27/03/2016

Nathalie Dau, Source des tempêtes, Le Livre de L'Énigme, tome 1

Avec son nouveau cycle du Livre de L’Enigme, Nathalie Dau nous propose tout simplement une fantasy originelle dans laquelle la magie retrouve son sens premier.

Elle s’attache aux pas de deux frères dont le destin exceptionnel a été prophétisé il y a fort longtemps dans un texte ancien et proscrit, celui de L’Enigme.

Sous forme de mémoires, Nathalie Dau nous raconte l’histoire émouvante de Cerdric Tirbald né Asulen, un jeune garçon rejeté par sa mère dont le seul crime est d’avoir un mage brûlé pour père. Lorsque Cerdric découvre la vérité sur ses origines et surtout lorsqu’il apprend que son père est toujours en vie, il ne peut s’empêcher de courir le retrouver en dépit des risques encourus.

Un voyage initiatique qui lui révélera bien des choses sur lui, sur ses racines, sur sa destinée. Une aventure qui s’ouvrira sur une autre plus décisive encore.

Propre à la fantasy, ici il sera question d’une grande quête pour accomplir une vieille prophétie. Une épopée menée par deux héros hors du commun et inattendus, deux êtres que tout semble opposer mais qui sont pourtant frères et dont la force de leurs liens pourrait bien être le seul salut qui leur permettra de gagner le combat dans cette lutte contre les forces occultes.

C’est un univers riche, merveilleux que nous dépeint Nathalie Dau où les fées, les Rives et plus particulièrement les Sylianes jouent un rôle majeur. Comment résister à ces êtres aux pouvoirs si ensorcelants ?

On se laisse si facilement happé par cette aventure que la grandeur des personnages n’y est sans doute pas pour rien. Ils sont si attachants, si poignants. Comment ne pas tomber sous le charme de ces deux frères à la relation si fusionnelle ? Comment ne pas boire chaque mot écrit par Nathalie Dau et être transcendé par cette extraordinaire aventure ?

Source des tempêtes, c’est le premier tome d’un joli coup de cœur pour une fantasy mystique et sombre si passionnante dont il est d’ailleurs difficile de se détacher même arrivé au dernier chapitre du premier livre.

En éditant Le Livre de L’Enigme, Les Moutons Électriques apportent une vraie pépite en matière de fantasy à leur collection « La bibliothèque voltaïque ». C’est donc pour moi un livre magnifique au format atypique d’un grand récit de fantasy française qu’il faut lire sans plus tarder. 

Fantasy à la carte

20/03/2016

Le Dixième Royaume : entrer dans le royaume des merveilles

Le Dixième Royaume est une mini-série adaptée du roman éponyme de Kristine Kathryn Rusch et Dean Weasley Smith dont le titre original et complet est The 10th Kingdom : do you believe in magic ? Ce sont David Carson et Herbert Wise qui sont chargés de réaliser les cinq épisodes de 84 minutes. Elle est d’abord diffusée aux Etats-Unis du 27 février au 2 mars 2000, puis en France du 22 décembre 2000 au 12 janvier 2001. 

Dans cette série, les contes imaginés par Jacob et Wilhelm Grimm servent encore de trame au scénario. En effet, ici les histoires des frères Grimm ne sont pas de simples fables mais se révèlent être notre passé. Les héros de ces contes sont des hommes et des femmes qui ont réellement existé à l’image de Blanche-Neige qui fut une très grande reine. L’intrigue démarre au moment où la couronne de l’un des neuf royaumes doit revenir au petit-fils de Blanche-Neige, Wendell. Bien entendu la méchante Reine, belle-mère de Blanche-Neige qui orchestra il y a fort longtemps son assassinat, se soulève contre ce couronnement. Pour ce faire, elle fomente avec la complicité de trolls, un complot visant à transformer le prince Wendell en chien. Mais le prince devenu un canidé réussit à s’échapper in-extremis en plongeant à travers un miroir magique qui le conduit en plein Central Park à New York. C’est là-bas qu’il croise la route d’une jeune femme, Virginia qui vit avec son père à Manhattan. La jeune serveuse comprend très vite que des choses étranges sont en train de se passer depuis l’intrusion de ce golden retriever. D’ailleurs, elle n’en croit pas ses yeux lorsque des trolls qui semblent tout droit sortis des studios Universal, s’en prennent à son nouvel ami à quatre pattes. Et les évènements empirent lorsqu’elle découvre que son père est accusé de braquage de banque. En effet, suite à son vœu de devenir riche grâce à un haricot magique, une valise de billets est magiquement apparue dans leur placard. Ni une, ni deux, les voilà obligés de se sauver pour échapper à la police. Dans une course effrénée à travers Central Park, le père et la fille suivent le chien qui les entraîne à travers ce fameux miroir. Passés les premiers instants de désorientation, ils espèrent retourner chez eux dans la foulée sauf que le portail magique s’est refermé. Le seul choix qui s’offre à eux est de s’aventurer dans ce royaume inconnu. Au fil de leurs aventures, ils vont finir par découvrir la vraie identité de ce chien et choisissent d’aider le prince à retrouver sa forme humaine et à sauver le royaume des griffes de la méchante reine. Ainsi commence l’histoire du Dixième Royaume.

