le beau, l’insondable Edward Cullen. A partir de cet instant, va se jouer un incessant balai d’attirance et de répulsion entre les deux adolescents. Quel étrange jeune homme dont l’humeur changeant semble parfaitement s’accorder avec ses iris qui virent d’une couleur à l’autre. Pourquoi la déteste-il autant et se retrouve pourtant toujours sur son chemin là où elle ne l’attend pas ? Il l’intrigue autant qu’il la fascine. Alors pour mieux le comprendre, elle va mener une enquête qui va la conduire dans un monde étrange, surréaliste mais aussi lui faire vivre les plus grands dangers. Une saga de bit-lit qui créé l’événement dès sa sortie dans les librairies aussi bien aux Etats-Unis qu’en France. Ainsi, les éditions Hachette en publie 100 000 exemplaires qui se vendent en deux jours. Un succès qui est sans doute le fruit d’une campagne promotionnelle exceptionnelle. Au final les quatre romans de Stephenie Meyer se vendront à plus de 18 000 000 d’exemplaires dans pas moins de 37 pays. Des chiffres impressionnants qui ne pouvaient que conduire à une adaptation cinématographique. 

Twilight, c’est cinq films réalisés par quatre réalisateurs différents. Le premier chapitre est donc réalisé par Catherine Hardwicke en 2008, le second par Chris Weitz en 2009, le troisième par David Slade en 2010 et les deux derniers puisque Révélation est adaptée en deux films par Bill Condon entre 2010 et 2011. Autant de réalisateurs qui montrent l’ampleur de la tâche. 

Mais Twilight, c’est aussi une pléiade d’acteurs qui ont su apporter, grâce à leurs jeux, toute la mesure à ces films. Robert Pattinson incarne tellement bien Edward Cullen qu’il crève l’écran. C’est toute une génération d’adolescentes et de femmes adultes qui sont fascinées par le bellâtre. Quel amour il fait transparaître dans son regard lorsque ses yeux se posent sur sa partenaire Kristen Stewart (Bella Swan). Qui n’a pas ressenti le frisson en le regardant se mouvoir auprès d’elle ? On sent complètement sa souffrance, sa douleur car aimer, c’est aussi souffrir, se languir, avoir peur. Peur de perdre l’autre de toutes les manières possibles. Il est totalement consumé par son amour. Robert Pattinson est réellement habité par son personnage et nous avec lui. 

Autre tête d’affiche dont l’évolution est sacrément remarquable est Taylor Lautner alias Jacob Black. L’acteur semble grandir en même temps que son personnage. Autant au début de l’histoire il a un petit rôle d’adolescent timide et effacé, autant au fur et à mesure des livres comme des films, Taylor Lautner prend de l’importance. Il s’affirme à l’écran comme son personnage dans la vie de Bella. Le second film est un tremplin pour lui car il lui permet d’occuper le devant de la scène. Il se coupe les cheveux, prend du muscle et devient un homme. Taylor Lautner est chaud comme la braise à l’image du loup-garou qu’il incarne. Le petit plus qu’il apporte, c’est cette touche d’humour qui allège l’ambiance. Il a ces petites répliques qui ne manquent pas de piment et qui le rendent si attachant. Alors qu’Edward est froid et grave, Jacob est chaud et amusant. Un contraste saisissant qui nous pousse à nous demander pour qui Bella va-t-elle craquer au final ?

Du côté des seconds rôles, il y a certains acteurs à citer car leur performance est toute aussi brillante. C’est le cas de Peter Facinelli qui incarne le docteur Carlisle Cullen, le père adoptif des enfants Cullen. Il a une vraie présence à l’écran qui lui permet de se couler avec brio dans sa fonction de chef de famille mais aussi de médecin respectable. Carlisle est celui qui va canaliser toute sa tribu. Il est une véritable référence. Apaisant aussi bien pour les humains que pour les vampires, finalement. 
Le couple Alice / Jasper joué par Ashley Greene et Jackson Rathbone est sans doute le plus aimé après celui formé par Bella et Edward. Pourquoi ? Peut-être parce que Ashley Greene y incarne une Alice si pétillante qu’on ne peut que l’adorer et ce dès ses premières apparitions dans les films. Quant à Jackson Rathbone, on apprend à le connaître dans le troisième opus. Alors que les deux premiers films nous avaient donné l’impression d’avoir à faire à un vampire effacé et incontrôlable, la suite de la saga va nous démontrer que c’est un sacré personnage au lourd passé. Jackson a su donner de l’épaisseur à son personnage. Il nous le rend finalement très envoûtant. Et quel tandem merveilleux il forme avec sa partenaire. Ashley y incarne pleinement sa rédemption. Elle est son paradis perdu et retrouvé. 
Autre vampire à évoquer dont l’évolution est radicale est Rosalie interprétée par Nikki Reed. Elle a su rendre son personnage si détestable dans les premiers films, et puis nous faire changer le regard que l’on a sur elle en une femme très touchante. 
Enfin, Billy Burke qui joue le père de Bella. Un rôle à sa mesure. Celui d’un père aimant et paumé. Taciturne comme un homme peut l’être au début de l’histoire, et dépassé par les amours compliqués de son adolescente de fille, Billy Burke y est bouleversant au fil des films jusqu’à atteindre son paroxysme d’émotions dans le dernier chapitre. 

Bien entendu, il ne faut pas oublier le clan des Volturi qui représente la menace ultime pesant sur les Cullen et leur entourage. Ils sont la représentation du véritable vampire, à savoir une créature froide, imprévisible, dangereuse, assoiffée de sang tout simplement. Les deux Volturi les plus marquants sont bien évidemment Aro, alias Michael Sheen et Jane qui n'est autre que Dakota Fanning. Lui a l'air si fantasque, si léger que l'on pourrait le sous-estimer. Et pourtant, lorsque l'on croise le regard hanté de Michael Sheen, on sent la peur s'insinuer en nous, quelle folie l'habite. Quant à Dakota Fanning, une vraie poupée de porcelaine mais ne vous y trompez pas, elle est sans doute la Volturi la plus dangereuse. La présence de ce clan, c'est aussi le moyen pour les réalisateurs d'offrir aux spectateurs de sacrées belles scènes de combats car les vampires de Stephenie Meyer se brisent comme de la glace. 

Twilight, c’est donc aussi de sacrés effets spéciaux comme les scènes où les immenses loups-garous apparaissent et particulièrement cette transformation de l’humain en animal. Tout simplement décoiffant. Ceux-ci sont réalisés par Tippet Studio. Entre le second et le cinquième chapitre, on passe de quatre à seize loups. Ce qui est pour le moins impressionnant et demande un sacré travail. La vitesse de déplacement des vampires est également prodigieuse. Sans parler des scènes de combats entre toutes ces créatures surnaturelles qui sont vraiment spectaculaires. Le tout mis en relief avec une fameuse playlist, d’ailleurs. 



Finalement Twilight demeure un phénomène cinématographique avec son box-office français qui a cartonné à plus de 18 000 000 entrées pour les cinq volets. Comme quoi les premiers émois adolescents, la découverte de l’autre, l’acceptation de la différence et la rencontre avec l’amour vrai et pur sont des thèmes qui ont encore de beaux jours devant eux au cinéma comme en littérature.


Fantasy à la carte

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