La Caverne de la Rose d’Or
est une série de cinq téléfilms italiens de fantasy
qui fleure bon l’enfance. Diffusée en France pendant les vacances de Noël de
1991 à 1996, cette série, sans doute l’une des plus anciennes pour le genre,
fut un véritable émerveillement visuel et scénaristique pour les enfants petits
et grands de l’époque.
Réalisés par Lamberto Bava, ces
téléfilms racontent le destin hors norme d’une jeune princesse rebelle prête à
affronter tous les dangers pour sauver son royaume. Chaque film correspond à
une quête que doit mener la jeune Fantaghiro pour sauver son peuple, son amour
ou sa famille des griffes de puissants sorciers ou sorcières maléfiques.
Fantaghiro évolue dans un
moyen-âge idéalisé où la magie peut prendre bien des formes. A l’instar de
Cendrillon, elle a, elle-aussi, une fée marraine qui la protège au moment les
plus critiques de sa vie. Elle se nomme la sorcière blanche et va notamment
jouer un rôle déterminant dans l’intrigue du premier épisode car c’est elle qui
va lui permettre de rencontrer son grand amour le prince Romualdo et de le
garder.
Chemin faisant, Fantaghiro multiplie les rencontres insolites comme celle de petits-êtres magiques qui
ressemblent à des légumes ou à des champignons. Ceux-ci peuplent une forêt
enchantée dans laquelle Fantaghiro devra délivrer des enfants emprisonnés par le
terrible Tarabas.
Dans ses quêtes, elle est accompagnée d’un cheval doué de paroles, Crin d’or, et d’une pierre
magique parlante qui a la capacité de toujours revenir à son propriétaire. Chaque
aventure est motivée pour combattre un danger, c’est une lutte perpétuelle
entre le Bien incarné par Fantaghiro et Romualdo et le Mal personnifié tantôt
par la sorcière noire, tantôt par le prince des ténèbres Tarabas et son infâme
mère, ou tantôt par le cruel Darken.
Même si Fantaghiro n’est pas une
magicienne à proprement parlé, la magie occupe bien une place centrale au sein
de chaque épisode et la jeune femme en dispose sous la forme d’éléments
ensorcelés dont elle se sert pour mener à bien sa quête comme le baiser magique
qu’elle obtient de Tarabas pour sauver son amour.
La Caverne de la Rose d’Or est donc une jolie saga de fantasy qui réunit tous les éléments
traditionnels au genre afin de s’assurer une belle audience même si à l'heure d'aujourd'hui on trouverait sans doute cette série un peu vieillissante. Magie, aventure et
amour, tout y était pour remporter l’adhésion du public. D’autant que le casting
est suffisamment bon pour donner du poids à la série. Le duo formé par
Alessandra Martines et Kim Rossi Stuart est admirable. Alessandra y campe une
magnifique Fantaghiro aussi téméraire que piquante et Kim Rossi Stuart est si chevaleresque,
si envoûtant sous les traits du prince Romualdo que l’on ne peut que succomber
sous leurs charmes respectifs. Autres prestations remarquables à souligner, ce
sont celles des acteurs qui incarnent les méchants de l’histoire. Il y a quand
même des grands noms du cinéma avec la participation d’Ursula Andress en tant
que mère du prince des ténèbres et Jean-Pierre Cassel qui lui sera le père de
ce dernier. Tous deux personnifient avec une grande justesse la noirceur, la
monstruosité et la perfidie. Quant à Brigitte Nielsen, elle joue à la
perfection cette sorcière noire que l’on déteste dans ses premières apparitions
mais qui révèle certaines failles au cours de l’histoire. Enfin le ténébreux Tarabas,
alias Nicholas Rogers demeure une belle découverte pour son public car au lieu
d’être un personnage détestable, il devient au contraire très attachant, et
nous promet quelques belles surprises dans l’évolution de son personnage.
Finalement, La Caverne de la Rose d'Or, c’est une belle distribution qui nous offre pour l'époque un divertissement sous le signe d’une fantasy terriblement enchanteresse.
Fantasy à la carte
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