Le choix d’un tel synopsis classe cette série directement dans la catégorie fantasy où le merveilleux s’épanouit magistralement. Cela ne pouvait qu’enchanter le cœur des spectateurs renforcé par l'option d’une première diffusion française au moment des fêtes de Noël. 
Par ailleurs, une remarquable distribution vient également donner du poids à la série. Parmi les prestigieuses têtes d'affiches, on peut citer Scott Cohen qui s’avère être un vrai change-peau pour son rôle en incarnant le parfait loup garou rusé, Ed O’Neill qui joue ici merveilleusement bien le troll ou encore une Dianne Wiest, absolument divine dans son statut de reine cruelle. Bien évidemment la jeune Kimberly Williams, avec ses dix années de carrière à l’époque, fut un choix judicieux comme héroïne courageuse. Elle y est réellement très attachante. Le casting est donc riche, et les costumes, le maquillage des acteurs sont suffisamment impressionnants pour donner du réalisme à ces êtres sortis de l’imaginaire farfelu des frères Grimm. Les scénaristes ont su se nourrir des contes pour proposer une intrigue cohérente dans laquelle le spectateur se laisse entraîner d’un bout à l’autre de l’histoire sans s’essouffler. 

En somme cette série est une véritable bouffée d’oxygène avec un scénario qui a su mêler action, merveilleux et humour pour produire des films suffisamment captivants pour nous faire complètement oublier notre quotidien.

Fantasy à la carte

13/03/2016

Oliver Bowden, Révélations, Assassin’s Creed, tome 4


Après toutes ces années Ezio Auditore occupe toujours la place de chef de la Confrérie des Assassins. Sa sagesse et sa force sont restées intactes. Raison pour laquelle il s’est fixé une nouvelle mission, celle de retrouver la bibliothèque d’Altair. L’instant est venu pour laConfrérie de prendre connaissances des derniers secrets de leur ancêtre.


Pour mener à bien sa mission, il se lance dans une nouvelle quête qui se fera en plusieurs étapes. Il commence par mettre le cap sur Maysaf et l’ancienne forteresse de la Confrérie. Son but est ici de la libérer de l’occupation des Templiers afin d’accéder à la bibliothèque. Au final, il va y trouver un livre qui lui servira de guide pour trouver l’emplacement des clés qui lui ouvriront les secrets d’Altaïr. Le livre en main, Ezio s’engage dans un jeu de pistes à travers tout l’empire ottoman.

Néanmoins, il risque de trouver de la résistance sur sa route car l’ombre des Templiers planent toujours. De nouveaux dangers vont donc encore menacer Ezio qui se retrouvera au milieu d’un conflit opposant les deux fils du sultan de l’Empire Ottoman, Selim et Ahmet.

A l'instar du jeu vidéo, ce récit multiplie les scènes d'action et autres combats spectaculaires afin de donner du rythme à l'histoire.

Une ultime aventure pour notre assassin qui, à l’image d’Indiana Jones, va devoir presque enfiler chapeau et lasso pour partir à la recherche des trésors cachés par son aïeul. 

