Orson Scott Card, Le Septième Fils, tome 1,
Les Chroniques d'Alvin Le Faiseur,
éditions L'Atalante
Une oeuvre incontournable que les éditions L'Atalante ont décidé de réactualiser en la rééditant dans une nouvelle version. Ainsi, Le Septième Fils vient juste de reparaître. Je remercie d'ailleurs Emma de m'en avoir proposer la lecture.
Un premier tome qui nous plonge dans le quotidien d'une famille de colons cherchant à s'établir en Amérique. L'histoire débute par leur traversée mouvementée d'une rivière qui entraîne la perte du fils aîné et met en péril la naissance du septième. Or, justement, ce septième fils né d'un septième fils, prénommé comme son père, Alvin, n'est pas un enfant comme les autres, naissance exceptionnelle oblige ! Après tout, même la nature s'est opposée à sa venue. Il semble donc prédestiné à faire de grandes choses. Doté de pouvoirs, il saura sans aucun doute les maîtriser avec le temps. Ainsi, des forces sont à l'oeuvre autour de lui. Il suscite bien des attentions et pas toujours de personnes très recommandables. Finalement, tout le monde s'interroge sur son existence et nul ne sait encore si le bien ou le malin l'habite. Pour le savoir, il faudra donc lire tous les tomes de ce cycle.
Les Chroniques d'Alvin le Faiseur est un récit uchronique qui se déroule au temps de l'émergence des Etats-Unis d'Amérique. Orson Scott Card a pris un grand soin dans les descriptions de la vie des colons de l'époque et notamment dans leur cohabitation avec les Indiens et les autres populations immigrées. Ainsi, Hollandais, Anglais, Scandinaves ou encore Allemands se côtoient dans une entente relative. La vie de ces familles est modeste et se résume souvent à la simple survie. Des communautés s'organisent autour du commerce et des lieux de culte. L'auteur met bien en exergue ici cette économie du troc qui assure la subsistance des populations nouvellement installées, ainsi que l'importance de construire des églises pour la prière et la communion. Il donne ainsi à son texte une grande pertinence faisant revivre une période importante dans l'Histoire des Etats-Unis.
Pour apporter la touche de merveilleux, il s'est tout simplement appuyé sur la magie traditionnelle pratiquée par les pionniers américains. Nourrie par les superstitions et les diverses croyances, la magie prend des visages bien différents dans ce premier volet. Ange et démon se disputent souvent la vedette de ce livre.
Au-delà de la théologie et de la spiritualité qui tiennent à cœur l'auteur, il aime aussi donner la primeur à de jeunes héros. Cela lui permet de se tourner vers le roman d'initiation qui mise beaucoup sur la quête d'apprentissage, inhérente au passage de l'enfance à l'âge adulte. Ainsi, on imagine sans mal tous les prodiges que le jeune Alvin va réaliser au fur et à mesure du récit.
La fantasy d'Orson Scott Card prend forme par petites touches, déposées ici ou là, au gré de ses envies. Elle génère au même titre que son personnage principal beaucoup de fascination.
J'ai été conquise dès les premières lignes, ce roman est passionnant et plein d'émotions. Il évoque la condition de ces pionniers en quête d'eldorado mais aussi et surtout donne la parole à une famille rude et aimante. Grâce à la traduction de Patrick Couton qui a su trouver le bon patois donnant à ce cycle une ambiance très particulière, on prend un réel plaisir à s'y immerger et on le quitte à regret.
Fantasy à la Carte
A lire aussi sur le blog mes avis sur Le Prophète Rouge, L'Apprenti et Le Compagnon.
Informations
Orson Scott Card
Le Septième Fils
Tome 1
Les Chroniques d'Alvin le Faiseur
9791036000379
288 pages
Editions L'Atalante
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