Originaire du Nord Pas de Calais,
Pierre Grimbert est un auteur français de fantasy
né le 23 septembre 1970. Issu de parents instituteurs, il obtient un
baccalauréat scientifique, puis poursuit ses études supérieures à Lille et à
Bordeaux. Il s’oriente vers les métiers du livre et commence une carrière de
bibliothécaire avant de devenir infographiste.
Dès 1998, il choisit de se
consacrer pleinement à l’écriture et déménage en Normandie où il entame le
cycle de La Malerune. Ce cycle de fantasy conte la quête du chevalier Eras
de Garamont accompagné d’un vieux mage du nom de Zétide, d’un monstrueux
lycante et de sa fille afin de retrouver la rune de la Belle Arcane, seul
espoir de sauver le royaume de la destruction. A l’origine cette série se
destinait à un jeune public sauf que les éditions Mnémos ont renoncé à créer
une collection jeunesse, ce qui a demandé à Pierre Grimbert de retravailler son
texte afin qu’il devienne un cycle de fantasy
pour adultes. Or, cela nécessitait un tel travail que l’auteur a dû abandonner
ce projet au profit de deux autres séries jeunesse. Néanmoins cette trilogie de
La Malerune sera achevée par un autre auteur de fantasy, Michel Robert. Pour en revenir aux autres projets
d’écriture auxquels s’est consacré Pierre Grimbert, il y a d’abord Dragonia composée de six romans, publiés
dans les années 2000 par les éditions Bayard dont les histoires sont
indépendantes les unes des autres avec pour seul point commun l’univers
Dragonia dans lequel se déroule l’action. Mais à la même époque, il écrit
également une autre série jeunesse de quatre romans publiés d’abord aux
éditions Degliame sous l’intitulé les
Aventuriers de l’Irréel, puis rebaptisés plus tard Dragon X aux éditions Octobre. Des romans qui racontent le destin
d’un jeune garçon et de ses copains dont la vie se trouve bouleversée par une
console de jeu vidéo.
Puis en 2002, il fonde avec son épouse Audrey Françaix les éditions Octobre. A partir de 2004, il se consacre à l’écriture de la suite du Secret de Ji, Les Enfants de Ji (entre 2004 et 2006) et Les Gardiens de Ji (entre 2008 et 2012). Il s’attelle également à une nouvelle saga, Gonelore sur laquelle il travaille encore à ce jour. Après des années de paix, le monde de Gonelore se voit encore menacé par de terrifiantes créatures qui risquent de semer un chaos général. Face à cette terrible menace, il faut à nouveau faire appel aux arpenteurs: des guides, des guerriers dont on avait oublié l’existence mais qui sont les seuls êtres capables de sauver Gonelore. Le premier cycle de cette série est publié de 2013 à 2014. Et en 2015, un second cycle s’ouvre avec la sortie d’un premier tome. Le second livre est quant à lui prévu pour novembre 2016. De plus, Gonelore est également une série qui s’exporte puisque depuis 2014, elle est traduite en allemand par l’éditeur Heyne Verlag.
Après ces quelques lignes retraçant la carrière littéraire de Pierre Grimbert, il est temps de reprendre le chemin de Ji pour comprendre comment une telle tétralogie a permis à la fantasy française de s’asseoir une belle réputation par-delà les frontières.
Puis en 2002, il fonde avec son épouse Audrey Françaix les éditions Octobre. A partir de 2004, il se consacre à l’écriture de la suite du Secret de Ji, Les Enfants de Ji (entre 2004 et 2006) et Les Gardiens de Ji (entre 2008 et 2012). Il s’attelle également à une nouvelle saga, Gonelore sur laquelle il travaille encore à ce jour. Après des années de paix, le monde de Gonelore se voit encore menacé par de terrifiantes créatures qui risquent de semer un chaos général. Face à cette terrible menace, il faut à nouveau faire appel aux arpenteurs: des guides, des guerriers dont on avait oublié l’existence mais qui sont les seuls êtres capables de sauver Gonelore. Le premier cycle de cette série est publié de 2013 à 2014. Et en 2015, un second cycle s’ouvre avec la sortie d’un premier tome. Le second livre est quant à lui prévu pour novembre 2016. De plus, Gonelore est également une série qui s’exporte puisque depuis 2014, elle est traduite en allemand par l’éditeur Heyne Verlag.
Après ces quelques lignes retraçant la carrière littéraire de Pierre Grimbert, il est temps de reprendre le chemin de Ji pour comprendre comment une telle tétralogie a permis à la fantasy française de s’asseoir une belle réputation par-delà les frontières.