Fantasy à la carte




06/03/2016

Laurell Kaye Hamilton, la reine de l’ombre

L’écrivaine américaine Laurell K. Hamilton est née le 19 février 1963 à Heber Springs dans le Kansas. Dans son enfance, elle est bercée par les contes que lui raconte sa grand-mère et qui vont la marquer profondément comme l’histoire du Squelette Sanglant dont elle reprendra le titre pour l’un de ses romans. Grâce à sa bibliographie riche en romans d’horreur et de fantasy urbaine, sa carrière d’auteure à succès est assise à l’heure d’aujourd’hui. Elle a grandi dans l’Indiana après le divorce de ses parents. Plus tard, elle étudie l’anglais et la biologie au Marion College en Virginie. Puis diplômée, elle part vivre quelques-temps en Californie pour finalement s’installer à Saint Louis, dans le Missouri. Ce sont d’ailleurs deux lieux de prédilection pour faire se dérouler les histoires de ses deux plus grandes sagas littéraires. Elle commence par travailler dans une maison d’édition, la Werrow Corp tout en se mettant elle-même à l’écriture. Ainsi en 1992 paraît son premier roman intitulé NightSeer. Un texte largement influencé par ceux de J.R.R. Tolkien et Robert E. Howard. Dans la même année, elle publie une nouvelle Nightshade pour la série Star Trek.

C’est en 1993 qu’elle s’attelle à Anita Blake et qui compte aujourd’hui vingt-six tomes dont vingt-trois sont pour l’instant traduits en France. Comme le titre de cette série l’indique, il s’agit du destin d’une jeune femme de 24 ans prénommée Anita, vivant à Saint-Louis aux Etats-Unis et occupant le poste de réanimatrice de zombies. Dans ce monde, les créatures de la nuit existent bel et bien et ont pour certaines une présence autorisée et même légale. Anita Blake est chargée de réanimer les morts à la demande des familles moyennant finances afin que celles-ci règlent un différent, ou fassent leur deuil. Mais notre jeune héroïne est également l’exécutrice officielle des vampires qui commettent des crimes. Elle s'est d’ailleurs forgée une sacrée réputation dans le monde de la nuit et bien que très jeune, elle est craint de tous. Ainsi, chaque tome correspond à une aventure que vit la jeune femme.
Son autre importante série littéraire est Merry Gentry qu’elle commence à écrire en 2000 et qui se compose actuellement de neuf tomes. Ici son héroïne est plus âgée de 10 ans et elle vit à Los Angeles pour y exercer le métier de détective privé spécialisé dans le paranormal. Enfin, ceci est sa couverture officielle car Merry est en réalité une princesse Sidhe de haute lignée et la nièce de la reine Andais d’Unseelie. C’est à la mort de son père qu’elle s’enfuit de la cour pour aller se réfugier à Los Angeles. Mais au cours de l’une de ses enquêtes, elle se découvre un pouvoir, celui de « La Main de Chair » qui lui permet d’anéantir ses ennemis. Avec la révélation d’un tel pouvoir, la reine Andais la pourchasse à nouveau mais étonnement pas pour la tuer mais pour lui proposer un marché. La reine lui offre la possibilité de monter sur le trône à la condition de tomber enceinte. Ainsi commence une nouvelle vie pour Meredith qui s’annonce d’ores et déjà pleines de rencontres masculines.
Avec deux cycles majeurs qui se classent clairement en fantasy urbaine et appartient même au sous-genre bit-lit (voir l’article sur Charlaine Harris), il était donc temps à Fantasy à la carte de lui faire une place. Puisque son cycle d’Anita Blake est le plus important, parlons-en de manière plus approfondie. 