Le Secret de Ji, c’est
d’abord un univers grandiose, à la géographie détaillée dans lequel évolue le
récit de Pierre Grimbert. Une double carte accompagne les romans afin de se
repérer tout au long de l’aventure. Les pays imaginés sont nombreux, Pierre
Grimbert les décrit avec minutie au fur et à mesure de son écrit. Il fait
preuve d’une grande méticulosité pour faire naître sous sa plume les décors qui
sont le théâtre de sa saga. En suivant les péripéties de sa communauté de
héros, on traverse tour à tour déserts, montagnes, forêts, bourgs ou capitales.
Chaque lieu est estampillé d’un nom propre. Que les personnages soient à pied,
à cheval ou en bateau, ils nous font pénétrer dans un territoire fabuleux qui
ferait presque pâlir d’envie La Terre du Milieu tant la cohérence et la
précision des lieux sont également au rendez-vous.
Ce grand récit de high fantasy
est donc porté également par une belle communauté de personnages. Pierre
Grimbert a pris le temps de façonner chacun de ses héros en leur attribuant des
caractéristiques très personnelles. Communauté hétéroclite mais qui au final se
complète bien pour nous offrir une grande aventure. Il y a d’abord Corenn qui
fait figure de sage au sein de cette histoire. Grande diplomate, Corenn est si
pondérée que ses compagnons de voyage se tournent naturellement vers elle pour
les guider. De péripétie en péripétie, elle affirme peu à peu son rôle de
ligueuse. Aux côtés de cette dernière vient instinctivement se placer Grigan,
le guerrier du groupe qui est prêt à tout pour sauver ses amis et en premier
lieu Corenn elle-même pour qui il éprouve un certain attachement. Le géant
Bowbaq, c’est le gentil nounours de la bande. Grand respectueux de la nature,
il est contre l’usage des armes et prône la paix. Mais ses sentiments vont
évoluer au cours de l’aventure où il sera contraint bien malgré lui de les
prendre pour défendre les siens, et tenir sa famille en sécurité. Reyan, est
quant à lui le comique du groupe. Il est le personnage le plus amusant de
Pierre Grimbert. Ce Don Juan est la dose de frivolité et de légèreté du récit. Lana est
la belle héroïne de l’histoire. Fervente croyante en la déesse Eurydice, elle
est la bienveillance même, et est à ce titre une proie facile pour les
méchants. Léti est la jeune nièce de Corenn. Intrépide et fougueuse, elle perd
peu à peu son innocence pour devenir une redoutable guerrière au fur et à
mesure de la quête. Enfin Yan est l’amoureux transi de Léti. Il incarne la
candeur par excellence. Jeune et naïf, il se trouve enrôlé dans cette aventure
par amour et fidélité pour sa promise. Comme tous ses compagnons de voyage, il
va connaître une sacrée évolution. Plus que la maturité, cette quête va lui
ouvrir une nouvelle vie en lui offrant de sacrées perspectives plutôt magiques,
d’ailleurs.
Dernier élément à signaler est
bien entendu la présence inévitable de la magie au sein de ces romans de fantasy. Qu’elle soit bénéfique ou
maléfique, elle s’entremêle intimement à l’histoire. Au départ, elle n’est ni
bonne ni mauvaise, c’est une puissance vierge pour ainsi dire. Ce qui compte,
c’est ce que l’on en fait. Il ne faut pas se laisser corrompre par l’avidité,
la cupidité, l’envie pour ne pas être consumé par son désir de puissance et de
domination sur les autres. La magie est au cœur même de cette lutte du Bien et
du Mal. Ici, elle est donc soit maléfique à l’image de Saat et Sombre, soit
bénéfique à l’image des pouvoirs de Corenn et de Yan. Elle est liée à la
nature : la terre, l’eau, le vent et le feu. Elle peut également se
manifester à travers la capacité de certains à pénétrer l’esprit d’autrui, d’un
animal par exemple comme le pratique Bowbaq car il est un Erjak ou d’un autre
humain comme tente de le faire Yan en essayant d’atténuer l’essence sublime de
l’avatar de Sombre.
Ce Secret de Ji mêle bien tous les éléments caractéristiques du genre.
Avec Pierre Grimbert, pas besoin de lire les trois-quarts du cycle pour
percevoir la qualité de ce récit. En effet, on est emportés dès les premières
lignes et donc pas étonnés de l’immense succès que cette saga a rencontré depuis
sa publication. Ce premier cycle est d’ailleurs traduit dans quatre langues :
allemand, anglais, tchèque et néerlandais. Et en français, le cycle connait
tous les formats de publication et totalise 100 000 séries vendues. En signant
cette première tétralogie, Pierre Grimbert prouve simplement que la fantasy n’est pas la chasse gardée des auteurs anglo-saxons car Le Secret de Ji laisse définitivement
son empreinte dans le paysage littéraire des littératures de l’Imaginaire.
Fantasy à la carte
Félicitations Pierre !
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