Comme toute bonne héroïne de bit-lit qui se respecte, Anita Blake est une humaine qui aspire à la vie la plus normale possible tout en étant confrontée dans son quotidien au surnaturel. Déjà par son travail enfin ses deux emplois puisqu’elle bosse à la fois dans une PME dont le but est de relever les morts et est chargée également d’exécuter les vampires criminels. Voici deux activités paranormales, et pourtant ses conditions de travail sont si proches de l’employé lambda. En effet, elle est sous-payée et est fortement déconsidérée par son patron. Mais comme elle le répète souvent, il faut savoir exploiter ses dons et il s’avère que le sien est d’avoir la capacité de parler aux défunts. Anita est en premier lieu un bourreau de travail comme peut l’être beaucoup d’hommes et de femmes. D’autant qu’il faut ajouter ses loisirs peu orthodoxes d’exécutrice de vampires, on peut dire que les journées d’Anita sont bien remplies et pas si ordinaires que ça. Quand on commence à lire ses aventures, on imagine une fille plutôt bien charpentée pour tenir tête aux assoiffés de sang, néanmoins lorsqu’on découvre Anita pour la première fois, l’étonnement s’empare de notre esprit. Petite brune, menue et juvénile, elle ressemble plus à une étudiante qu’à une tueuse implacable. Mignonne mais sans extravagance, on se sent finalement proche de l’héroïne de Laurell K. Hamilton. Enfin tant qu’elle se tient tranquille car croyez-moi lorsqu’elle se met à dégommer toutes les créatures autour d’elle qui en veulent à sa vie ou à celle de ses proches, vous révisez vite votre jugement à son sujet.

C’est à Saint-Louis que vit Anita Blake à une époque contemporaine à la nôtre. La différence étant ici que les humains vivent aux côtés de créatures surnaturelles. Dans le monde d’Anita Blake, celles-ci sont plus ou moins acceptées voire respectées tant qu’elles ne commettent pas de crimes. Ainsi les vampires, les métamorphes de toute origine exercent n’importe quelle profession et vivent en bonne intelligence avec les simples humains. Certains sont même de véritables chefs d’entreprise à l’image du vampire Jean-Claude, un multimillionnaire à la tête de nombreux clubs.

Bien sûr il existe un code constitué de règles à respecter afin de conserver un équilibre du monde pour qu’il ne bascule pas dans le Mal. Chaque ville américaine est contrôlée par un puissant vampire que l’on nomme le maître de la ville. Il possède son baiser, c'est-à-dire son groupe de créatures surhumaines qui lui doivent obéissance et fidélité. Leur intérêt est de se confondre avec les humains tout en évitant d’attirer l’attention des autorités. Naturellement qui dit puissance, dit risque d’hégémonie des voisins. Raison pour laquelle intervient régulièrement Anita afin de rétablir l’ordre au sein de sa ville. Il y a également des communautés de métamorphes dans lesquelles là aussi existe une hiérarchie précise avec un chef. Ces communautés portent des noms différents en fonction des races de métamorphes en présence. Ainsi, il y a par exemple le lupanar pour les loups-Garous ou le pard pour les léopards-Garous.

De ce fait, l’univers imaginé par Laurell K. Hamilton est complexe et ordonné tant que des crimes ne sont pas commis. Or, que serait un récit de fantasy sans lutte entre le Bien et le Mal, ce serait tout simplement une histoire où il manquerait l’essentiel. C’est donc là qu’intervient Anita Blake afin de rendre justice aux victimes, de protéger les citoyens et même parfois d’empêcher la domination du monde par des créatures de l’ombre bien trop avides de puissance.
Chaque roman se présente généralement comme une enquête que mène la jeune femme notamment lorsqu’elle est nommée agent fédéral pour résoudre les crimes surnaturels. Grâce à ses pouvoirs et à ses accointances avec le monde fantasmagorique, elle est un atout majeur pour la police qui fait régulièrement appel à elle. En conséquence, Laurell K. Hamilton donne une dimension policière à son récit de fantasy urbaine. 

Mais pas seulement car elle joue beaucoup sur la séduction, sur l’attirance qu’exercent ces créatures sur les humains. Il est de notoriété que le vampire est irrésistible et envoûtant pour les simples mortels. L’auteure surfe donc sur cet engouement littéraire et cinématographique pour ces êtres ténébreux afin d’apporter une bonne dose d’érotisme à ses textes. Ainsi, dans Les aventures d’Anita Blake, il n’est pas seulement question de résoudre des crimes, mais aussi de parler de romances, de relations humaines et/ou surhumaines, ou encore de la complexité des sentiments. Car même si on suit l’intrigue à travers les yeux d’Anita, Laurell K. Hamilton nous met en présence d’une sacrée collection de personnages. Elle a pris le temps de brosser le portrait de chacun d’eux dans un souci de réalisme pour le lecteur. Ils ont des caractéristiques et des natures propres à eux et finalement bien proches du simple humain. Son cycle est aussi un moyen pour Laurell K. Hamilton d’analyser la vie, et chacune des étapes par lesquelles l’Homme passe. Son héroïne est souvent confrontée à des situations dans lesquelles le lecteur s’identifie parfaitement. C’est donc une manière pour l’écrivaine de nous donner sa définition de l’amour, ou de l’amitié. 
On y parle de pouvoir, de sexualité sans tabous mais aussi de tendresse, et d’attachement. C’est également un moyen pour elle d’appréhender les thèmes sur la différence et la tolérance puisqu’Anita Blake va connaître une sacrée évolution au fur et à mesure des aventures. Elle qui considérait les vampires et les métamorphes comme des monstres au début de l’histoire, elle va réviser son jugement au fur et à mesure des tomes jusqu’à même éprouver des sentiments, et de la compréhension pour eux. Il y aussi une vraie réflexion sur le mythe de la vie éternelle et de la pureté de l’âme. En effet, au départ de l’histoire Anita craint pour son âme si elle se laisse aller à fréquenter les créatures de la nuit. Or, les choses changent et l’idée germe dans son esprit que ces êtres immortels possèdent également une âme même si cela est difficile à reconnaître. Finalement, quand on ouvre un roman d’Anita Blake, c’est une vraie leçon de vie que l’on y trouve avec une remise en question perpétuelle de ses croyances et de ses convictions. Laurell K. Hamilton aborde également beaucoup le rapport aux autres et à soi-même. Ses personnages sont forts de par leurs capacités surnaturelles mais faibles aussi car ils doivent apprendre à se comprendre et à s’aimer eux-mêmes. Un long chemin qu’il est possible d’atteindre grâce à l’amour de l’autre. Ce sont tous ces éléments que l’auteure incorpore dans ses textes qui sont intéressants pour le lecteur et donnent matière à réfléchir.

Il est clair qu’à l’heure d'aujourd’hui la série Anita Blake est un vrai succès éditorial et certains romans sont même considérés comme des best-sellers. Ainsi le tome 11, Péchés céruléens obtient dès sa sortie la seconde position des meilleures ventes selon le New York Times et va occuper cette place pendant quatre semaines. Chaque sortie est attendue et ses romans sont devenus une garantie pour les éditeurs qui les publient comme en France les éditions Bragelonne sous le label Milady.

Un succès qui pousse Laurell K. Hamilton à explorer d’autres pistes pour enrichir sa saga. En 2005, elle publie pour la première fois un roman isolé qui ne met pas en scène Anita mais son partenaire Micah. Présenté sous forme de nouvelles, c’est un moyen pour l’auteur d’en révéler plus sur ce personnage et donc de développer davantage son univers. 

D’autre part, pour aller encore plus loin Laurell K. Hamilton a accepté de faire adapter ses romans en bande-dessinée. C’est ainsi que né en octobre 2006, le premier comic des aventures d’Anita Blake, Plaisirs Coupables adapté en douze numéros par la société Dabel Brothers en partenariat avec Marvel. Face à ce succès, Marvel décide d’adapter le second tome Le Cadavre Rieur mais en quinze volumes cette fois-ci. Enfin, une mini-série de deux numéros faisant office de spin-off sort également. Elle s’intitule First Death et se concentre sur la rencontre entre Edward et Anita. En France, c’est Milady qui rachète les droits et qui sort en 2011 le premier comic d’Anita Blake pour venir alimenter sa collection Milady Graphics sans pour autant en faire paraître davantage à ce jour. Pour Laurell K. Hamilton, c’était à la fois un moyen de toucher un autre public qui ne connaissait pas encore ses romans mais aussi une réponse à la demande des fans de voir leur héroïne favorite prendre vie sous forme de dessins. Une décision marketing mais pas que car cela reste une autre façon d’appréhender l’univers si riche et si complexe d’Anita Blake et il faut savoir contenter tout le monde. Alors à quand la suite française des aventures de notre célèbre tueuse de vampires au format comics ?
En se renouvelant à chaque tome, Laurell K. Hamilton a su conserver depuis toutes ces années l’attention de son public. Et la question que l’on se pose à l'heure d'aujourd'hui est jusqu’où nous emmènera-t-elle encore ?

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